Niché au cœur de la capitale et situé sur la rive gauche de la Seine, au niveau du Ve arrondissement ainsi qu’au Nord et à l’Est du Ve, le Quartier latin demeure le quartier emblématique de Paris. Il compte un nombre impressionnant de monuments prestigieux ayant pour cœur historique la Sorbonne. Ses vestiges romains, ses églises antiques montrent à quel point l’histoire de ce quartier est étroitement liée à l’histoire de la capitale.
La fontaine Saint-Michel, une fontaine symbolique
La fontaine Saint-Michel est née au XIXe siècle sous l’impulsion du baron Haussmann, préfet de Paris chargé par Napoléon III de moderniser et assainir la capitale. Après avoir percé le Boulevard Saint-Michel, le baron Haussmann ordonne la construction d’une grande place située à l’angle du Boulevard Saint-Michel et de la Place Saint-André-des-Arts. Une grande fontaine est érigée entre 1858 et 1860 par Gabriel Davioud pour rétablir la perspective. Elle illustre le passage biblique où l’archange Saint Michel terrasse le Diable représenté par un dragon, ce qui symbolise la victoire du Bien contre le Mal. En outre, la fontaine Saint-Michel est flanquée de deux chimères et de quatre statues représentant les « vertus cardinales », à savoir la prudence, la tempérance, la force d’âme et la justice. Devenue la porte d’entrée du Quartier latin la fontaine est placée au rang de monument historique depuis 1926.
Le Collège de France : une institution unique
Situé au cœur du Quartier latin place Marcelin Berthelot au sein du Ve arrondissement, le Collège de France fut fondé en 1530 par le roi François 1er sur le conseil de l’humaniste Guillaume Budé. Ce dernier lui suggéra de créer un collège de lecteurs royaux pour enseigner les disciplines ignorées par l’Université de Paris restée médiévale et conservatrice. Les bâtiments étaient alors connus sous le nom de « Collège royal ». Ils seront agrandis et rénovés sous le règne de Louis XV par l’architecte Jean-François Chalgrin en 1780 puis prolongés jusqu’à la rue Saint-Jacques dans les années 1830 par un autre architecte Paul-Marie Letarouilly. Les lecteurs royaux d’autrefois se sont mués en professeurs titulaires d’une cinquantaine de chaires prestigieuses, emblèmes de l’excellence française. Le Collège de France, est resté fidèle à sa devise Docet omnia, c’est-à-dire : « il enseigne tout » qu’il s’agisse des sciences, des lettres ou des arts. Toutefois il constitue un exemple unique dans le paysage intellectuel français. Les professeurs ne sont pas forcément des universitaires. Les cours dispensés sont ouverts à tous, gratuits « sans condition ni inscription ».
Le Panthéon, témoin de l’histoire de France
Le Panthéon avec une situation prédominante sur la Montagne Sainte Geneviève, berceau du Quartier latin, est l’un des monuments les plus célèbres de Paris. Il était à l’origine une église. L’Histoire retient que le roi Louis XV frappé de maladie grave implora Sainte Geneviève, patronne de Paris et lui promet de lui dédier une basilique s’il obtient la guérison. Guéri miraculeusement, il tint parole et confia à l’architecte Jacques-Germain Soufflot la construction de l’édifice.
L’ancienne abbaye Sainte-Geneviève alors en ruines serait reconstruite par cet artiste qui selon ses propres termes espérait à travers ce projet « réunir la légèreté de l’architecture gothique à la magnificence de l’architecture grecque ». Il adopte ainsi un plan en forme de croix grecque, s’inspire du panthéon romain couronné par un dôme dominant tous les monuments de la capitale. Les travaux s’échelonnent entre 1757 et 1790. La Révolution française va privilégier la fonction laïque du monument et décide d’en faire un mausolée dédié aux « grands hommes de la nation » tels Voltaire, Rousseau. Après un siècle d’hésitation entre la vocation religieuse du monument et la vocation laïque, à partir de 1885, lors des funérailles de Victor Hugo, le Panthéon est reconnu définitivement comme temple républicain. Dans la France contemporaine, il appartient au Président de la République de désigner quelle personnalité peut entrer au Panthéon.
Le jardin du Luxembourg, poumon de la capitale
Le jardin du Luxembourg se situe aux abords de Saint-Germain-des-Prés et du Quartier Latin. Il fut créé à la demande de la reine Marie de Médicis qui acheta en 1612 l’hôtel du Luxembourg et le terrain y attenant. « Elle se préoccupa donc d’acquérir un terrain assez vaste pour y édifier une demeure inspirée des palais florentins et un parc rappelant les jardins de Boboli. », peut-on lire sur le site du Sénat. Si la superficie actuelle de 25 hectares environ correspond approximativement à la superficie d’origine, le jardin du Luxembourg a subi des changements structurels jusqu’au Second Empire. En 1879, il devient un jardin public administré par le Sénat abritant le Palais du Luxembourg. Au sein de ce jardin deux styles se côtoient : le jardin à la française et le jardin à l’anglaise. Avec sa profusion d’arbres et de plantes ainsi que son orangerie, le jardin du Luxembourg fait office de poumon de la capitale. En outre, une centaine de statues ornent ses parterres selon la mairie de Paris. Des chaises en métal sont accessibles aux nombreux visiteurs en quête de tranquillité. Jardin préféré des Parisiens, le jardin du Luxembourg jouit d’une excellente réputation. Un sondage récent réalisé par le site anglophone Housefresh révèle qu’il a été classé comme le plus beau jardin d’Europe.
Le Quartier latin, c’est bien plus qu’un quartier. Découvrir le Quartier latin, c’est comme toucher du doigt la diversité du patrimoine français.
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