Le célèbre sandwich jambon beurre ou Parisien se fait connaître au XXe siècle. Depuis, il est le sandwich le plus consommé en France même si les hamburgers le dépassent depuis quelques années. Mais il n’a pas dit le dernier mot.
Le sandwich jambon beurre se compose d’une baguette ou d’une demi-baguette de pain. D’après l’historien du pain, Steven Kaplan, dans une émission de France culture, l’origine de la baguette provient : « d’une évolution de la demande urbaine. Les gens aisés en ville avaient besoin d’un pain frais plusieurs fois par jour. Le grand pain qui faisait entre 1,2 et 2 kilos était simplement trop gros. Et ils aimaient davantage la croûte que la mie ». De plus, une loi de 1919, ayant pour but d’alléger le travail des boulangers, interdit le travail de nuit. Or, les miches de pain au levain demandent de longues heures pour lever. L’un dans l’autre, il est naturel que la baguette voie le jour.
Avec l’arrivée de l’industrialisation, les ouvriers prennent de moins en moins de temps pour manger. Un sandwich pris sur place devient courant. Au XIXe siècle, il était généralement fait de pain de miche rassis et de saindoux ou de lard pour le rendre plus facile à avaler. Après la 2ème guerre mondiale, apparaît le sandwich jambon beurre comme on le connaît. Il serait parti des Halles de Paris. Son succès est national.
La baguette est croustillante, généreusement tartinée de beurre et garnie de jambon blanc coupé fin. Son succès lui a fait perdre ses qualités, le pain était moins frais, le jambon plus rare, ce qui a permis au hamburger de se faire une place. Néanmoins, actuellement, en France, un sandwich sur deux est un jambon-beurre. Il retrouve sa saveur première auprès des boulangers artisans qui, parfois, ajoutent des cornichons, une feuille de salade et même une tranche de fromage. Mais ce n’est plus vraiment un sandwich jambon beurre.
Un bon sandwich jambon beurre se vend autour de 3 et 5,5 €. Industriel ou artisanal, le sandwich jambon beurre représente encore un peu plus de la moitié des ventes de sandwichs. Les Echos Entrepreneurs annoncent : « Le marché est en croissance en volume et en valeur avec 2,35 milliards de sandwichs consommés en 2016, soit 3,98 % de plus qu’en 2015, détaille l’enquête. Cela représente un chiffre d’affaires de 8,25 milliards d’euros ».
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