L’oxygène est l’élément le plus largement répandu et le plus abondant dans la nature. À notre connaissance, tous les animaux ont besoin d’oxygène pour survivre, mais la communauté scientifique a fait une nouvelle découverte. Une nouvelle étude souligne l’existence d’une espèce de Henneguya salminicola, apparue il y a 550 millions d’années, capable de vivre sans oxygène. Ce parasite du saumon peut survivre en se nourissant de nutriments existants. Il s’agit de la première créature connue sur terre qui ne respire pas.
En février dernier, CNN a rapporté que des scientifiques avaient découvert l’existence du Henneguya salminicola, une créature parasite des tissus musculaires du saumon. Cette créature est très différente des créatures ordinaires : au lieu d’absorber directement de l’oxygène pour créer de l’énergie, elle consomme des nutriments existants.
Stephen Atkinson, chercheur adjoint au Département de microbiologie de l’Université d’État de l’Oregon et son équipe, ont mené des recherches sur cet animal et publié les résultats de cette recherche dans le « Comptes-rendus de l’Académie nationale des Sciences des États-Unis d’Amérique » (PNAS) fin février.
Atkinson a souligné dans le document que Henneguya salminicola est un animal visqueux semblable aux méduses et aux coraux, et est un parasite du saumon. La raison pour laquelle il peut s’adapter à l’environnement presque anaérobie dans le corps du saumon est qu’il n’a pas de génome mitochondrial.
La mitochondrie est un type d’organite présent dans la plupart des cellules eucaryotes et entouré d’une membrane à deux couches, son diamètre est d’environ 0,5 à 10 microns. Le génome mitochondrial est une partie essentielle de l’ADN des mitochondries animales, y compris les gènes responsables des effets respiratoires. Henneguya salminicola n’a pas de génome mitochondrial, ce qui signifie qu’il peut survivre sans respirer.
Atkinson a déclaré: « Nos recherches ont révélé qu’il existe au moins un organisme multicellulaire sans boîte à outils génétique permettant d’utiliser de l’oxygène. » Selon lui, la découverte de son équipe a élargi la définition de l’« animal ».
Bien que l’on ne sache pas encore très clairement comment Henneguya salminicola survit, Atkinson pense qu’il vit sur l’hôte et survit en absorbant l’énergie des molécules de l’hôte.
Rédacteur Caroline Daix
Soutenez notre média par un don ! Dès 1€ via Paypal ou carte bancaire.