L’Himalaya, la « demeure des neiges », est la plus haute chaîne de montagnes du monde. Les monts culminent à plus de 8 000 mètres d’altitude et le mont Everest est le plus haut sommet du monde. Cependant, en 1994, les scientifiques ont découvert un fait surprenant : l’Himalaya n’avait pas de « racines crustales », comme s’il flottait sur le plateau Qinghai-Tibet, tel un château dans le ciel. À ce jour, de nombreux scientifiques sont encore dubitatifs.
L’Himalaya est situé au sud du plateau tibétain, c’est la plus haute chaîne de montagnes du monde, qui compte plus de 110 sommets atteignant ou dépassant les 7350 mètres d’altitude. C’est la frontière naturelle entre le continent de l’Asie de l’Est et le sous-continent de l’Asie du Sud, et aussi la frontière naturelle entre la Chine et l’Inde, le Népal, le Bhoutan, le Pakistan et d’autres pays. Elle s’étend du pic Nanga-Parbat au Cachemire (8 125 mètres au-dessus du niveau de la mer) à l’ouest et de la rivière Yarlung Zangbo à l’est, au pic Namgag Bawa (7782 mètres d’altitude), et mesure 2450 kms de long et 200-350 kms de large.
Le lac Tsomgo au Sikkim : les plus grands lacs de l'Himalaya se trouvent à 4 600 mètres d’altitude. (Image : Wikimedia / Rodriguillo / Domaine public)
Les racines crustales assurent la stabilité des chaînes montagneuses
En géologie, le terme « racines crustales » désigne les racines des chaînes de montagnes qui pénètrent dans la croûte terrestre, sous l’action de la gravité, et s’enfoncent profondément dans les fondations à l’intérieur de la terre. D’une manière générale, selon les principes généraux de la mécanique, plus la chaîne de montagne est grande et lourde, plus la « racine crustale » sera importante et profonde : de manière à en assurer la stabilité et obtenir un équilibre des forces. Ce n’est pas le cas de l’Himalaya, qui semble montrer partout son caractère unique.
Le plateau tibétain, produit du mouvement géologique,
est en fait très jeune et a une croûte très mince.
(Image : Wikimedia / Domaine public)
Le plateau tibétain, produit du mouvement géologique, est en fait très jeune et il a une croûte très mince. La gravité d’une immense chaîne de montagnes comme l’Himalaya, peut pénétrer le manteau et enfouir d’énormes racines dans la terre. Mais, ce n’est pas le cas de l’Himalaya, qui est devenu un mystère non résolu, sur le plateau Qinghai-Tibet depuis des décennies, et dont peu de gens parlent. Non seulement l’Himalaya, mais aussi de nombreuses hautes montagnes du plateau tibétain, telles que les monts Gangdis et Kunlun, n’ont pas de « racines crustales ». Ces montagnes situées sur le plateau Qinghai-Tibet, ressemblent presque à des tours flottant dans le ciel, et l’hypothèse de leur effondrement inquiète de nombreuses personnes.
Ces dernières années, les scientifiques ont indiqué que le mouvement de formation du plateau tibétain expliquerait l’absence de « racines crustales » dans l’Himalaya. Ainsi, iI y a 400 à 500 millions d’années, la plaque de Lhassa, qui fait partie du plateau tibétain, s’est jointe à d’autres plaques pour former une partie de l’ancien continent du Gondwana. Des centaines de millions d’années plus tard, au cours des époques successives du Pliocène et du Quaternaire, le plateau tibétain a subi un mouvement orogénique spectaculaire et a commencé à se soulever de façon spectaculaire. Ce processus d’élévation se poursuit encore aujourd’hui. C’est peut-être la raison pour laquelle les énormes chaînes de montagnes du plateau tibétain n’ont pas pu former leurs propres racines.
C’est sans doute aussi la raison pour laquelle il n’y a pas de racines crustales dans l’Himalaya, mais la question reste de savoir comment ces énormes montagnes du plateau tibétain, peuvent maintenir l’équilibre sans « racines crustales ». Quant aux secrets non encore dévoilés, en dehors des découvertes connues, il n’existe toujours pas de réponse pour expliquer la raison de sa formation.
Le grand espace souterrain
Depuis 1995, une équipe scientifique internationale étudie la structure crustale du plateau tibétain, en déployant quatre profils de sondage géomagnétique profond, à bande ultra large, dans une direction est-ouest dans l’Himalaya. L’étude a montré qu’il existe un immense espace souterrain d’environ 100 à 150 000 kilomètres carrés sous les monts Amnye Machen sur le plateau tibétain.
De nombreux pratiquants et chercheurs du bouddhisme tibétain croient que Shambala, le site mythique sacré de la félicité tibétaine, se trouve loin sous l’Himalaya, et que les grands lamas du Tibet en gardent l’entrée cachée depuis des générations.
Il existe de nombreuses spéculations sur l’entrée dans le monde intérieur : le fort champ magnétique du pôle Sud, la « zone du trou noir » du pôle Nord et du delta des Bermudes peuvent tous être des portes d’entrée vers un autre monde.
À ce jour, la Terre a dévoilé très peu de ses secrets, et il existe de nombreux phénomènes mystérieux qui ne peuvent être expliqués par la science moderne. Peut-être que l’approche scientifique doit être analysée selon un autre mode de pensée et une perspective différente, pour explorer la planète Terre.
De nombreux temples et monastères sont nichés aux flans des montagnes. (Image : jboots Pixabay)
Rédacteur Charlotte Clémence
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