Amy Liang, maître taïwanais du bonsaï de renommée internationale. (Image : Billy Shyu / Nspirement)
Le professeur Amy Liang, originaire de Taïwan, est un maître du bonsaï de renommée internationale. Elle a consacré la majeure partie de sa vie à l’art du bonsaï et a acquis une renommée mondiale.
Un coin du musée du bonsaï Amy Liang à Taipei, Taïwan. (Image : Billy Shyu / Nspirement)
Selon Mme Amy Liang, les arbres ont des émotions et des sentiments. La taille d’un bonsaï peut être une expérience très gratifiante, car le fait de couper les branches inutiles peut rendre l’arbre heureux. En retour, vous pouvez vous sentir satisfait.
Un coin du musée du bonsaï Amy Liang à Taipei, Taïwan. (Vidéo : Billy Shyu / Nspirement)
La renommée d’Amy Liang au sein de la communauté internationale du bonsaï peut sembler surprenante. Cependant, son chemin vers le succès a été marqué par d’immenses défis que beaucoup considéraient comme impossibles à relever. Mais c’est l’art du bonsaï qui lui a sauvé la vie.
Un coin du musée du bonsaï Amy Liang à Taipei, Taïwan. (Vidéo : Billy Shyu / Nspirement)
L’épreuve du professeur Amy Liang
Amy Liang est née dans une famille aisée de la ville de Taichung et a épousé un éminent gynécologue-obstétricien du comté de Changhua, dans le centre de Taïwan. Les carrières médicales étant parmi les plus prestigieuses à Taïwan, Amy Liang était censée mener une vie aisée et heureuse après son mariage.
L’un des bonsaïs les plus populaires se trouve au Amy Liang Bonsai Museum à Taipei, à Taïwan. (Image : Billy Shyu / Nspirement)
Néanmoins, après s’être mariée et se retrouvant soudainement à vivre dans une grande famille fortement ancrée dans les anciennes traditions, elle a souffert d’une grave dépression pendant huit ans en raison du stress familial. Elle a failli se suicider. Sa famille a fait de son mieux pour l’aider et l’a emmenée voir plusieurs médecins, mais en vain.
L’un des bonsaïs les plus populaires se trouve au Amy Liang Bonsai Museum à Taipei, à Taïwan. (Image : Billy Shyu / Nspirement)
Un miracle s’est produit
Un jour, le père d’Amy Liang a appris dans un magazine que la culture des bonsaïs pouvait être une excellente pratique thérapeutique contre la dépression. Il l’a donc emmenée à une foire aux bonsaïs et a acheté tous les bonsaïs exposés, pour elle, deux jours plus tard.
L’un des bonsaïs les plus populaires se trouve au Amy Liang Bonsai Museum à Taipei, à Taïwan. (Image : Billy Shyu / Nspirement)
En prenant soin de ses bonsaïs, Amy Liang a peu à peu retrouvé la joie de vivre et l’épanouissement. Sa passion pour les bonsaïs l’a aidée à surmonter sa dépression deux ans plus tard et fait aujourd’hui partie intégrante de sa personnalité. La culture de bonsaïs a sauvé la vie du professeur Amy Liang, qui est un exemple vivant des bienfaits d’une thérapie par l’horticulture.
L’un des bonsaïs les plus populaires se trouve au Amy Liang Bonsai Museum à Taipei, à Taïwan. (Image : Billy Shyu / Nspirement)
Les réalisations du professeur Liang
Le professeur Liang a donné environ 140 conférences dans plus de 20 pays à travers le monde. Elle a enseigné dans deux universités américaines et deux universités taïwanaises pendant respectivement six ans et quatre ans. Rien qu’en Chine, elle a enseigné à plus de 6 400 étudiants depuis 1991.
Son livre a été sélectionné comme l’un des dix meilleurs livres de l’année aux États-Unis en 1991. (Image : Billy Shyu / Nspirement)
En plus d’avoir animé une émission de télévision sur l’art du bonsaï à Taïwan, pendant deux ans, elle a parrainé la création de 28 associations locales de bonsaï. Elle a également invité les principales associations internationales de bonsaï, telles que WBFF, ASPAC et ABFF, à organiser huit expositions internationales de bonsaï de grande envergure à Taïwan. En outre, Mme. Liang a conduit la délégation taïwanaise à participer à diverses expositions internationales de bonsaï dans 25 pays.
L’une des zones d’exposition du Amy Liang Bonsai Museum à Taipei, Taïwan. (Image : Billy Shyu / Nspirement)
En 1988, elle a été invitée à donner des conférences à la Puget Sound Bonsai Association des États-Unis, à l’American University Bonsai Association et à la Mei Hwa Bonsai Association.
La même année, elle a été la première Taïwanaise invitée à donner des conférences et à effectuer des démonstrations de bonsaï au National Bonsai and Penjing Museum des États-Unis.
Le professeur Amy Liang et son mari, le Dr Chang (à droite), posent avec des visiteurs dans leur musée du bonsaï. (Image : Billy Shyu / Nspirement)
Une icône de la culture du bonsaï
Les bonsaïs époustouflants du professeur Liang reflètent sa profonde passion pour la beauté naturelle et l’art de vivre. De plus, elle est devenue une icône de la culture du bonsaï.
Ses œuvres ont été largement reconnues dans son pays et à l’étranger. Par exemple, cinq de ses bonsaïs ont été sélectionnés pour des timbres-poste taïwanais et un pour un timbre américain.
L’un des 11 livres d’Amy Liang sur les bonsaïs, The Living Art of Bonsai : Principles & Techniques of Cultivation & Propagation, a été sélectionné comme l’un des 10 meilleurs livres de l’année aux États-Unis en 1991. Il a été utilisé comme manuel de bonsaï dans plus de 20 pays.
Un autre livre, intitulé The Art of Bonsai, lui a valu le Golden Tripod Award for Publications (金鼎獎) dans deux catégories différentes en 1990, la plus haute distinction de l’industrie de l’édition à Taïwan.
Amy Liang a déjà plus de 80 ans, mais elle continue à faire découvrir ses bonsaïs aux visiteurs. (Image : Billy Shyu / Nspirement)
La Fédération mondiale de l’amitié du bonsaï (WBFF 世界盆栽聯盟) lui a décerné le prix de la contribution mondiale au bonsaï et l’a nommée consultante internationale auprès de la WBFF. De plus, elle a reçu en 1995 le Lifetime Contribution Award for Bonsai Cultural Exchange between the Two Sides of the Taiwan Straits (海峽兩岸終身貢獻獎).
Par ailleurs, elle a été nommée présidente honoraire de l’Association chinoise des artistes du penjing et a reçu le titre honorifique de Maître de l’art du bonsaï de Chine (中國盆栽藝術大師) la même année.
À propos du musée du bonsaï
Afin d’inciter davantage de personnes à apprécier et à respecter la nature grâce à ses exquises collections de bonsaïs, la résidence de Amy Liang a été transformée en 2017 en un fantastique musée du bonsaï, connu sous le nom de Amy Liang Bonsai Museum (梁悅美盆栽文物藝術館), ou Purple Bonsai Garden (紫園). Il est ouvert au public sur réservation.
Une structure de style temple chinois portant les caractères 極天地大觀, qui signifient « rassembler les vues grandioses du ciel et de la terre », au Amy Liang Bonsai Museum. (Image : Billy Shyu / Nspirement)
Le musée du bonsaï est situé dans le district de Shilin, à Taipei. D’une superficie de 8 925 mètres carrés, il est divisé en cinq zones, dans lesquelles sont exposés plus de 500 magnifiques bonsaïs de 126 espèces différentes.
Le Amy Liang Bonsai Museum est également connu sous le nom de Purple Bonsai Garden. (Image : Billy Shyu / Nspirement)
La salle Suiseki (寶石館) est consacrée à sa collection d’environ 300 pierres d’observation élégantes (suiseki 雅石), grandes ou petites, d’objets anciens et de peintures célèbres. En outre, quelque 200 sculptures anciennes en pierre des dynasties Ming, Qing et Song sont exposées à divers endroits du musée.
Le Amy Liang’s Bonsai Museum est un endroit isolé de la métropole de Taipei et est souvent appelé « le petit musée du palais dans le district de Tianmu à Taipei ».
Une partie des élégantes pierres d’observation rassemblées au Amy Liang Bonsai Museum. (Image : Billy Shyu / Nspirement)
Le musée est devenu une destination populaire pour les amateurs de bonsaïs et les artistes du monde entier. Grâce au dévouement du professeur Liang, le musée a gagné en réputation et est aujourd’hui considéré comme une institution de classe mondiale pour l’étude et l’appréciation de l’art du bonsaï.
