De nombreuses personnes soucieuses de leur santé ont tendance à éviter complètement le sucre, pensant qu’il est nocif pour l’organisme. Bien que le sucre ne soit pas sans effets sur la santé, il n’est pas aussi « toxique » que certains le prétendent, à condition de ne pas le consommer en grande quantité.
Les composants du sucre
Le glucose et le fructose sont les deux principaux composants du sucre. En biologie, le glucose, un monosaccharide (sucre simple), est considéré comme l’hydrate de carbone le plus essentiel : c’est un intermédiaire métabolique et une source de carburant pour les cellules. Et surtout, il sert d’aliment au cerveau. Sans lui, les cellules nerveuses et les messagers chimiques (neurotransmetteurs) fonctionnent mal.
Le fructose est un monosaccharide simple (sucre du fruit) que l’on trouve principalement dans les plantes et les fruits. Contrairement au glucose, le fructose n’agit pas directement sur l’organisme, il doit être métabolisé par le foie en premier lieu, avant de pouvoir être utilisé par l’organisme. Seules les cellules du foie peuvent le synthétiser. Cependant, les résultats du processus de décomposition, comme les triglycérides et l’acide urique, sont nocifs pour l’organisme.
Le sang transporte des triglycérides, un type de graisse (lipide). Une quantité élevée de triglycérides dans l’organisme peut augmenter le risque de maladies cardiaques. Par ailleurs, l’acide urique est un déchet issu de la dégradation, dans l’organisme, de molécules azotées appelées purines, qui causent des dommages permanents aux os, aux articulations et aux tissus, provoquant des maladies rénales et cardiaques et un diabète de type 2.
Pourquoi le glucose et le fructose peuvent-ils être dangereux
Ces petits gâteaux à l’air si délicieux, sont-ils bons pour la santé ? (Image : Pixabay / CC0 1.0)
Pour comprendre à quel point le fructose peut être destructeur, comparons-le avec la façon dont le foie décompose le glucose. Lorsque vous consommez des aliments qui contiennent du glucose, les cellules de votre corps en métabolisent 80 %, les 20 % restants vont au foie. Le glucose stimule le pancréas à créer de l’insuline, permettant au glucose de pénétrer dans la cellule hépatique. Il exécute d’abord une série de processus avant de stocker le glucose sous forme de glycogène - une réserve d’énergie de l’organisme.
Les restes non convertis sont ensuite métabolisés en pyruvate, emmenés dans les mitochondries des cellules hépatiques et brûlés pour produire de l’ATP (adénosine-triphosphate), l’énergie nécessaire aux cellules. Après cela, le pyruvate restant se transforme en citrate. Ensuite, un processus appelé lipogenèse de novo convertit le citrate en VLDL (Very Low Density Lipoprotein – en français Lipoprotéine de très basse densité), qui est finalement transféré au tissu adipeux. Ce VLDL est l’un des principaux responsables des maladies cardiaques. Mais comme le foie ne traite que 20 % du glucose, la petite quantité de VLDL créée ne pose pas de problème à l’organisme.
Maintenant, par rapport au glucose, le foie traite le fructose comme une substance étrangère puisque l’organisme le juge inutile. Le problème, c’est que 100 % du fructose va dans le foie. Il arrive dans la cellule hépatique, est métabolisé en pyruvate et pénètre dans les mitochondries. Comme le fructose n’est pas stocké sous forme de glycogène, les mitochondries sont surchargées.
Le pyruvate se transforme en citrates et est ensuite transformé en VLDL. Consommé régulièrement, le fructose augmente le risque de développer une maladie cardiaque. Il contribue également au développement de la graisse viscérale. Mais ce n’est pas tout. Les citrates sortent de la cellule sous forme d’acide gras libre, ce qui finit par entraîner une résistance musculaire à l’insuline. Le pire, c’est que les graisses emprisonnées dans les mitochondries augmentent le risque de développer une stéatose hépatique non alcoolique (aussi appelée cirrhose).
Un excès de sucre peut entraîner toute une série de dysfonctionnements dans l’organisme. (Image : Pixabay / CC0 1.0)
Cependant, une grande partie des effets négatifs du fructose n’interviennent que si vous le prenez sous forme de sucres ajoutés. Lorsque vous ingérez du fructose provenant de fruits comme les oranges et les pommes, ses mauvais effets ne s’appliquent pas. Cela est dû au fait que les fruits contiennent beaucoup de fibres et ont une faible densité calorique. Il est presque impossible de subir les effets négatifs du fructose en mangeant des fruits, car il faudrait consommer des quantités anormalement élevées de fruits pour que le fructose devienne nocif. De plus, les fibres contenues dans les fruits contribuent à diminuer le taux d’absorption intestinale, ce qui rend la transformation du sucre supportable pour le foie.
Les bienfaits du sucre
Maintenant que nous avons examiné les effets négatifs du sucre, analysons ses bénéfices. Tout d’abord, le sucre peut vous apporter un regain d’énergie. Le glucose est le carburant du corps, sans glucose, nous n’aurions pas l’endurance nécessaire pour faire tout ce que nous souhaitons. Et où pouvons-nous trouver du glucose : dans le sucre. Lorsque vous consommez des sucres naturels obtenus à partir de fruits, de produits laitiers, etc., vous n’ingérez pas que du sucre, mais aussi une foule d’antioxydants, de minéraux, de vitamines, etc. Vous pouvez donc consommer une quantité raisonnable de sucres naturels sans pour autant déclencher un pic d’insuline.
Le chocolat noir est une bonne source de sucre naturel. La consommation de chocolat noir appporte également à l’organisme des flavanols de cacao qui peuvent stimuler vos fonctions cognitives. Certaines études ont montré que les flavanols de cacao peuvent même améliorer la capacité de réflexion chez les personnes souffrant de troubles cognitifs. De plus, le sucre est également un bon stimulant pour l’humeur car il active le centre du plaisir dans notre cerveau, qui libère une poussée de dopamine, un neurotransmetteur jouant sur le bien-être.
Rédacteur Fetty Adler
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