Le président Joe Biden a récemment étendu la vaccination obligatoire aux employés travaillant pour le gouvernement fédéral et du secteur privé. Toutes les entreprises d’au moins 100 personnes devront s’assurer que leurs employés sont vaccinés.
Au moins 19 gouverneurs, tous issus d’États républicains, ont annoncé qu’ils n’étaient pas d’accord avec l’obligation vaccinale instaurée par l’administration Biden. Deux procureurs généraux républicains de l’Utah et de l’Indiana ont également fait savoir qu’ils s’opposaient à la décision du président.
Asa Hutchinson, le gouverneur de l’Arkansas et président de la National Governors Association, a déclaré dans un communiqué que, bien qu’il soutienne les efforts visant à promouvoir la vaccination, la vaccination obligatoire pour les entreprises privées « n’est pas la bonne réponse ». Le gouverneur de l’Arizona, Doug Ducey, a qualifié l’obligation de « scandaleuse » et persiste à s’y opposer.
« J’utiliserai toutes les options légales à la disposition de l’État de Géorgie pour mettre fin à ce dépassement manifestement illégal de la part de l’administration Biden », a déclaré le gouverneur de Géorgie Brian Kemp sur Twitter.
La gouverneure du Dakota du Sud, Kristi Noem, a déclaré que son équipe juridique était prête à s’opposer à la vaccination obligatoire. « Le Dakota du Sud se lèvera pour défendre la liberté. @JoeBiden see you in court (Joe Biden rendez-vous au tribunal) », a déclaré Sud Kristi Noem dans un tweet.
Lors de l’annonce du décret sur la vaccination obligatoire dans les écoles, Joe Biden avait déclaré que si les gouverneurs des États refusaient d’aider Washington à « vaincre la pandémie », il utiliserait son pouvoir en tant que président des États-Unis pour « les écarter.»
Dans une interview accordée à CNN, Cedric Richmond, directeur du Bureau de l’engagement public de la Maison Blanche et ancien membre du Congrès de Louisiane, a déclaré qu’il était regrettable que de nombreux gouverneurs soient opposés à la vaccination et au port du masque pour des « gains politiques ». Il a soutenu la menace de Joe Biden à l’encontre des gouverneurs.
« Nous devons faire tout ce que nous pouvons pour que les adultes le fassent (la vaccination). Et les gouverneurs qui s’y opposent, je pense qu’il était très clair dans le ton du président aujourd’hui qu’il les écrasera. Alors c’est important. Ce n’est pas à des fins politiques. Il s’agit de sauver la vie des Américains », a déclaré Cedric Richmond.
En ce qui concerne les personnes non vaccinées, Joe Biden a déclaré que sa patience était « à bout ». Il les a exhortées à se faire vacciner, attendu que la Food and Drug Administration (FDA)(Administration des Aliments et des Médicaments) a approuvé le vaccin Comirnaty de Pfizer.
Toutefois, la question est très controversée, car aucune dose de vaccin Pfizer Comirnaty approuvée n’est disponible aux États-Unis. Tous les vaccins Pfizer existants sont ceux sanctionnés par une autorisation d’utilisation d’urgence (EUA), que les gens ont le droit de refuser.
Le gouverneur de Floride, Ron DeSantis, a critiqué l’obligation vaccinale, accusant Joe Biden de ne pas vouloir « assumer la responsabilité de quoi que ce soit », et de blâmer plutôt d’autres personnes et États. Lors d’un événement en Floride, Ron DeSantis a souligné que, pendant sa campagne présidentielle, Joe Biden avait promis qu’il allait « stopper le virus ». Cependant, les cas de Covid-19 ont augmenté de 300 % par rapport à la même période l’année dernière, malgré des taux de vaccination nettement plus élevés et le port du masque obligatoire.
Ron DeSantis a qualifié les plans de Joe Biden de « très destructeurs », déclarant : « Il dit, il perd patience avec les gens. Vous savez, en fin de compte, nous ne vivons pas dans un pays où règne la loi d’une seule personne… Nous vivons dans un système constitutionnel [dans lequel] les droits des personnes sont respectés, mais surtout dans cette conjoncture, leurs moyens de subsistance et leurs emplois doivent être protégés ».
De nombreuses personnes s’inquiètent des effets secondaires des vaccins Covid-19. Au 3 septembre, un total de 675 593 événements indésirables consécutifs à la vaccination par le Covid-19 ont été signalés au Vaccine Adverse Event Reporting System (VAERS) (Système de Notification des Evénements Indésirables Liés aux Vaccins). Ce chiffre comprend 14 506 décès et 18 439 cas d’invalidité permanente.
Entre-temps, certains propriétaires d’entreprises craignent que la vaccination obligatoire ne leur rende difficile l’embauche d’employés. En revanche, les entreprises de moins de 100 employés pourraient être mieux placées et attirer des employés non vaccinés, car la vaccination obligatoire ne les concerne pas.
« Le fait d’être exclu de l’obligation est utile pour l’embauche… Nous constatons toujours qu’un nombre restreint mais significatif de personnes dans notre région hésitent à se faire vacciner, et le recrutement est si difficile que même une seule personne est importante pour nous », a déclaré Alan Dietrich, PDG de Crater Lake Spirits à Bend, dans l’Oregon, dans une interview accordée à AP News. Son entreprise emploie 36 personnes.
Rédacteur Fetty Adler
Soutenez notre média par un don ! Dès 1€ via Paypal ou carte bancaire.