L’origine des langues reste encore une énigme pour la science. Au sens moderne elles seraient apparues aux environs de 80 000 à 60 000 ans avant notre ère, bien avant que nos ancêtres Homo sapiens soient sortis d’Afrique.
Le mode de communication depuis l’origine du monde est le langage. Il intègre une succession de mots pour définir une pensée. Au cours des siècles, l’homme a pris conscience de l’importance des mots pour obtenir ce qu’il voulait ou défendre son territoire. C’est ainsi que progressivement, les mots ont été associés à la paix, à la guerre, au troc, aux échanges, à la chasse dans les peuplades primitives et ces options étaient leurs principaux modes de communication.
Ainsi, les mots hargneux, dominants, suspicieux, malicieux, récriminatoires ont de véritables incidences sur les maux que l’homme peut ressentir. Ils peuvent entraîner des maladies récurrentes sur notre organisme et notre psychisme.
Les mots peuvent engendrer des maux
Lorsque nous parlons ou écrivons, nous utilisons des mots pour véhiculer une pensée, une émotion, une information. Ces mots traduisent une opinion à une personne ou un groupe de personnes, ils sont porteurs d’une énergie très spécifique. Quand nous nous adressons à nos enfants, notre conjoint, nos amis, nos collègues, ou à un large public, nous émettons des vibrations, tout comme une note de musique engendre une onde vibratoire.
Les mots peuvent faire du mal, quand ils sont mal choisis. Ils peuvent engendrer des tensions ou au contraire apaiser les cœurs. (Image : Sasin Tipchai / Pixabay)
Les mots peuvent faire du mal, quand ils sont mal choisis. Ils peuvent engendrer des tensions ou au contraire apaiser les cœurs. Ils ont un grand pouvoir sur l’être humain même si nous n’en sommes pas toujours conscients. Il y a des mots qui s’impriment dans notre subconscient, et auront des implications dans notre vie. Quand un parent répète régulièrement à son enfant qu’il est nul ou incapable , ce jeune aura 80% de risques de vivre en situation d’échec. Psychologiquement les mots ont une influence très forte sur le comportement de l’homme.
Il y a deux forces opposées au cœur de chaque être humain : l’une positive et l’autre négative. Si on nourrit en soi des pensées négatives, par rapport à nos peurs, elles vont imprégner profondément notre être et nous réagirons en conséquence. Si en revanche, on s’approprie des concepts positifs, ils nous aideront à créer des actions bénéfiques pour nous. Chaque parole émise, chaque mot écrit, aurait une empreinte vibratoire émettant des ondes spécifiques dans le champ énergétique de l’univers. Donc « il est important pour chacun d’apprendre à bien penser et à bien aimer ».
Face aux engagements du Parti communiste chinois à l’occasion de la rétrocession de Hong Kong le 30 juin 1997, nous voyons que les mots affirmés dans un traité peuvent ne pas être respectés. (Image : aymane jdidi / Pixabay)
Au Moyen Âge et jusqu’au début du XXe siècle, malgré l’existence des contrats, la parole de l’homme suffisait pour sceller son engagement. Toute la société croyait à l’authenticité de la parole. Et la rumeur populaire disait que la parole vaut l’homme.
Cependant, depuis le XXe et XXIe siècle, on n’a jamais autant signé de contrats et de traités, pour valider la promesse de l’homme et l’engagement des Etats. Et, même lorsque des écrits sont signés et authentifiés, Il arrive souvent que des violations aux accords surviennent, désacralisant les engagements pris. L’exemple le plus caractéristiques est celui de la rupture des engagements du Parti communiste chinois à l’occasion du traité de réunification de Hong Kong à la Chine, le 1er juillet 1997. La Chine avait accepté par un accord écrit avec le Royaume Uni, de respecter le régime démocratique de libertés de Hong Kong jusqu’en 2047. Mais Pékin a rompu cet engagement en imposant le 30 juin 2020 sa Loi de sécurité nationale à la région autonome de Hong Kong, pour briser la liberté d’expression des Hongkongais et imposer de sévères mesures punitives aux activistes de la démocratie.
Il y a deux forces opposées au cœur de chaque être humain : l’une positive et l’autre négative… (Image : waldryano / Pixabay)
Face aux engagements du Parti communiste chinois à l’occasion de la rétrocession de Hong Kong, le Parti communiste chinois (PCC) a démontré que les mots affirmés dans un traité pouvaient ne pas être respectés. Cela risque d’engendrer plus tard des « maux », « face au sombre avenir financier de Hong Kong ».
Sur le plan individuel, il ne fait aucun doute que les mots libèrent ou enchaînent, suivant les schémas qui sont les nôtres.
Mais les mots peuvent aussi guérir nos maux
Ainsi, les mots ont le pouvoir de nous rendre tristes, joyeux, nostalgiques, voire colériques. Mais ils peuvent aussi nous apaiser, nous motiver, nous transformer. Ils ont un réel impact sur notre comportement et notre perception des choses.
Socrate disait à ses disciples que « la sagesse est la première de toutes les vertus ou plutôt elle est la vertu même, et le courage, la tempérance, la justice, la piété n’en sont que les diverses applications ». Platon pour sa part, disait que « les maux du corps sont les mots de l’âme, ainsi on ne doit pas chercher à guérir le corps sans chercher à guérir l’âme ».
Ces pensées philosophiques ont alimenté de nombreuses discussions sur le langage, la psychologie, les émotions, pour mieux comprendre le fonctionnement psychique de l’être humain. Du reste, des scientifiques ont cherché à décoder le langage du corps pour comprendre nos pensées.
Guérir les maux d’un être humain n’est pas chose aisée s’il ne prend pas conscience de l’importance de ses pensées. Selon le parcours santé du Ministère de la Santé, « Libérer les mots pour guérir les maux » a un aspect déterminant dans la société actuelle. La pensée positive est une première étape, mais le cœur avec lequel on fait les choses est une étape importante pour acquérir une paix intérieure. En effet, la philosophie bouddhiste nous dit que si l’on a une bonne maîtrise de soi, un cœur toujours plein de compassion et l’esprit serein et paisible, quand surgit tout à coup une difficulté, on aura de la marge pour l’amortir et la régler correctement.
Le diplomate Kofi Annan, ancien secrétaire des Nations Unis, disait que « la tolérance est une vertu qui rend la paix possible ». La vertu de la compassion est une notion importante dans cette société hostile. Les hommes souffrent des injustices et traitent souvent le mal par le mal. D’où l’apparition de tant d’incivilités, on pense souvent que les peuples sont en train de s’ensauvager.
Dans certaines religions, comme le Bouddhisme ou le Christianisme, la tolérance est le premier pas pour parvenir à la tranquilité, la sagesse, l’acceptation sans effort. La tolérance envers ceux qui nous dérangent, nous agressent est un exercice de cultivation de son propre coeur.
La difficulté réside dans le fait de renoncer à la violence, à la colère, aux récriminations dans les moments difficiles, quand toutes sortes de sentiments nous bousculent. La philosophie bouddhiste, par la méditation et l’application de ses principes, prône suivant les doctrines, la parole juste ou l’absence de parole par la théorie de la vacuité. Ainsi, la connaissance de principes basés sur la Vertu peut être un cheminement royal.
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