Avant l’âge de 40 ans, l’apparence d’une personne serait en grande partie déterminée par la génétique. Après 40 ans, le vécu et l’état d’esprit auraient un impact important sur l’apparence et sur la personnalité. Le tempérament d’une personne se reflétant dans son apparence et son comportement, il est possible d’améliorer son apparence en modifiant son état d’esprit.
Les personnes pointilleuses ont souvent l’air tendues et renfrognées. Les personnes impatientes ont tendance à manquer d’assurance et à paniquer. Les personnes qui traitent les autres avec gentillesse arborent un sourire naturel qui met les autres à l’aise. Une personne facile à vivre aura l’air naturellement douce et chaleureuse.
Mais la beauté physique et la beauté intérieure n’ont rien de comparable.
Une personne belle mais sans personnalité ni raffinement n’aura qu’un attrait limité et son apparence déclinera avec l’âge. Une personne d’apparence ordinaire mais au cœur généreux, qui traite les autres avec gentillesse et bienveillance, en leur offrant un beau sourire, est agréable à regarder et jouit d’une beauté durable.
Une légende chinoise ancienne illustre ce concept
Il y avait un habile sculpteur qui aimait créer des démons et des monstres. Ses créations étaient vivantes et réalistes.
Un jour, il passa près d’un lac qui lui sembla surréaliste. Sa surface était comme un miroir. Il se pencha et remarqua que son apparence avait énormément changé au cours des deux dernières années. Les traits de son visage étaient les mêmes, mais sa peau était pâle, d’un blanc verdâtre, comme s’il était malade et fatigué. Ses yeux étaient menaçants, et son regard méchant.
Le sculpteur fut pris de panique et devint agité, déprimé et méfiant. Il perdit l’appétit, se tournant et se retournant la nuit dans son lit. Il faisait des cauchemars, craignant de mourir bientôt.
Depuis qu’il était apprenti, il avait entendu dire par les gens de son village qu’il y avait un moine supérieur dans un temple des montagnes voisines, qui pouvait guérir toutes les maladies et soulager tous les êtres sensibles de leurs problèmes. Comme il ne croyait pas au bouddhisme et que depuis son enfance il était physiquement fort et en bonne santé, il ne s’était jamais rendu au temple. S’en souvenant soudain, il s’empressa de s’y rendre pour se faire soigner par le moine.
Le vieux moine avait en effet une apparence puissante et semblait très érudit. Il avait aussi l’air d’avoir bon cœur. L’anxiété de l’homme diminua de moitié en le voyant. Il parla au vieux moine de sa maladie. Le vieux moine l’écouta en silence. Après avoir fini de parler, l’homme était très essoufflé. Le moine lui tapota l’épaule et lui dit : « Ne vous inquiétez pas, monsieur. Je peux vous aider. Mais il y a une condition. Vous devez d’abord fabriquer cent statues de Bouddha pour moi », et il pointa du doigt une statue de Bouddha à proximité.
Dès le lendemain, l’homme grimpa la montagne jusqu’au temple tôt le matin et commença à travailler. Après avoir choisi une pierre, il commença à observer et à étudier l’apparence et le regard du Bouddha, accompagné par le son des cloches et des carillons et le chant des écritures par les moines. Toutes les deux ou trois heures, le vieux moine demandait à un jeune moine d’apporter un bol de porridge de riz brun à l’artisan, qui le prenait respectueusement et le dégustait, le trouvant incomparablement délicieux.
Peu de progrès furent réalisés ce jour-là. Après à peine deux ou trois coups de ciseaux sur la pierre choisie, et la nuit était déjà là. Épuisé, il rentra chez lui et alla directement se coucher. Le lendemain matin, il remonta dans la montagne et continua à travailler, observant toujours la statue de Bouddha et la ciselant.
Jour après jour, l’artisan devint plus habile, et son travail devint plus accompli. Il sculpta davantage de statues et les termina plus rapidement, de façon parfaite. De près ou de loin, les hommes et les femmes de foi vinrent admirer les statues de Bouddha et les vénérer. Les fonctionnaires de l’État et du comté voisins ainsi que la noblesse se rendirent au temple pour solliciter une statue de Bouddha pour la prière et le culte. L’artisan était ravi et travaillait plus assidûment que jamais.
Chaque jour, alors que l’homme entrait et sortait du canton, montait et descendait le chemin entre les montagnes et les rochers, il trouvait les arbres et les herbes, les fleurs et les oiseaux, les insectes et les animaux, le soleil, la lune et les nuages de plus en plus familiers et les chérissait.
Au cours des dix dernières années, l’homme fut toujours très occupé par son travail, quittant rarement son atelier. Il se familiarisa progressivement avec les familles, les marchands et les colporteurs des villes et des villages qu’il traversait. Il aidait souvent les gens sur le chemin pour délivrer un message, porter quelque chose, ou donner un coup de main à des parents occupés. Il avait fait des dix kilomètres qui séparaient son atelier du temple, son propre quartier.
Lorsqu’il termina de sculpter les 100 statues de Bouddha, de nombreuses saisons s’étaient écoulées. Les statues étaient si vivantes et réalistes qu’elles faisaient oublier aux gens leurs soucis et maintenaient leur cœur en paix. L’artisan retourna alors voir le vieux moine et lui demanda de tenir sa promesse de guérir sa maladie.
Le vieux moine sourit, lui tapota l’épaule et tout en lui tendant un miroir, lui dit : « Ta maladie est guérie ».
L’homme prit le miroir et examina son visage. C’était merveilleux : les traits de son visage semblaient avoir peu changé, mais son teint était rosé, son visage était digne, ses yeux étaient paisibles et son regard était clair. Il se rendit compte en effet, que depuis le premier jour où il avait commencé à sculpter, son appétit avait grandi, il mangeait bien, et chaque soir, quand il rentrait de la montagne, il s’endormait tout de suite et ne faisait plus jamais de cauchemar. Pendant toutes ces années, il s’était concentré sur la sculpture des 100 statues de Bouddha, et n’avait pas remarqué ces changements.
Il tint le miroir dans ses mains avec bonheur, le regardant encore et encore. Il trouva, qu’à part ses cheveux et sa robe, il était tout à fait semblable au vieux moine aux yeux doux.
Rédacteur Fetty Adler
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