On dit que la musique peut rendre visibles les royaumes invisibles. Même avec les équipements scientifiques les plus avancés, l’humanité ne peut toujours pas percevoir les arrangements de la vie et du cosmos. Peut-être qu’un instrument de musique pourrait nous conduire à une compréhension de la vie de façon plus complète que ne le ferait un microscope.
La musique peut avoir un rôle très important pour façonner notre vision du monde et construire l’histoire et l’image qui vont nous servir à définir notre moi, notre culture, et notre existence même. Vers 500 av. J.-C., les Grecs de l’Antiquité définissaient et percevaient la musique comme étant la clé de l’harmonie entre l’humanité et le cosmos, conduisant à l'accomplissement spirituel.
La compréhension par les Grecs anciens, de l’humanité, de notre but dans ce monde, de nos capacités et de nos facultés de perception, était radicalement différente de celle que nous en avons aujourd’hui. Le mot grec pour « entendre » (akouein) signifie « obéir ». Notre concept moderne et empirique de l’audition fait uniquement référence au fait d’entendre, mais pour les Grecs anciens, entendre c’était « comprendre ». Ils écoutaient le monde et prenaient soin d’harmoniser leur musique en s’alignant avec l’ordre cosmique. Toutes ces facultés de perception étaient censées les amener à comprendre l’intention du Créateur et à Lui obéir.
Pour les Grecs anciens, toute existence avait à dessein de transmettre un message de la volonté du Créateur. La vérité, la bonté et la beauté étaient considérées comme les caractéristiques fondamentales de l’existence. Dans la vie, il y a un équilibre entre le bien et le mal, entre le bon et le mauvais. L’humanité devait s’efforcer d’atteindre ce qui est vrai, bon et beau, tel que l’a déterminé et conçu le Créateur.
La musique peut avoir un rôle très important pour façonner notre vision du monde et en construire l’histoire et l’image qui vont nous servir à définir notre moi, notre culture et notre existence même. (Image : Edward Dai / Epoch Times)
En bref, ce qui est vrai nous ouvre à la nature authentique de l’univers, nous affranchissant de l’illusion inhérente à notre nature humaine. La beauté se définit comme un moyen de nous conduire à ce qui est vrai et bon. La bienveillance est la sagesse du Créateur. Le bien est présent dans la culture et la sagesse traditionnelles orthodoxes de l’humanité.
En Occident, ces valeurs ont été adoptées et défendue par les chrétiens, et par la société en général, jusqu’au début du XIXe siècle, et au temps du Siècle des Lumières. Par la suite, le monde se définit par le rationalisme scientifique et le relativisme moral conduits par des intellectuels fréquentant les salons en Allemagne et en France, et à la recherche d’idées novatrices. Ces nouveaux principes ont abouti au dogme actuel très répandu. Les intellectuels, en épousant les idéaux marxistes qui prônent l’athéisme et la libération des traditions, ont contribué au déclin des valeurs traditionnelles.
Pour les Grecs anciens, toute existence avait à dessein de transmettre un message de la volonté du Créateur. (Image : pixabay / CC0 1.0)
La société a commencé à s’intéresser davantage aux valeurs séculières et matérielles. Pour l’humanité, le but de l’existence a été alors de satisfaire ses objectifs et ses désirs matériels. Avec cette nouvelle vision du monde, le pont vers la sagesse éternelle a été détruit.
Cette nouvelle mentalité s’est manifestée, dans le domaine de la musique, par un changement spectaculaire dans les genres de musique chantés et célébrés. La musique intègre maintenant l’usage de drogues, la violence, le matérialisme et la recherche du plaisir, nous éloignant de la vérité, de la beauté et du bien. Pour les Grecs de l’Antiquité, s’éloigner des caractéristiques du cosmos signifiait la dégradation et la destruction culturelles.
Selon les anciens, une musique noble maintiendrait nos sens et nos perceptions en harmonie avec le cosmos et la vie elle-même. Des études ont confirmé cette sage pensée.
Dans le domaine de la musique, ce changement de mentalité a conduit à une différence spectaculaire dans les types de musique chantés et célébrés. (Image : Pixabay / CC0 1.0)
Une expérience a été menée dans une école au Texas pour tester le comportement des élèves. Des musiques de Bach et de Mozart sont diffusées entre les cours. Fait peu surprenant: les actes de violence et d’intimidation ont diminué de façon significative. En 2005, les autorités londoniennes ont utilisé les mélodies de la Sérénade de Schubert, pour apporter la paix et l’ordre dans le métro. Le nombre de crimes signalés dans ces régions a chuté de 33 %. Dans ces cas, la musique classique a simplement joué un rôle pour rendre ces espace calmes et ordonnés comme il sont censés l’être.
Si une personne construit son identité autour de la musique classique et traditionnelle, son caractère en bénéficiera sans aucun doute. Si nous nous harmonisons avec les mélodies nobles de Corelli ou avec les notes douces d’une guitare folk, cela va structurer notre caractère et sublimer sa nature mélodieuse, calme et fondée sur des principes. Notre efficacité et notre estime de soi tout autant que le respect de nous-mêmes s’amélioreront de manière constructive et profiteront à toute la société. Comme l’a dit le Dr. Stephen Turley dans son livre Beauty Matters, pour libérer et enrichir les sens, (en parlant en termes de compréhension classique du monde), « … implique une réorientation ou une reconversion des sens charnels et sensuels vers l’Eternel, le Bien et le Beau. »
La musique traditionnelle et droite peut apaiser une personne, remodeler son image de soi et modifier sa perception du monde. Une belle musique peut redéfinir l’espace dans lequel elle est jouée. Si ce type d e musique était célébré au niveau national, un pays verrait alors sa moralité s’élever. Les villes et les rues deviendraient plus calmes et s’embelliraient. La société changerait en un jour.
Rédacteur Marlène Deloumeaux
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