L’utilisation de la musique comme moyen thérapeutique a une longue histoire dans la médecine chinoise. En effet, le premier texte médical sur le sujet, intitulé Le classique de la médecine de l’Empereur Jaune, a été écrit il y a environ 2 300 ans. Les recherches modernes sur cette pratique ont fourni des preuves de l’efficacité de la musicothérapie chinoise.
Musicothérapie chinoise
Selon la médecine chinoise, tout dans la nature est composé des cinq éléments - Bois, Feu, Terre, Métal et Eau. Ces cinq éléments sont en correspondance avec d’autres facteurs, comme les organes internes, les saisons, les notes de musique, les couleurs, etc.
« La musique classique chinoise a été crée à partir de cinq notes ou sons - jiao, zhi, gong, shang et yu - et utilisait des instruments de musique classiques chinois comme le tambour, le gong, la flûte et la cithare. La médecine chinoise utilise la relation entre les organes internes et les correspondances des cinq éléments, comme les notes de musique, pour atteindre différents objectifs de guérison », selon Edge Magazine.
En médecine chinoise, la thérapie par la musique s’appuie sur la relation entre les organes internes et les notes de musique, correspondant aux cinq éléments : Bois, Feu, Terre, Métal et Eau. (Image : pixabay / CC0 1.0)
La note « Jiao » correspond à l’élément bois et influence le foie, Zhi correspond à l’élément feu et est relié au cœur et au flux sanguin, Gong appartient à l’élément terre et a une influence sur la rate, Shang est lié à l’élément métal et est censé nourrir le poumon yin, et la note Yu correspond à l’élément eau et est liée au rein yin.
La musique appartenant à la gamme Jiao a la capacité d’apaiser le qi du foie. Le son Zhi régule le qi et le flux sanguin tout en expulsant le froid et en tonifiant le yang du cœur. Le son Gong renforce l’estomac et la rate. Il améliore la dynamique ascendante et descendante du Jiao moyen, qui englobe tout entre l’ombilic et le diaphragme. Le son Shang contrôle le métabolisme de l’eau et renforce les effets purifiants du foie. Enfin, le son Yu est censé renforcer le qi, améliorer l’intelligence, prévenir le vieillissement et préserver la santé des reins.
Études de recherche
Une étude réalisée en 2017 s’est penchée sur les effets de la musicothérapie chinoise sur la dépression post-AVC. Quatre-vingt-douze patients ont participé à l’étude et ont été divisés en trois groupes - groupe A, groupe B et groupe témoin. En plus des médicaments habituels, le groupe B recevait deux fois par jour une musicothérapie conforme aux suggestions de la médecine traditionnelle chinoise (MTC). L’échelle de dépression de Hamilton (HAMD-17) et les activités de la vie quotidienne (AVQ) de tous les participants ont été mesurées avant et après avoir reçu leur traitement.
Selon le Journal of Traditional Chinese Medicine, les chercheurs ont constaté que « le score HAMD-17 a diminué de façon significative après le traitement dans les trois groupes et la réduction du score HAMD-17 après le traitement était nettement plus importante dans le groupe B que dans le groupe A.... Le score AVQ a considérablement augmenté dans les trois groupes et l’augmentation du score AVQ après traitement était nettement plus importante dans le groupe B que dans le groupe A ». Les chercheurs ont conclu qu’une combinaison de musicothérapie chinoise, de stimulation de points d’acupuncture et d’injections peut aider à améliorer les symptômes chez les patients souffrant de dépression post-AVC.
Les chercheurs qui étudient les effets de la musicothérapie chinoise sur la dépression post-AVC ont constaté une amélioration sensiblement plus importante pour le groupe qui a reçu la thérapie. (Image : Capture d’ecran / YouTube)
Une autre étude a évalué comment la musicothérapie chinoise peut bénéficier aux personnes atteintes d’un cancer à un stade avancé. Les sujets ont été divisés en trois groupes - un à qui on faisait écouter de la musique occidentale, un qui n’a jamais été exposé à la musique et un troisième groupe à qui on faisait écouter de la musique chinoise. Le score de performance de Karnofsky (KPS) et les scores de l’indice de qualité de vie en soins palliatifs (HQOLI-R) des patients qui ont reçu une musicothérapie chinoise étaient meilleurs que les deux autres groupes, ce qui a amené les chercheurs à conclure que l’ancien système de santé fondé sur le bien-être peut encore être bénéfique de nos jours.
Rédacteur Fetty Adler
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