Depuis toujours la chevelure est un symbole de séduction chez la femme et pour l’homme elle symbolise la force. Beaucoup d’ethnies pensent que l’essence de la vie se trouve dans les cheveux. C’était le cas dans la Chine ancienne. Couper ses cheveux était un manque de respect filial. Dans la médecine chinoise, les cheveux sont liés aux reins. On les appelle fleurs des reins. La MTC estime que l’énergie vitale se concentre dans les reins et les cheveux en sont le reflet.
Histoire de la coiffure
La façon de se coiffer et de prendre soin des cheveux dépend de la culture. Mais elle est souvent en lien avec la religion et le statut social.
Les Sumériens (6 000-2 000 av. J.-C.) se rasaient les cheveux et la barbe et leurs femmes gardaient de longues chevelures qu’elles parfumaient, torsadaient et nouaient avec des peignes d’or. Sous l’influence des Babyloniens, les hommes ont commencé à garder la barbe et se laisser pousser les cheveux avec grand soin pour qu’ils soient ondulés, noirs et brillants.
Dans l’Egypte antique, hommes et femmes se rasaient le crâne et portaient de belles perruques faites de cheveux humains et parfumées. Les femmes qui gardaient leurs cheveux longs en prenaient grand soin afin qu’ils soient brillants et vigoureux.
Les grecs portaient les cheveux longs et souvent bouclés et les Romains les cheveux courts et foncés. Les femmes grecques et romaines avaient les cheveux noués sur la nuque pour les demoiselles et en chignon pour les femmes mariées. Des tresses enroulées, des diadèmes et des rubans égaillaient les coiffures des riches et servaient d’ornements lors de cérémonies comme celle du mariage. Il arrivait que les femmes se coupent les cheveux en signe de grand deuil.
Au début du Moyen Âge, les nobles, hommes et femmes, gardaient les cheveux longs qu’ils laissaient libres, ce qui ne les empêchaient pas de les soigner et de veiller à ce qu’ils soient toujours propres. Les paysans et les travailleurs portaient les cheveux courts, les femmes se couvraient la tête d’un foulard.
Les nobles de la renaissance éclaircissaient leurs cheveux pour obtenir un blond vénitien. La mode des perruques est apparue sous Louis XIII et a disparu à la révolution. La mode des cheveux mi- longs et courts pour les femmes est apparue au début du XXe siècle et de nos jours en occident, chacun peut se coiffer comme il l’entend grâce à des techniques de teintures, permanentes et différents styles de coiffures qui offrent un large choix.
Coiffure traditionnelle d’une jeune chinoise. (Image : Alyn / Pixabay)
Dans la Chine ancienne, les coiffures changeaient au fil des dynasties. À travers les siècles, la manière de tresser et de faire des chignons évoluait, les jeunes filles portaient des tresses qu’elles nouaient après leurs 15 ans, ce qui signifiait qu’elles étaient prêtes pour le mariage. Une fois mariées, elles portaient le chignon, simple pour les gens du peuple, raffiné et agrémenté de bijoux pour les nobles. Les servantes attachaient leurs tresses sur les côtés pour marquer la différence avec la maîtresse de maison. Jusqu’à la dynastie Qing, d’origine Mandchoue, les hommes enroulaient leur cheveux sur la tête. À cette période, une partie des cheveux étaient tondus, ne laissant qu’une queue au sommet du crâne.
Les Africains attachent une grande importance au soin des cheveux. (Image : Rodger Shija / Pixabay)
En Afrique, les styles de coiffure avec les tresses, les dreadlocks, les cheveux taillés en casque, rasés ou laissés au naturel datent de temps immémoriaux. Chaque style a une raison d’être. Le site Kongolosilo explique qu’« en Afrique, des rites restent encore aujourd’hui profondément inscrits dans les traitements des cheveux, et ceci depuis la naissance. »
Pour les africains aussi, les cheveux sont liés à l’énergie vitale. « Dans certaines communautés, le haut du crâne représente le siège de l’âme, celui où naît le souffle vital, on observe de nombreuses coiffes correspondant à des étapes de la vie : la naissance, l’initiation, le mariage et le deuil. »
Le peigne en corne de buffle a la réputation de fortifier les cheveux.
(Image : Wikimedia / NNU-10-24100134 / CC BY-SA)
Un rituel pour des cheveux en bonne santé
Brosser ses cheveux longuement tous les jours les renforce. En Chine, les femmes utilisent un peigne en corne de buffle et en occident c’est une brosse en poil de sanglier qui est privilégiée. En brossant les cheveux, la circulation sanguine est stimulée, ce qui fortifie le bulbe, et les cheveux sont débarrassés des poussières accumulées durant la journée.
Les femmes de la tribu des Yao ont de très longs cheveux qu’elles rincent
à l’eau de riz fermenté pour les fortifier. Peut-être que Raiponce était Yao ?
(Image : Wikimedia / Vberger / Domaine public)
De beaux cheveux grâce à la médecine chinoise
Les cheveux sont le reflet de la santé. En MTC, renforcer la fonction rénale et nourrir le qi des reins favorise la croissance des cheveux. Manger des aliments fortifiant les reins et la circulation sanguine assure des cheveux sains et limite leur chute. Mangez moins d’aliments irritants, tels que les oignons verts, le gingembre, les poivrons, le vin, l’ail, etc., mais privilégier les légumes, les fruits, le poissons et les algues. Ils sont bons pour les cheveux et la peau. Les oligo-éléments utiles aux cheveux sont le cuivre, le calcium, le magnésium, le zinc, le sélénium.
L’accumulation de toxines liées au stress, à la pollution et à une mauvaise hygiène de vie détruit à la longue les organes et empêche l’absorption des nutriments utiles aux cheveux. De nombreux traitements contre la chute des cheveux sont inefficaces car les toxines bloquent leur assimilation. La zéolithe et la chlorella sont performants pour aider le corps à éliminer ces toxines. Dormez entre 6 et 8 heures par nuit, détendez votre esprit par la méditation et des promenades dans la nature.
Pour un adulte, une chevelure moyenne compte entre 80 000 à 100 000 cheveux, qui poussent d’environ 1 cm par mois. Il est normal de perdre entre 60 à 100 cheveux par jour. Si la perte est excessive, on peut recourir à l’acupuncture pour améliorer la santé du cuir chevelu et prévenir la chute des cheveux. La MTC utilise le Ho Shou Wu, de son nom scientifique Polygonum multiflorum, une plante médicinale qui fortifie les reins, le foie, et ainsi permet de limiter efficacement la casse, le blanchiement et la perte prématurée des cheveux.
Les cheveux gras
On recommande souvent de ne pas trop se laver les cheveux. En fait, en ce qui concerne les cheveux gras, ce n’est pas le cas. Quand le cuir chevelu est trop gras, les cheveux ont tendance à tomber plus facilement. Par contre, il faut éviter de se frotter le cuir chevelu quand on se lave les cheveux. Utiliser un shampoing à l’argile et au cédrat purifie les cheveux. Répartissez le shampoing sur le cuir chevelu en évitant les pointes. Frottez doucement et rincez abondamment à l’eau tiède.
Si les pointes des cheveux sont sèches, appliquez un après shampoing sur les pointes en évitant le cuir chevelu. Puis utilisez un mélange de vinaigre de pomme et tisane de menthe pour le dernier rinçage. Ne séchez par complètement les cheveux. En ce qui concerne la nourriture, mangez plus d’aliments de couleur noire : haricots noirs, graines de sésame noir, noix, olives noires, myrtilles.
Un soin à la kératine chez le coiffeur est un moment de détente pour restaurer les cheveux. (Image : Christiane Brand / Pixabay)
Les cheveux secs
Les cheveux secs ou abimés nécessitent beaucoup de soin. Ça vaut la peine de suivre régulièrement ce protocole : avant de se laver les cheveux faites un masque avec du miel, des jaunes d’œuf et de l’huile d’olive et ricin. Enveloppez votre tête avec un film plastique pour garder les cheveux humides et laissez agir le masque au minimum vingt minutes. Rincez abondamment à l’eau tiède. Utilisez un shampoing pour cheveux fragiles et un après-shampooing. Ne rincez pas complétement l’après-shampooing. Éviter de sécher les cheveux ou utilisez un sèche-cheveux ionique à température moyenne. Si les cheveux sont très abimés, un soin à la kératine chez un coiffeur leur fera le plus grand bien.
Les teintures
Depuis les Sumériens jusqu’à la fin de l’empire romain, vouloir conserver des cheveux noirs et brillants incitaient à se teindre les cheveux. Une recette tirée du traité du Compositione medicorum secundum locus, écrit par Galien (129-201 ap. J.-C.) prône une solution de chaux et de litharge laissée poser pendant des temps variables, d’une minute à 24 h. Le cheveu blanc passe du blond au roux, au châtain et finalement au noir.
De nos jours, le henné est à la mode. Il fortifie le cheveu tout en lui donnant une jolie couleur acajou dans le cas de cheveux foncés. Il aurait aussi des propriétés médicinales. Un masque au thé noir ravive la couleur. Pour les cheveux blancs ou clairs, on se tournera vers d’autres plantes tinctoriales allant du brun au blond vénitien en passant par le roux. De plus en plus de coiffeurs utilisent ces procédés. C’est une bonne alternative aux teintures chimiques qui abîment les cheveux et qui, en pénétrant dans le sang, peuvent affecter le foie.
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