(Image : Gordon Johnson / Pixabay)
L’esprit est très puissant. S’il était possible pour les entreprises pharmaceutiques de mettre en bouteille et de vendre l’« effet placebo », elles seraient beaucoup plus riches qu’elles ne le sont déjà. Pour être mis sur le marché, un médicament doit prouver qu’il est significativement plus efficace qu’un placebo (ou « pilule de sucre ») et il arrive souvent que le placebo l’emporte, parfois avec une marge conséquente. Le simple fait qu’une personne sache ou s’imagine que le traitement qu’elle va recevoir est bénéfique va influencer son cerveau et en faire bénéficier le corps.
Une étude menée par des chercheurs de l’université Johns Hopkins auprès de 5 888 Américains de plus de 65 ans a révélé qu’une mauvaise image et une attitude négative sur sa propre santé doublait le risque de décès en cinq ans. Cette constatation est valable quels que soient les autres facteurs de risque.
« En fait, une vision pessimiste s’est avérée plus mortelle qu’une insuffisance cardiaque congestive ou que le fait de fumer 50 paquets de cigarettes ou plus chaque année », selon un article de la Journée de la santé sur l’étude.
Des pensées plus positives favorisent un mieux-être physique. (Image : Ava Motive / >Pexels)
L’influence des pensées positives
Lorsque vous faites face au stress ou à des pensées négatives, cela se manifeste physiquement par des symptômes tels qu’une augmentation du rythme cardiaque, de la fréquence respiratoire, de la pression sanguine et du taux de cortisol (également appelé « l’hormone du stress »).
À l’inverse, des pensées plus positives favorisent un mieux-être physique. On observe une baisse de la pression sanguine, une diminution des fréquences respiratoires et cardiaques, ainsi que la libération d’endorphines, d’enképhalines, de sérotonine et de dopamine. Ces substances chimiques contribuent à réduire la douleur, à améliorer l’humeur et à apporter un sentiment de calme.
Mais être positif ne signifie pas que vous ne ferez jamais face aux difficultés. Les personnes optimistes sont simplement plus susceptibles de tirer des leçons de ces situations et de les voir de façon réaliste.
Le site médical populaire WebMD mentionne quelques-uns des bienfaits pour la santé reconnus par les personnes qui voient les choses sous un angle plus positif. Dans une étude, les personnes optimistes exposéesà la grippe et au rhume étaient moins susceptibles de tomber malades et présentaient moins de symptômes.
Selon une autre étude, les femmes plus optimistes avaient un risque réduit de mourir prématurément d’un cancer, d’une maladie cardiaque, d’un accident vasculaire cérébral, d’une maladie respiratoire ou d’une infection.
Un cœur bienveillant pour une meilleure santé
Une attitude positive et un cœur bienveillant sont deux des principaux points communs que j’ai observés au fil des ans chez ceux qui vieillissent bien.
Un article paru dans Psychology Today traite de l’impact de la bienveillance sur la santé. On peut y lire ce qui suit : « La chercheuse Barbara Fredrickson avait un point de vue intéressant : la bonté, et plus précisément l’amour bienveillant, permettait de sortir du domaine de l’égoïsme. En d’autres termes, elle a permis de sortir du " tapis roulant hédonique ". La compassion et la gentillesse aident également à réduire le niveau de stress, les émotions négatives telles que la colère, l’anxiété et la dépression et à renforcer notre système immunitaire ».
La bienveillance est importante aussi, pour plus de raisons que vous ne le pensez. (Image : Sasin Tipchai / Pixabay)
Les soins de santé réimaginés
Il semble que la perception de l’état de santé pourrait avoir un impact sur un certain nombre de maladies aiguës et chroniques. Mais en tant que médecins, insistons-nous suffisamment sur ce point auprès de nos patients ?
La chercheuse Alia Crum, dans un article paru dans Stanford Business, note que les campagnes de santé publique visent à motiver les gens à mieux manger, à faire de l’exercice et à réduire leur stress, mais qu’elles sont incomplètes. « Une variable importante est laissée de côté : l’état d’esprit des gens à l’égard de ces comportements sains ».
Peut-être que si nous, médecins, soulignions l’importance de choses comme une attitude positive, le fait de recadrer une situation difficile en une situation positive, et le fait d’être bienveillant et d’apporter de l’aide aux autres, nous aiderions nos patients à obtenir une amélioration significative de leur santé en réduisant ou en supprimant la prise de médicaments.
Maîtriser consciemment ses pensées
Ce qui est bien avec vos pensées, c’est que vous n’avez pas à croire tout ce que vous pensez.
Dans son livre : You Are The Placebo: Making Your Mind Matter, le Dr Joe Dispenza écrit : « 95% de ce que vous êtes à l’âge de 35 ans est un ensemble de comportements, de compétences, de réactions émotionnelles, de croyances, de perceptions et d’attitudes mémorisés, qui fonctionnent comme un ordinateur automatique subconscient ».
C’est un ensemble puissant d’habitudes mentales à surmonter, mais cela peut être fait.
Un article sur le site web de l’Université du Minnesota mentionne les travaux du Dr Fredrickson, qui a passé des années à faire des recherches sur les avantages physiques et émotionnels de la positivité. Parmi ces avantages, citons une récupération plus rapide du stress cardiovasculaire, moins de rhumes, un meilleur sommeil et une meilleure sensation de bonheur en général.
Au cours de la journée, faites périodiquement une pause pour évaluer vos pensées. Quand des défis se présentent, au lieu d’écouter vos pensées négatives, recadrez-les et donnez une tournure positive aux choses. Accepter le fait que le changement fait partie de la vie et qu’il est lié à ce que la vie apporte, y compris les défis, aide également. C’est vraiment une question de résilience.
N’oubliez pas que vous n’avez pas à être esclave de toutes les pensées qui vous viennent à l’esprit. Avec du temps, de la pratique et de la vigilance, vous pouvez apprendre à exploiter l’une des ressources les plus puissantes et les moins onéreuses dont vous disposez : votre esprit.
Le Dr Tatianan Denning a toujours cru en la médecine des causes profondes (« Chercher la cause des causes » disait le médecin grec Hippocrate). Elle s’est servie de son diplôme de médecine et de son diplôme de psychologie pour créer un programme dont les résultats ont été prouvés. Le désir du Dr Denning de corriger les causes sous-jacentes de nombreuses maladies chroniques a été le moteur de son intérêt pour la nutrition et la gestion du poids. Grâce à ses années d’expérience dans ce domaine, le Dr Denning a aidé des milliers de patients à perdre des milliers de kilos.
Rédacteur Fetty Adler
Soutenez notre média par un don ! Dès 1€ via Paypal ou carte bancaire.