Êtes-vous un maniaque du contrôle ou control freak ? Beaucoup d’entre nous éprouvent le besoin de tout maîtriser. Si le but est d’atteindre le confort, le bonheur ou la satisfaction, en réalité, c’est souvent le contraire qui se produit.
Examinons tout d’abord ce qui motive ce comportement et explorons quelques bases solides pour une approche nous permettant de nous sentir plus épanouis et moins frustrés.
Qu’est-ce qui nous pousse à vouloir tout contrôler ?
Selon les spécialistes, l’obsession du contrôle serait motivée par la peur de l’échec. Les éventuelles conséquences négatives d’une situation peuvent nous rendre malades d’angoisse. Sous l’effet de la peur, nous prenons toutes sortes de mesures pour orienter les choses à notre avantage, en utilisant la critique, en planifiant tout méticuleusement, en donnant des conseils non sollicités, etc. Cette approche peut s’avérer épuisante et stressante.
Vouloir faire de son mieux est bien sûr une approche louable et responsable, le problème est lorsque nous nous attachons au résultat. Si notre bonheur dépend de la satisfaction de nos désirs, nos instants de bonheur seront limités.
La vie échappe le plus souvent à notre contrôle
La seule personne sur laquelle nous pouvons exercer un contrôle est nous-mêmes. Être exigeant envers les autres, jusqu’à leur dicter la conduite à adopter, peut leur inspirer de la culpabilité ou de la peur. Le plus souvent, cela les fera fuir, éloignant toute influence que vous auriez pu avoir au départ.
Le besoin de tout contrôler peut avoir un impact psychologique qui se traduit par un état de stress, de l’anxiété, de l’irritabilité, de la colère ou de la dépression. Ces troubles peuvent à leur tour entraîner un certain nombre de maladies physiques comme des maux de tête, de l’insomnie, de la fatigue, des douleurs dorsales, de la constipation ou des problèmes gastriques.
Lorsque nos pensées sont focalisées sur l’avenir ou le passé, il est difficile de vivre au présent. Or, c’est précisément dans le présent que nous pouvons prendre les choses en main de manière significative.
Comment gérer la manie de tout contrôler
En lisant ces lignes, il est possible que vous réalisiez que certains de vos comportements correspondent à ceux d’un control freak, ce qui signifie que vous êtes déjà sur la bonne voie. Prendre conscience de ce fait est la première étape.
1 - Prêter attention à notre comportement
Il se peut que vous preniez conscience assez tardivement de ce besoin de tout contrôler, mais ne vous inquiétez pas. Commencez à noter chaque incident, qu’il s’agisse d’un conflit, de la procrastination due à une analyse excessive, de l’évitement à l’encontre d’une personne ou d’une chose, de critiques ou de pensées négatives.
Notez ce que vous avez ressenti au cours de chaque situation : de la tension, un essoufflement, un changement de température corporelle, un certain niveau d’inconfort ? Cette analyse contribuera à renforcer votre motivation à changer.
Prenez ensuite un moment pour réfléchir à une réponse appropriée pour chaque différent scénario et prenez la peine de les noter.
2 – Découvrir le raisonnement qui se cache derrière
Après avoir noté un certain nombre de situations impliquant votre désir de tout contrôler, relisez vos notes. Analysez les raisons et les peurs qui motivent votre comportement et demandez-vous si elles sont rationnelles.
Sont-elles le résultat d’une expérience négative vécue dans le passé ? Craignez-vous qu’un événement puisse affecter votre avenir ? Dans la plupart des cas, vous constaterez que vous avez tenté d’orienter la situation en vue d’un résultat auquel vous êtes attaché.
Le fait de vouloir tout contrôler révèle en fait la peur de l’échec et un sentiment d’insécurité qui peut conduire jusqu’au refus de s’aventurer en terrain inconnu, par crainte de ne pas réussir.
3 - Avoir l’esprit large
Plutôt que de vous attacher à un seul résultat, essayez de voir les choses d’un point de vue plus large. La vie est faite de changements constants, et l’adaptation à diverses situations fait partie de l’avancement et de l’apprentissage. Vous limiter à un seul scénario vous causera beaucoup d’inconfort. Prenez du recul, cherchez le côté positif des autres résultats et vous découvrirez peut-être qu’il n’y a aucune raison de les craindre.
Les personnes ouvertes d’esprit sont réceptives à toute nouvelle idée ou perspective. Elles se sentent à l’aise quelle que soit la situation et se montrent coopératives, ce qui en fait des coéquipiers idéaux. Lorsque nous nous accrochons à l’idée que notre façon de faire est le seul possible, nous créons toutes sortes de barrières psychologiques envers nous-mêmes et envers les autres.
4 - Cultiver la confiance en soi
Les maniaques du contrôle s’impliquent dans toutes les situations simplement parce qu’ils ne font pas confiance aux autres pour gérer les choses correctement. Pour arriver à faire confiance aux autres, il faut déjà reprendre confiance en soi.
Ce manque de confiance peut se manifester par l’évitement, la crainte d’essayer de nouvelles choses. Sortez votre carnet de notes et examinez-vous. Vous serez à même de remplir une page entière avec des choses que vous avez réussies ou dont vous pouvez être fier. Gardez cette liste à portée de main, et consultez-la lorsque des pensées négatives surgissent. En plus d’être une source de déprime, ces pensées sont dangereuses, car elles peuvent façonner votre réalité.
5 - L’acceptation
Personne n’est parfait, tout le monde peut faire des erreurs. La quête de la perfection est une énorme source de frustration, car il est impossible d’y parvenir. Le fait de ne pas pouvoir tout contrôler est tout aussi frustrant.
Tout ce que nous pouvons faire est faire de notre mieux, en pensant qu’il y a une raison à tout cela. Lorsque les choses vont mal, considérez-les comme une opportunité de croissance. Lorsque vous êtes confronté à une situation inconfortable, prenez-la comme un défi et faites-y face. Si quelqu’un vous blesse ou vous offense, essayez de considérer cela comme une rétribution karmique.
Connectez-vous régulièrement à l’univers, et réalisez à quel point l’homme est petit et insignifiant. Peut-être avons-nous un rôle à jouer sur un plan plus large. Aller à l’encontre de cela ne peut que causer du désordre, nous ferions mieux de nous soumettre à notre destin et de vivre le moment présent.
6 - La seule chose importante
La meilleure chose que vous puissiez faire avec l’énergie que vous déployer à tout contrôler est de la tourner vers vous-même, non pas d’une manière critique mais pour un changement positif. Laissez tomber la peur et l’envie de tout contrôler. Une fois cette décision prise, il vous sera plus facile de lâcher prise.
Pour abandonner la peur et les attachements, examinez l’impact négatif que votre comportement exerce sur vous-même et sur les autres.
La visualisation peut se révéler utile : imaginez que vous portez un lourd fardeau ou que vous nagez à contre-courant en déployant tous vos efforts. Puis relâchez la charge, ou laissez-vous couler en aval. Le soulagement est énorme. Vous comprendrez alors pourquoi vous consacriez autant de temps à travailler sans parvenir à quoi que ce soit.
Dans la Chine ancienne, on recommandait avec sagesse de « suivre le cours de la nature ». Lorsque nous agissons ainsi, l’univers entier interagit avec nous de manière positive.
Rédacteur Fetty Adler
Collaboration Jo Ann
Source : Calming the Control Freak in You
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