L’Ayurvéda est un ancien système médical originaire de l’Inde, datant de plusieurs milliers d’années. (Image : Capture d’écran / YouTube)
L’Ayurveda est un ancien système médical originaire de l’Inde, datant de plusieurs milliers d’années. C’est l’un des systèmes médicaux les plus anciens au monde. Il repose sur un ensemble de textes sacrés, les Vedas, décrivant avec précision de nombreuses maladies, traitements, jusqu’aux interventions chirurgicales.
L’intérêt pour l’Ayurveda a diminué au cours des siècles derniers, car l’Inde a connu la colonisation et l’industrialisation, donnant la prééminence à la médecine occidentale. Mais depuis peu, l’Ayurveda connaît un regain d’intérêt, plusieurs études montrant qu’elle peut facilement coexister avec la médecine moderne, voire l’améliorer.
L’Ayurveda et la médecine moderne
Selon l’Ayurveda, le traitement d’une personne dépend du type de forces, ou dosha prakriti, qui dominent en elle. Il existe trois types de forces : vata, pitta et kapha. Il y a quelques années, Kumarasamy Thangaraj, chercheur principal au Centre de biologie cellulaire et moléculaire d’Hyderabad, a commencé à étudier la relation entre la dosha prakriti et les gènes. Ce qu’il a découvert l’a stupéfié.
Selon l’Ayurveda, le traitement d’une personne dépend des trois forces vitales, ou dosha prakriti, qui dominent en elle. (Image : Capture d’écran / YouTube)
Dans le cadre d’une expérience, Kumarasamy Thangaraj et son équipe ont analysé l’ADN de 262 personnes présentant 60 % ou plus de l’un des doshas. Kumarasamy Thangaraj a examiné les modifications d’un seul point d’une séquence d’ADN, également connu sous le nom de polymorphisme d’un seul nucléotide (SNP). Ces changements sont souvent très fréquents dans une population, mais ils servent également de marqueurs génétiques pour des maladies spécifiques. L’équipe a également étudié les marqueurs épigénétiques et l’expression des gènes.
52 marqueurs génétiques dans un seul dosha, absents dans les autres
Les chercheurs ont découvert 52 marqueurs génétiques dans un seul dosha, absents dans les autres. Une forte expression du gène PGM1 a été découverte chez les individus caractérisés par pitta. Le gène PGM1 est connu pour être responsable du métabolisme des sucres dans l’organisme. « Si l’on considère les aspects scientifiques modernes, en particulier le point de vue pharmacogénétique, il existe des gènes pour métaboliser tout médicament que nous prenons et une mutation dans ce gène peut entraîner des effets thérapeutiques ou des effets indésirables… La caractéristique fondamentale de pitta est un métabolisme élevé. La fonction de ce gène PGM1 et la caractéristique de pitta sont directement corrélées », a déclaré Kumarasamy Thangaraj au site d’information Scroll.in.
Les obstacles à l’Ayurveda
Des tests similaires sont menés dans toute l’Inde et dans le monde entier. Ils permettraient non seulement de rendre les soins de santé plus complets, mais aussi de les rendre moins coûteux. L’Ayurveda faisant appel à plusieurs remèdes pour de nombreuses maladies importantes dont les traitements coûtent aujourd’hui une fortune, la mise au point d’une méthode moderne et scientifique d’utilisation de l’Ayurveda pourrait contribuer à faire baisser le coût des soins de santé. Toutefois, ce projet se heurte à un obstacle de taille : les grandes sociétés pharmaceutiques.
L’Ayurveda faisant appel à plusieurs remèdes pour de nombreuses maladies importantes dont les traitements coûtent aujourd’hui une fortune, la mise au point d’une méthode moderne et scientifique d’utilisation de l’Ayurveda pourrait contribuer à réduire le coût des soins de santé. (Image : Capture d’écran / YouTube)
« L’éléphant rose dans la pièce est le pentaverate qui dirige le monde de la science médicale aujourd’hui : les magnats de la biotechnologie, l’industrie de l’assurance maladie, les corporations hospitalières, les groupes de médecins biomédicaux comme l’AMA, et bien sûr l’industrie pharmaceutique. Ensemble, leur programme capitaliste prototypique consiste à supprimer tout ce qui menace leur base de pouvoir. Ils dépensent donc une grande partie de leur argent abondant en lobbyin, pour faire pression contre tout médicament ou toute invention susceptible de réduire leurs profits. En fin de compte, cela nuit au patient, mais cela permet aussi de remplir leurs caisses », a déclaré Bhaswati Bhattacharya, médecin-scientifique, à Grin.news
La médecine moderne est largement tributaire de produits chimiques qui finissent par nuire au corps humain. Très peu de gens se rendent compte que les effets secondaires des médicaments d’aujourd’hui ont tendance à être beaucoup plus puissants que leurs effets positifs. Cependant, on demande souvent aux gens d’ignorer les effets secondaires des médicaments prescrits dans le cadre des soins de santé. Les médicaments ayurvédiques n’utilisent que des plantes et d’autres extraits naturels, ce qui les rend potentiellement exempts d’effets secondaires nocifs.
