Un ingénieur en système de contrôle, chargé de la conception et des solutions adaptables en matière de produits, et de la création de manuels pour l’utilisation de ces produits, a eu un jour une vision intéressante, après avoir lu le Classique de médecine interne de l’Empereur Jaune (Huangdi Neijing), un document médical chinois, daté de l’époque située entre la fin de la Période des Royaumes combattants (475-221 av. J.-C) et la dynastie Han (206 av. J.-C. à 220 apr. J.-C). Il a constaté des similitudes entre le texte classique ancien et ses propres manuels pour l’utilisation des produits. Les théories anciennes semblaient avoir été écrites du point de vue d’une personne qui avait conçu le corps humain, l’accent étant mis sur le traitement de la cause profonde des problèmes.
Le Classique de la médecine interne de l’Empereur Jaune
Le Classique de la médecine interne de l’Empereur Jaune explique comment les êtres humains sont en harmonie avec la nature. Il aborde en premier lieu l’environnement naturel, puis les quatre saisons et enfin le corps humain.
Le texte enseigne à vivre en harmonie avec les saisons pour éviter les maladies, ainsi qu’a traiter les déséquilibres. Il peut être considéré comme un manuel complet sur le corps humain.
Le texte enseigne à vivre en harmonie avec les saisons pour éviter les maladies, ainsi qu’à traiter les déséquilibres. (Image : pixabay / CC0 1.0)
Les théories médicales chinoises diffèrent grandement de celles de la médecine occidentale moderne qui segmente le corps en systèmes indépendants (cardiovasculaires, respiratoires, etc.) et semblent ne faire aucun rapport avec l’ensemble. La médecine chinoise est une médecine holistique, qui considère le corps humain dans son ensemble, comme un système composé de cinq organes internes zang (yin) et six organes fu (yang). Elle adopte un point de vue à la fois psychologique et physiologique, et considère que les émotions humaines sont liées à chacun des organes. On pourrait même dire qu’elle permet de sonder l’âme d’une personne.
La médecine chinoise et la médecine occidentale
La médecine occidentale se concentre sur le traitement des symptômes de la maladie. Étant donné qu’elle ne se base que sur des preuves très solides, si la cause d’un symptôme particulier ne peut pas être déterminée, le mieux que l’on pourra faire sera de chercher à éliminer ce symptôme. La cause fondamentale de la maladie ne pourra pas être éliminée.
Prenons l’exemple du rhume des foins (rhinite allergique) : La personne souffre d’un écoulement nasal ou d’une obstruction nasale et d’éternuements persistants. La solution, du point de vue de la médecine occidentale, est donc d’éliminer ces désagréments. Cependant, la médecine chinoise voit les choses très différemment. Elle pense que les éternuements sont le moyen utilisé par le corps pour expulser le qi yin froid (énergie froide) et considère qu’ils sont une fonction du processus de guérison du corps. Comme les symptômes s’atténuent naturellement une fois que le corps a fini de se nettoyer, le traitement se concentre sur l’aide et l’amélioration au renouvellement naturel du corps.
La médecine occidentale propose des traitements qui suppriment les symptômes de la maladie. (Image : pixabay / CC0 1.0)
La médecine occidentale considère les mécanismes naturels d’auto-guérison de l’organisme comme des anomalies et des symptômes de maladie, alors que la médecine chinoise les voit comme un moyen sain, pour le corps, de se débarrasser des toxines ou des dommages. La première question qu’elle se pose est la suivante : comment le corps réagit-il ? C’est pourquoi elle considère, entre autres, que le fait d’éternuer en hiver indique que le corps expulse le qi froid.
Ces différentes approches conduisent à des formes de traitement complètement différentes. Alors que la médecine occidentale ne fait que stopper les symptômes, la médecine chinoise renseigne la personne sur la façon d’éviter les futures invasions de froid dans le corps en maintenant le corps au chaud.
Rédacteur Fetty Adler
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