Qu’est-ce qui a fait surgir votre colère ? Vous êtes en retard pour le travail, votre enfant de 8 ans ne trouve pas les devoirs qu’il était censé avoir mis dans son cartable hier soir, votre enfant de 4 ans refuse le t-shirt bleu que vous lui présentez, et pour finir, vous venez de marcher sur une pièce de Lego qui n’a pas été rangée comme vous l’aviez demandé. Voici quelques conseils pour gérer la colère quand les enfants vous rendent fous.
Même si vous n’avez pas été confronté à cette situation précise, le simple fait d’y penser peut vous stresser. Le rôle de parent n’est pas de tout repos, il s’accompagne de nombreuses émotions. La colère et la frustration ne sont pas rares et peuvent avoir été exacerbées par les facteurs de stress de la pandémie de Covid-19. Il n’y a pas de mal à ce que les enfants voient leurs parents faire face à différentes émotions. Mais lorsque la colère, les cris et les hurlements sont la seule riposte, cela peut avoir des conséquences négatives pour les enfants (et même pour les parents).
Quand la colère est-elle un problème et quels en sont les enjeux ?
La colère est un problème lorsqu’elle est trop fréquente, trop intense, ou lorsqu’elle perturbe vos relations.
L’hostilité parentale a été associée à différents paramètres :
- Le fonctionnement exécutif des enfants (leur capacité à penser et à raisonner)
- L’agression relationnelle (agressivité envers les autres)
- Les problèmes d’internalisation
- L’anxiété
Une étude a révélé que les enfants qui faisaient face à une discipline verbale rigide étaient susceptibles de présenter davantage de symptômes de dépression et de problèmes de comportement à l’adolescence. La propension d’un parent à réagir émotionnellement peut augmenter la probabilité qu’il réagisse plus durement, qu’il punisse son enfant de manière excessive ou qu’il le frappe. Des recherches approfondies ont montré que les punitions corporelles sont néfastes au développement des enfants.
Réduire le risque de conflit
Être parent n’est pas facile et ne s’apprend pas dans les livres. Certaines situations problématiques peuvent engendrer l’irritation et la colère chez les parents . La meilleure façon de gérer la colère est d’éviter que ces situations ne se produisent. Les programmes axés sur des « pratiques parentales positives » peuvent améliorer les interactions parents-enfants, et réduire le risque de maltraitance. Il existe de nombreux programmes parentaux fondés sur des données probantes.
Voici quelques stratégies importantes pour réduire la probabilité que des problèmes surviennent :
- Se concentrer sur les aspects positifs
- Établir des relations solides avec les enfants
- Communiquer efficacement
- Ne pas hésiter à féliciter les enfants
- Apprendre aux enfants à être indépendants
- Mettre en place des routines familiales efficaces
- Établir des règles et des limites claires, et les associer à des conséquences appropriées.
Prendre soin de soi
Il est beaucoup plus difficile pour les parents de rester calmes, patients et persévérants lorsque leurs besoins ne sont pas satisfaits et qu’ils font face au stress et à la pression. Un aspect important de la gestion des émotions est de se consacrer à son propre bien-être. Prenez du temps pour vous, équilibrez vos responsabilités professionnelles et familiales, et discutez avec votre conjoint ou avec des soignants ou des personnes de soutien. Les méthodes basées sur des approches cognitivo-comportementales comme la relaxation et les exercices de respiration peuvent également être utiles pour réduire la colère.
J’ai besoin d’aide pour gérer ma colère en ce moment Que faire dans l’immédiat ?
Vous avez suivi le programme d’éducation parentale, vous prenez soin de vous, mais vous avez encore du mal à maîtriser votre colère. Cette pièce de Lego vous a vraiment fait mal ! Combien de fois allez-vous devoir encore demander à ce que les choses soient rangées ?
Parfois, même les meilleures stratégies de préparation et de prévention ne permettent pas d’éviter un problème particulier, il est donc important d’avoir un plan pour savoir ce que vous pouvez faire à ce moment-là. Lorsque la colère monte en vous, commencez par prendre quelques respirations profondes. Détendez vos muscles, respirez un bon coup et comptez jusqu’à 10. Tout ce qui peut apaiser votre état émotionnel peut être utile. Rappelez-vous que votre enfant ne l’a pas fait exprès et de rester calme, même si c’est frustrant.
Les recherches montrent que les explications ou les raisons que nous donnons des situations ou du comportement d’un enfant peuvent jouer un rôle important dans la façon dont nous réagissons émotionnellement. Par exemple, si vous pensez que votre enfant essaie délibérément de vous contrarier en refusant le T-shirt que vous lui imposez, vous êtes plus susceptible de vous mettre en colère. Si, au contraire, vous vous dites : « c’est important pour lui et il n’a que quatre ans », vous aurez beaucoup plus de chances de rester calme. Essayez de distinguer les pensées négatives qui vous sont venues à l’esprit dans les situations qui ont provoqué votre colère et remplacez-les par des pensées positives.
Par exemple, plutôt que de penser : « ce n’est pas juste », vous pourriez dire : « c’est contrariant, mais je peux faire avec. » Cela peut sembler frustrant au début, mais essayez. La colère est une émotion humaine. Elle peut aussi vous motiver à persister face aux difficultés, vous permettre de dissiper les tensions, et agir comme un signal pour faire face à un facteur de stress auquel vous êtes confronté. Elle peut également vous causer du tort, ainsi qu’à vos enfants et à vos relations si elle n’est pas bien gérée. Trouver des moyens efficaces de gérer positivement ces émotions est la clé pour assurer de bonnes relations familiales.
Rédacteur Fetty Adler
Collaboration Jo Ann
Source : Kids Driving You Crazy? Try These Science-Backed Anger Management Tips for Parents
www.nspirement.com
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