Avoir un corps en bonne santé est souvent associé à un régime strict et à un bon entraînement. Cependant, ce ne sont pas les seuls critères qui déterminent notre santé. Des chercheurs de l’Université de Notre-Dame aux Etats-Unis, ont constaté que la force et la structure d’un cercle d’amis peut également influer sur notre santé.
Amitié et santé
Dans le cadre de l’étude, les chercheurs ont équipé les participants de coachs électroniques Fitbit afin d’analyser leur comportement en matière de santé au quotidien – les heures de sommeil, la fréquence cardiaque, le nombre de pas parcourus, et ainsi de suite. Les sujets ont également répondu à des sondages sur leurs sentiments de bonheur, de stress et de positivité. Les chercheurs ont ensuite analysé les données en comparant les informations de suivi aux caractéristiques du réseau social, et ont constaté qu’un réseau solide d’amitiés avait un impact significatif sur le bien-être d’une personne. Cette information pourrait être utile aux entreprises qui fournissent à leurs employés des dispositifs de santé tels que les coachs électroniques Fitbit.
Il a été démontré qu’un réseau solide d’amitiés a un impact significatif sur le bien-être d’une personne. (Image : Vilandrra / Pixabay)
Nitesh V. Chawla, coauteur de l’étude, a déclaré dans un communiqué (Science Daily) « Je pense que ces motivations que nous instaurons au travail sont significatives, mais je pense aussi que nous n’en mesurons pas encore les effets parce que nous ne les exploitons peut-être pas comme nous le devrions... Lorsque nous entendons dire que les programmes de santé et de bien-être axés sur les technologies vestimentaires sur les lieux de travail ne fonctionnent pas, nous devrions nous poser la question suivante : est-ce parce que nous adoptons une approche unidimensionnelle qui consiste uniquement à donner aux employés les informations sur les technologies vestimentaires, sans chercher à comprendre le rôle des réseaux sociaux sur la santé ? ». En encourageant les employés à entretenir de bonnes relations amicales et à pratiquer une activité physique, une entreprise peut contribuer à améliorer leur bien-être.
Une autre étude portant sur 300 adultes de plus de 65 ans a révélé que l’amitié avait une incidence profonde sur la condition physique. Dans leur analyse, les chercheurs ont constaté que les personnes âgées qui interagissaient avec un cercle social avaient un mode de vie moins sédentaire, étant forcées de quitter leur domicile lorsqu’elles voulaient voir leurs amis. Sans de telles relations, elles seraient confinées chez elles avec pour conséquence une diminution de l'activité physique et une augmentation des problèmes de santé.
« La précédente recherche sur le vieillissement se focalisait uniquement sur les avantages de liens sociaux étroits, comme les rapports avec le conjoint ou un enfant adulte. Cette nouvelle recherche s’appuie sur des données vraiment nouvelles, qui tiennent à la fois compte de la quantité et de la qualité du contact avec tous types de personnes que les personnes âgées rencontrent au cours d’une journée – les résultats nous montrent que ces rencontres de routine ont des effets bénéfiques importants sur le niveau d’activité et le bien-être psychologique », a déclaré Debra Umberson, directrice du Population Research Center de l’Université du Texas Austin, à Express.
La nouvelle recherche analyse la quantité et la qualité de toutes les sortes de relations que les personnes âgées entretiennent, et pas seulement celles qui existent entre les conjoints ou les parents et les enfants adultes. (Image : Pasja1000 / Pixabay)
Une vie sans amis
Le manque d’amis peut conduire à une vie solitaire qui nous affecte mentalement, mais aussi physiquement. L’isolement social a été identifié comme un facteur aggravant de stress, conduisant à une augmentation du taux de fibrinogène plasmatique, une protéine jouant un rôle dans la coagulation du sang. En cas de taux excessifs, le fibrinogène peut accumuler des dépôts de graisse dans les artères et augmenter la tension artérielle. Une étude menée par Harvard a révélé que les taux de fibrinogènes étaient jusqu’à 20 % plus élevés chez les personnes dont le cercle d’amis était restreint, comparativement à celles qui avaient un cercle d’amis très étendu.
« La connectivité sociale montre une association significative avec le fibrinogène. S’il existe effectivement une relation de cause à effet indépendante entre l'isolement social et le fibrinogène et, par la suite, les maladies cardiaques et les accidents vasculaires cérébraux, une politique et des mesures qui améliorent les liens sociaux peuvent avoir des effets sur la santé, et sur l’amélioration des conditions économiques » , a déclaré au Telegraph, David Kim, l’auteur principal de cette étude.
Rédacteur Marlène Deloumeaux
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