De nombreux Chinois aiment prendre des aliments médicinaux, surtout pendant la saison froide. Cependant, ces aliments ne sont pas une invention moderne, car la médecine traditionnelle chinoise s’est toujours fondée sur le dicton selon lequel « la médecine et la nourriture ont la même origine ». Dans les temps anciens, les êtres humains assuraient leur subsistance grâce à la nature. Au fil du temps, on a découvert que des animaux et des plantes pouvaient non seulement être mangés, mais aussi avoir une valeur médicinale.
Le début de la tradition de l’aliment médicinal
Les mots « aliment médicinal » sont mentionnés pour la première fois dans le Livre de la dynastie Han orientale, la biographie des femmes : « La mère aimante prépare des aliments médicinaux. » Cependant, même avant l’apparition de ces mots, il existait déjà des traces de la production et de l’utilisation d’aliments médicinaux dans les textes classiques.
Selon Les rites des Zhou, il existait un fonctionnaire des services de santé appelé « médecin de la nourriture » dans les Zhou occidentaux. Ces médecins de la cour étaient principalement responsables de la préparation des « six aliments », « six boissons », « six repas », « cent plats gourmets » et « cent sauces », ainsi que du goût, de la température et la quantité de la nourriture pour l’empereur des Zhou. A l’instar du travail concret qu’ils effectuaient, ce métier était assez proche des diététiciens d’aujourd’hui.
L’ouvrage Les rites des Zhou a également enregistré des principes bien établis de thérapie alimentaire. Ces documents montrent que la Chine avait une riche connaissance des aliments médicinaux dès la dynastie des Zhou occidentaux, et qu’il existait des personnes spécialisées dans leur préparation et utilisation.
La thérapie alimentaire selon le Classique de la médecine interne de l’empereur Jaune
La thérapie par l’alimentation est également mentionnée dans le Classique de médecine interne de l’empereur Jaune, un chef-d’œuvre de la médecine classique chinoise. Ce livre de médecine, écrit pendant la période des pays combattants, contient des récits de l’empereur Jaune discutant de la médecine avec un certain nombre de ministres dans les temps anciens, préconisant « traiter les personnes avant qu’elles ne tombent malades, et tout remettre en ordre avant que les désastres apparaissent ».
Le livre mentionne : « Pour diagnostiquer une maladie, il faut d’abord interroger sur le régime alimentaire et les conditions de vie du patient », « Pour traiter une maladie, il faut en chercher la racine », « Les gens se nourrissent des cinq céréales », « Exploiter les caractéristiques des médicaments pour traiter les maladies, avec les cinq céréales comme nourriture, les cinq fruits comme aide, les cinq types de viande comme source d’énergie, et les cinq légumes comme complément. Marier les différents goûts et énergies pour les manger afin de reconstituer l’essence. »
Rédacteur Yi Ming
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