Une équipe de scientifiques de l’Institut de biologie cellulaire et de neurosciences de l’Université Goethe a découvert le processus par lequel le cerveau gère le son. L’étude, dirigée par le neuroscientifique Julio C Hechavarria, a examiné l’activité cérébrale des chauves-souris à queue courte de Seba, juste avant qu’elles émettent des sons. Depuis plus de cinq décennies, les chauves-souris servent de modèles pour étudier le développement du langage chez l’homme et découvrir comment le cerveau traite les stimuli auditifs.
Le cerveau et la voix
Les chauves-souris trouvent souvent leurs fruits préférés grâce à l’utilisation d’un système d’écholocalisation. Lorsqu’elles veulent communiquer avec d’autres membres de leur espèce, ces chauves-souris utilisent une gamme de fréquences plus étendue. « Les scientifiques ont pu identifier un groupe de cellules nerveuses qui créent un circuit allant du lobe frontal au cortex strié à l’intérieur du cerveau. Lorsque ce circuit neural émet des signaux rythmiques, la chauve-souris émet un son vocalisé environ une demi-seconde plus tard. Le type de rythme semble déterminer si les chauves-souris sont sur le point d’émettre des sons d’écholocalisation ou de communication », selon Science Daily.
Les scientifiques ont programmé un ordinateur capable d’analyser séparément les sons enregistrés et le rythme neural. À l’aide de ce système ils ont ensuite effectué des pronostics basés sur les différents rythmes. Les résultats fournis par l’ordinateur se sont avérés correct à 80 % dans la prédiction de l’écholocalisation, par rapport à la communication. Les chercheurs affirment que le rythme qu’ils ont observé dans le cerveau de la chauve-souris était similaire à celui que l’on observe habituellement sur le cuir chevelu de l’homme. Ils en ont conclu que les rythmes cérébraux pourraient être un élément crucial dans la production de sons chez les mammifères. En poursuivant l’étude des chauves-souris, les scientifiques espèrent obtenir une meilleure compréhension des maladies comme le syndrome de Parkinson et de Tourette.
Les neurones d'une zone particulière du cerveau étaient activés lorsqu'une tonalité était modifiée. (Image : pixabay / CC0 1.0)
Une recherche de 2018 a identifié la zone du cerveau humain responsable du contrôle de la tonalité de la voix. L’étude a été réalisée sur des patients épileptiques à l’aide d’un procédé appelé électrocorticographie. Les sujets ont été invités à répéter une phrase, plusieurs fois, en accentuant un mot différent à chaque fois. « L’équipe a découvert que les neurones d'une zone particulière du cerveau - le cortex moteur laryngé dorsal - étaient activés lorsqu’une tonalité était modifiée. Lorsque la tonalité était plus élevée, la zone était plus active. En plus d’examiner l’activité, les chercheurs ont également stimulé les neurones par voie électrique dans cette zone. Cela a provoqué la flexion des muscles du larynx et même une réponse vocale chez certains patients », selon le journal Medical News Today.
Faits intéressants à propos de la voix humaine
Du côté des hommes, en ce qui concerne la parole ou le chant, il y a plus de barytons que de ténors ou de basses. Pour les femmes, en ce qui concerne le chant, la tessiture moyenne mezzo-soprano est la plus courante. Les enfants ont souvent des aigus, avec une tessiture correspondant au soprano. Lorsqu’ils grandissent, les plis vocaux deviennent plus épais et plus longs chez les garçons que chez leurs homologues féminins.
Chez une femme enceinte, la voix peut également créer un lien étroit avec le bébé qu’elle porte. « A 25 semaines, votre bébé peut déjà reconnaître et répondre à votre voix... Une fois né, les bébés montrent aussi une nette préférence et une capacité de reconnaissance pour la voix de leur mère, par rapport aux autres voix féminines », selon The Healthy.
À 25 semaines, un bébé peut reconnaître la voix de sa mère et y réagir. (Image : pixabay / CC0 1.0)
En général, lorsqu’on mal à la gorge, on a tendance à chuchoter pour ne pas irriter la gorge. Cependant, cela peut provoquer l’effet inverse. Chuchoter est plus nocif pour notre voix que de s’exprimer normalement, et donc plus susceptible de causer des dommages à vos cordes vocales.
Rédacteur Marlène Deloumeaux
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