Les recherches sur la nature du pouvoir et ses effets sur l’esprit semblent être en accord avec cet adage séculaire. (Image : pexels / CC0 1.0)
On dit que le pouvoir corrompt l’esprit et que le pouvoir absolu corrompt absolument. Les recherches sur la nature du pouvoir et ses effets sur l’esprit semblent être en accord avec cet adage séculaire.
Le pouvoir et l’esprit humain
Andy J. Yap, actuellement professeur de comportement organisationnel à l’INSEAD, a étudié en profondeur les différents facteurs psychologiques impliqués dans le pouvoir, et ses effets sur les êtres humains. Il a découvert que les gens sont psychologiquement transformés une fois qu’ils ont acquis du pouvoir. Ils transfèrent également le sentiment d’être puissants lors d’une situation dans d’autres contextes. Le pouvoir peut amener les gens à prendre plus de risques et à poursuivre agressivement leurs objectifs. Cependant, cela peut aussi procurer à l’individu une confiance excessive.
« En fait, les gens puissants ont probablement une vision égoïste d’eux-mêmes, tout en objectivant les autres. Cette vision déformée les prédispose à placer leur intérêt personnel avant celui des autres, et les empêche de comprendre les perspectives des gens qui les entourent… [Andy J. Yap] a découvert à travers ses recherches que le pouvoir mène généralement à des comportements plus corrompus comme le mensonge, la tricherie et le vol », selon The Head Foundation.
Une étude menée en 2011 a révélé que la probabilité qu’une personne s’engage dans l’infidélité devenait plus élevée à mesure qu’elle gravissait les échelons de l’entreprise. En 2009, une expérience a demandé aux participants d’écrire la lettre « E » sur leur front. Les personnes qui ont été identifiées comme étant dans une position dominante ont écrit la lettre sans se soucier du fait qu’elle soit lisible par les autres. Cependant, ceux qui étaient considérés comme ne détenant pas de pouvoir ont écrit la lettre de manière à ce qu’elle puisse être lue par d’autres personnes. Les résultats suggèrent que les personnes puissantes ne se préoccupent pas trop de ce que les autres pensent et ont plus de choix dans leurs décisions.
« Alors que l’empathie est la faculté de ressentir les émotions des autres et de les assumer comme si vous les viviez, la compassion est l’intention de contribuer au bonheur et au bien-être des autres. La compassion est donc plus proactive, ce qui signifie que nous pouvons en faire une habitude. Ainsi, nous pourrons contrer la perte d’empathie qui résulte de la détention du pouvoir, et en retour permettre un meilleur leadership et de meilleures relations humaines au travail », selon Harvard Business Review.
Une pratique spirituelle peut aider les gens à cultiver la compassion. (Image : Joffers951 / wikimedia / CC BY-SA 4.0)
Pour développer la compassion, vous pouvez commencer à pratiquer la méditation de pleine conscience, comme le yoga, le Falun Gong ou des pratiques spirituelles similaires, capables d’ancrer une personne dans un esprit honnête et compatissant. Une fois que vous aurez acquis une bonne maîtrise de la méditation, vous pourrez manifester votre compassion sur votre lieu de travail, ce qui signifie traiter vos employés et autres subalternes avec un cœur ouvert et juste, plutôt que de les juger en tant que personnes «en dessous» de vous.
Rédacteur Alex André
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