Le dernier écrit dans Le journal d’Anne Frank est daté du 1er août 1944. À cette époque, aux Pays-Bas, les occupants allemands avaient mis en place un système offrant une prime de 40 florins néerlandais à toute personne dénonçant un Juif.
L’endroit préféré d’Anne Frank était près de la fenêtre, le monde réel n’étant qu’à une épaisseur de vitre de distance. Elle aimait observer le marronnier qui changeait au fil des saisons - de la floraison à la fructification, puis à la perte de ses feuilles, et enfin au renouvellement de son cycle de vie. Ces rythmes naturels reflétaient l’ardent désir de vivre d’Anne. Elle appréciait également le son des cloches de l’église, qui lui procurait un sentiment de calme et de proximité avec Dieu.
La fin du Journal d’Anne Frank mais sa destinée est restée entre de bonnes mains
Le 4 août, sur la base d’un renseignement anonyme, la Gestapo ouvre la bibliothèque qui dissimule l’entrée de l’annexe secrète, arrête Anne et tous ceux qui se cachent avec elle, et les déporte vers les camps de concentration.
Après la rafle, Miep Gies, une employée de confiance d’Otto Frank, le père d’Anne Frank, trouve le journal d’Anne au milieu du désordre qui règne dans l’annexe. Lorsque Otto Frank, seul survivant de sa famille, revient à Amsterdam après la guerre, Miep lui remet le journal, toujours fermé par son petit fermoir en laiton. Otto ne l’ouvre pas tout de suite, attendant le retour de sa fille.
Une nouvelle déchirante
Otto finit par recevoir la terrible nouvelle. Anne Frank et sa sœur aînée Margot sont mortes au camp de concentration de Bergen-Belsen, deux mois seulement avant la libération du camp par les forces alliées. Ce n’est qu’à ce moment-là qu’Otto ouvre le journal, ramenant au monde la brève mais magnifique vie d’Anne. Les larmes coulent sur son visage lorsqu’il lit…
L’œuvre littéraire la plus influente de la Seconde Guerre mondiale
Depuis sa publication en 1947, Le Journal d’Anne Frank s’est vendu à plus de 30 millions d’exemplaires dans le monde, en 65 langues, ce qui en fait l’un des ouvrages les plus lus et les plus influents de la littérature de la Seconde Guerre mondiale. En 2009, Le Journal d’Anne Frank a été inscrit au registre Mémoire du monde de l’UNESCO en tant que document exceptionnel de la mémoire historique.
Réflexion d’après-guerre en Allemagne
Au lendemain de la guerre, l’Allemagne, en tant qu’instigatrice de cette tragédie humaine, s’est efforcée de sensibiliser ses citoyens sur la nature maléfique du régime fasciste d’Hitler. Toutefois, ces efforts n’ont pas toujours été couronnés de succès.
La publication du Journal d’Anne Frank en allemand par la maison d’édition Lambert Schneider à Heidelberg en 1950, a commencé à susciter l’émoi au sein de la population. Les Allemands savaient que leur histoire était sujette à un blanchiment politique, comme cela avait été le cas dans le passé. Mais le récit authentique de la vie d’Anne commença à trouver un écho dans toute la nation. Son journal permit au peuple allemand de reconnaître sa propre culpabilité dans les atrocités commises. Grâce à cette compréhension, il devint difficile pour le néonazisme ou d’autres idéologies extrémistes similaires de reprendre pied et de nuire à nouveau à la nation.
L’héritage d’Anne Frank : Un appel permanent à la vigilance
Aujourd’hui, nous nous souvenons du Journal d’Anne Frank comme d’un témoignage sur l’injustice et la persécution. Ce n’est que lorsque chaque « Anne » dans le monde relatera son expérience que nous pourrons espérer nous éloigner, nous et les générations futures, de telles atrocités.
Rédacteur Albert Thyme
Source : The Diary of Anne Frank : A Tale of Resilience and Hope (Part 2)
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