Une simple histoire d’un moine et de sa rencontre avec un scorpion peut aussi nous en apprendre beaucoup sur l’importance de la compassion, de la sagesse, mais aussi sur celle de l’état de droit.
L’histoire commence avec moine assis en méditation
Un moine était assis au bord de la rivière, plongé dans sa méditation, quand il entendit un clapotement dans l’eau. Il ouvrit les yeux et vit un scorpion se débattre dans la rivière.
Le moine tendit la main et sortit le scorpion de la rivière. Mais il fut piqué par le dard venimeux du scorpion. Le moine laissa le scorpion se sauver et continua sa méditation.
Après un certain temps, le moine entendit à nouveau un bruit dans l’eau. Lorsqu’il ouvrit les yeux, il vit que le scorpion était à nouveau tombé dans la rivière.
Le moine sauva à nouveau le scorpion et continua sa méditation, bien qu’il fut à nouveau piqué par le scorpion. Après un certain temps, la même chose se reproduisit.
« Vous devriez réfléchir aussi à la manière d’exprimer la compassion ! »
Un pêcheur à proximité lui dit : « Ne savez-vous pas que les scorpions piquent les gens ? » Le moine répondit : « Oui, je sais, j’ai été piqué trois fois ». « Alors pourquoi essayez-vous de sauver ce scorpion ? », lui demanda le pêcheur.
« C’est la nature du scorpion de piquer, mais c’est ma nature d’avoir de la compassion. Ma compassion n’est pas affectée par la piqûre du scorpion », expliqua le moine.
Le scorpion tomba à nouveau dans la rivière et, de nouveau, le clapotement se fit entendre. Sans hésiter, le moine tendit sa main, gonflée par le poison, vers le scorpion, mais le pêcheur lui donna une branche. Le moine utilisa la branche pour tirer le scorpion hors de l’eau et le poser sur la rive.
Le pêcheur dit en souriant : « C’est très bien d’avoir de la compassion. Cependant, la compassion pour le scorpion n’est pas différente de la compassion envers soi-même. Vous devriez réfléchir aussi à la manière d’exprimer la compassion ».
Le moine compatissant et le pêcheur sage : l’importance de l’état de droit
Le moine et le pêcheur réfléchissaient, mais ils ne semblaient pas savoir comment traiter le scorpion qui piquait les gens. Le scorpion qui a piqué le moine trois fois piquerait sûrement quelqu’un d’autre s’il était simplement relâché au bord de la rivière. Ainsi, la miséricorde et la sagesse qui consistent à laisser les méchants en liberté ne signifiaient-elles pas mettre les autres en danger de cette façon ?
Ignorer le mal causé par les « scorpions » ne revient-il pas à oublier l’esprit de l’état de droit, en se servant de la religion et des droits de l’homme comme excuses ? Les personnes malfaisantes comme les scorpions ont besoin non seulement de pitié et de sagesse, mais aussi de l’esprit de l’état de droit. En effet, la miséricorde et la sagesse ne suffisent pas à elles seules pour traiter avec les méchants.
La miséricorde et la sagesse peuvent rendre les méchants gentils, mais l’état de droit est nécessaire pour protéger efficacement les bonnes personnes. Par conséquent, la miséricorde, la sagesse et la primauté du droit ne devraient manquer à aucun d’entre eux. Sans état de droit, la société connaîtrait de graves problèmes. Sans la compassion et la sagesse, l’humanité serait en grande difficulté.
« Oh, j’ai entendu le bruit de l’eau ! ». Alors, maintenant comment allons-nous réagir dans cette situation ?
Rédacteur Yasmine Dif
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