Lorsqu’on évoque les grands scientifiques du monde, on pense surtout à des hommes comme Einstein, Stephen Hawking, Isaac Newton, etc. Cependant, les femmes ont également contribué de manière significative au développement de la science, un fait qui, malheureusement, n’est guère pris en compte. Voici quatre femmes célèbres qui ont changé le monde grâce à leurs contributions scientifiques.
1. Ada Lovelace (1815-1852)
Vous avez peut-être entendu parler de Charles Babbage, connu comme le « père des ordinateurs » pour avoir développé le concept d’ordinateur numérique programmable. Mais avez-vous entendu parler d’Ada Lovelace ? Mathématicienne anglaise, elle serait la première personne au monde à avoir reconnu que les machines pouvaient être utilisées dans des applications autres que le calcul pur et aurait publié le tout premier algorithme pour une telle machine. Ada Lovelace est souvent considérée comme l’une des premières programmeuses informatiques. Dans ses notes, elle explore également la manière dont les individus et la société se rapportent à la technologie en tant qu’outil de collaboration.
2. Barbara McClintock (1902-1992)
Généticienne américaine, Barbara McClintock a passé presque toute sa vie à étudier le maïs. Dans les années 1930, elle a mis au point une technique qui lui a permis d’examiner plus en détail les différents chromosomes du maïs. Ses années d’efforts ont porté leurs fruits lorsqu’elle a identifié les « gènes sauteurs », c’est-à-dire les séquences d’ADN qui se déplacent entre les génomes. Au début, la communauté scientifique n’a pas prêté beaucoup d’attention à ses découvertes, classant les gènes sauteurs comme de l’ADN de pacotille.
La généticienne Barbara McClintock est à l’origine de la découverte d’éléments génétiques mobiles, les « gènes sauteurs » trouvés pour la première fois dans le maïs. (Image : pixabay / CC0 1.0)
Cependant, Barbara McClintock s’en est tenue à ses conclusions et a suggéré que les gènes sauteurs pourraient même déterminer quels gènes d’une cellule sont « activés ». C’est un processus critique qui crée les variations entre les types de cellules, sans quoi nous ne serions rien d’autre qu’un tas de matière sans aucune forme. Heureusement, sa persévérance a porté ses fruits et les gènes sauteurs ont été reconnus comme une découverte capitale. Mme McClintock a reçu le prix Nobel de physiologie ou de médecine en 1983.
3. Grace Hopper (1906-1992)
Grace Hopper a été l’une des premières femmes aux États-Unis à obtenir un doctorat en mathématiques. Grace Hopper a débuté dans la vie comme enseignante. Après avoir servi dans la marine pendant la Seconde Guerre mondiale, elle est allée à l’université de Harvard pour étudier comment programmer le premier ordinateur entièrement fonctionnel au monde, le Harward Mark I. Souhaitant porter l’informatique à l’attention du grand public, elle a joué un rôle clé dans le développement d’un langage informatique appelé COBOL qui utilisait des mots anglais comme instructions plutôt que le code binaire.
Grace Hopper a été la première femme à recevoir la distinction « Distinguished Fellow of the British Computer Society » (membre émérite de la British Computer Society) et la première femme à recevoir la médaille nationale de la technologie. Bien qu’elle ait pris sa retraite à deux reprises, la marine américaine l’a rappelée. Elle a ainsi travaillé jusque dans les années 1980, ce qui fait d’elle le plus ancien officier commissionné de la marine en service actif. Grace Hopper a également inventé le terme « débogage » qui est si répandu aujourd’hui parmi les programmeurs. Ce terme n’a en fait rien à voir avec les programmes informatiques, il a été inventé par Grace Hopper après qu’elle eut retiré un insecte qui avait causé une panne dans l’ordinateur.
On doit à L’informaticienne américaine Grace Hopper, l’invention du terme « débogage », après qu’elle eut retiré un insecte qui avait causé une panne dans l’ordinateur. (Image : pixabay / CC0 1.0)
4. Caroline Herschel (1750-1848)
En collaboration avec son frère William, l’astronome allemande Caroline Herschel a enregistré environ 2500 amas d’étoiles et nébuleuses, créant ainsi les bases du « New General Catalogue » et la dénomination relative à ces objets célestes, toujours maintenue à ce jour. Elle a également été la première femme à identifier une comète. Au cours de sa vie, Caroline Herschel a découvert 8 comètes, 14 nébuleuses et 561 étoiles. Cependant, sa plus grande réussite est le fait qu’elle est la toute première femme a avoir été rétribuée par le roi George III pour ses travaux scientifiques, au titre d’assistante de son frère William.
Rédacteur Fetty Adler
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