Les histoires d’interactions entre les animaux et les humains sont racontées depuis l’Antiquité. (Image : wal_172619 / Pixabay)
Les histoires d’interactions entre les animaux et les humains sont racontées depuis l’Antiquité. Par exemple, Ji Yun, éditeur en chef du Siku Quanshu sous la dynastie Qing (1636-1912), a consigné de nombreuses histoires d’animaux fascinantes dans son livre Yuewei Cottage Notes. Les histoires de Ji Yun démontrent que les animaux sont effectivement des êtres sensibles dotés d’intelligence et de sentiments.
Le veau, le cœur brisé, se mit à gémir et à meugler de chagrin pendant de nombreux jours. (Image : Artur Pawlak / Pixabay)
Un veau cherche à se venger après être devenu fort
Dans son livre, Ji Yun se souvient d’une histoire que lui avait racontée sa nourrice lorsqu’il avait 8 ans. La nounou lui parla d’une vache qui ne pouvait pas labourer la terre parce qu’elle était handicapée à cause d’une blessure. En conséquence, le propriétaire estima que la vache lui était inutile et la vendit à un boucher du quartier.
Peu de temps après, chez le boucher, la vache donna naissance à un veau. À peine fut-il sevré de sa mère que le boucher abattit la mère devant ses yeux. Le veau, le cœur brisé, se mit à gémir et à meugler de chagrin pendant de nombreux jours.
Après cet événement, chaque fois que le veau voyait le boucher, il s’enfuyait aussi vite que possible. Si le boucher le rattrapait, le veau se couchait sur le sol et tremblait de peur comme s’il suppliait pour rester en vie. Voyant qu’il avait peur, le boucher sans cœur le poursuivait souvent délibérément, juste pour le plaisir.
En grandissant, le veau devenait de plus en plus fort. Mais il craignait toujours le boucher, qui le tourmentait sans pitié.
Plusieurs années passèrent, et le veau devint un grand et fort taureau avec de grandes cornes très pointues. Puis, un après-midi, le taureau vit le boucher en train de faire une sieste sur un banc, allongé sur le côté. Avant qu’il ne comprenne ce qui se passe, le taureau fonça vers lui et lui transperça le cœur avec sa corne pointue. Alors, le taureau s’enfuit aussitôt de chez le boucher.
Cette histoire montre que les animaux ont des sentiments et de l’intelligence. Le jeune veau savait qu’il était petit et faible. Il avait donc appris à endurer. Mais il chercha à se venger lorsqu’il devint un taureau solide et robuste. Il n’a pas agi imprudemment, mais il a choisi le bon moment pour frapper le boucher et venger la mort de sa mère.
Le fonctionnaire possédait un taureau puissant qui s’était lié d’amitié avec son fils. (Image : ImageParty / Pixabay)
Un taureau fidèle protège son jeune propriétaire
Une autre histoire raconte qu’un fonctionnaire possédait un puissant taureau. Le jeune fils du fonctionnaire jouait quotidiennement avec le taureau, aimait grimper sur ses cornes et s’amuser à lui tirer la queue. Leur relation était amicale et l’enfant n’avait pas peur du taureau lorsqu’il le reniflait ou le léchait.
Quand l’enfant grandit, les parents le laissèrent garder le taureau. Le garçon et le taureau étaient ensemble toute la journée et étaient devenus inséparables.
Leur lien continua à se développer pendant plusieurs années. Puis, un jour, le fils est sorti avec le taureau, comme d’habitude, quand un drame se produisit. Le taureau quitta le lieu aussi vite que possible et courut comme un fou vers la maison. Il beugla, sauta devant la porte et la cogna avec ses cornes. Le père ouvrit la porte et vit le taureau couvert de sang.
Le taureau n’entra pas dans la maison, mais il repartit par la route d’où il venait. Le père savait que quelque chose avait dû arriver à son fils, il suivit donc précipitamment le taureau là où il l’avait conduit.
Lorsqu’ils arrivèrent sur place, le père trouva son fils gisant mort et ensanglanté sur le sol, la tête écrasée. Un homme mort était à côté de son fils, le ventre et les intestins ouverts, avec un gourdin sur le sol à proximité. Après enquête, il s’avéra que l’homme était un bandit du village de Sanguo.
Le père comprit que le brigand avait probablement tué son fils en tentant de lui voler le taureau, et le taureau lui avait déchiré le ventre avec ses cornes pour venger son jeune propriétaire.
Le taureau, bien qu’étant un animal, comprenait ce qui se passait. Ainsi, non seulement le taureau avait cherché à protéger le fils et à venger sa mort, mais il avait également couru chez lui pour prévenir le père.
Lorsque le cheval apercevait un cheval blanc au loin, il se dirigeait vers lui aussi vite qu’il le pouvait. Ce bon cheval recherchait consciemment sa mère. (Image : Patou Ricard / Pixabay)
Un cheval à la recherche de sa mère
Dans la Chine ancienne, vivait un homme d’affaires du Nord-Ouest nommé Li Shengting. Lorsqu’il fut à la recherche d’un cheval, il eut la chance d’en acheter un qui avait un tempérament facile et doux.
Mais l’homme d’affaires découvrit bientôt que le cheval avait un trait inhabituel : chaque fois qu’il croisait un cheval blanc sur la route, il s’arrêtait dans sa course et fixait le cheval. Même si le propriétaire fouettait le cheval, il n’avançait plus.
Lorsque le cheval apercevait un cheval blanc au loin, il se dirigeait vers lui aussi vite qu’il le pouvait. Le propriétaire avait beau tirer sur les rênes pour arrêter le cheval, celui-ci continuait à courir jusqu’à ce qu’il rattrape enfin le cheval blanc.
Un jour, Li Shengting rencontra le propriétaire d’origine du cheval et ne put s’empêcher de lui poser des questions sur le comportement étrange du cheval. Il fut très surpris d’apprendre que la mère du cheval était un cheval blanc. Il se dit : « Ce n’est pas étonnant qu’il soit toujours à la poursuite d’un cheval blanc ! ».
Il semblait que ce bon cheval recherchait consciemment sa mère, d’où son comportement inhabituel.
Les animaux sont des êtres sensibles qui ont besoin de compréhension et de respect
Ce ne sont là que quelques-unes des histoires fantastiques enregistrées par Ji Yun. Il existe de nombreux autres récits sur la loyauté, la bravoure, l’intelligence et la mémoire des animaux. Peut-être en avez-vous d’aussi remarquables à raconter !
Nous ne devrions jamais oublier que les animaux sont des êtres sensibles qu’il faut traiter avec gentillesse et compassion, comme nous devrions le faire avec tous les êtres sensibles. Le monde n’en serait que meilleur.
