Consommer des fruits et des légumes de saison est l’un des moyens les plus efficaces pour préserver la santé, l’harmonie et la vitalité. Faire ses courses dans les marchés de producteurs bios ou locaux, participer à une associations pour le maintien d’une agriculture paysanne, et cultiver ses propres produits sont d’excellents moyens de s’assurer que l’on mange frais et local, mais cela peut s’avérer coûteux, voire irréalisable. La nature regorge de baies, de champignons, de fruits et de plantes sauvages comme le pourpier, à la disposition de tout un chacun, susceptibles d’améliorer votre alimentation de façon remarquable et sans aucun coût. Il suffit de savoir quoi chercher et où chercher.
En ce qui concerne les plantes sauvages d’été, prenons pour exemple le pourpier. Cette « mauvaise herbe » commune est à la fois très nutritive et largement disponible. Le pourpier est une plante annuelle de la famille des Portulacaceae (Portulaca). Cette plante succulente à croissance lente pousse dans une grande variété d’environnements à travers le monde. Elle apparaît régulièrement dans les massifs de jardin, mais elle affectionne aussi les allées ou les bords de route.
Cette plante verte à feuilles charnues est très nutritive, avec des quantités élevées de vitamines A et C, ainsi qu’un petit échantillon de vitamines B. Le pourpier fournit également des quantités significatives d’une série d’acides gras oméga-3 et de divers minéraux, dont le magnésium, le manganèse, le potassium, le fer et le calcium. Cependant, son atout le plus remarquable concerne la présence d’acides gras oméga-3, des graisses essentielles que l’organisme ne peut pas produire lui-même. Parmi ces acides gras, l’ acide gras linolénique (ALA) se trouve couramment dans d’autres plantes, mais le pourpier les surpasse toutes en termes de quantité. L’autre acide gras oméga-3, l’acide eïcosapentaènoïque (EPA), que l’on trouve à l’état de traces dans le pourpier, ne se trouve normalement pas du tout dans les plantes terrestres, car il provient normalement des poissons et des algues.
Les feuilles savoureuses et les tiges tendres du pourpier peuvent être consommées crues ou cuites. Leur saveur citronnée ajoute du piquant aux salades d’été, et ses feuilles mucilagineuses peuvent être utilisées pour épaissir les soupes. Le fattoush, une salade traditionnelle libanaise, mélange les saveurs et les textures du pourpier, du concombre, de la tomate et du persil dans un plat rafraîchissant servi avec de la pita, pour un repas d’été léger.
D’autres membres de la famille des portulacées sont peut-être plus familiers comme le pourpier à grande fleurs (Portulaca ou Moss Rose). Il convient de noter que le Moss Rose n’est pas comestible, car il contient des oxalates de calcium solubles toxiques et qui, consommés en grande quantité, peuvent entraîner une insuffisance rénale. Cette plante est cependant facile à distinguer, car ses feuilles sont fines et allongées, comme des aiguilles gonflées, plutôt qu’arrondies et plates.
Les mûres
Passons maintenant à quelque chose de sucré. Il existe un certain nombre de plantes appartenant au genre Rubus, un vaste genre, composé principalement d’arbustes épineux à fleurs, de la famille des roses (Rosaceae). Les fruits sont des baies disposées en grappes d’agrégats individuels, contenant chacune une graine ou pépin. Les ronces poussent à l’état sauvage presque partout dans le monde, et lorsqu’elles sont transportées hors de leur habitat d’origine, elles peuvent devenir envahissantes.
La ronce commune (Rubus fruticosus), dont les baies (mûres) poussent sur de longues tiges dressées, est probablement la ronce la plus connue, les deux termes étant d’ailleurs utilisés de manière interchangeable au Royaume-Uni. La ronce du genre Rubus trivialis pousse partout en Amérique du Nord et en Europe du Nord. Bien qu’elle soit souvent confondue avec la ronce commune, sa cousine, cette ronce s’avère plus traçante.
La framboise noire, un des fruits les plus délicieux de la planète, ne se trouve pas dans les épiceries. Vous pouvez la cultiver vous-même ou la cueillir à l’état sauvage.
Le framboisier à fruits rouges (Rubus idaeus), ainsi que le framboisier à fruits noirs (Rubus leucodermis) sont tous deux originaires d’Amérique du Nord et d’une grande partie de l’Europe. Le framboisier à fruits jaunes, un mutant naturel du framboisier rouge, pousse dans les mêmes régions, mais est beaucoup moins courant. Le framboisier sauvage, originaire des régions arctiques et subarctiques de la zone tempérée nord, est populaire en Scandinavie.
Le groseiller à maquereau (Rubus phoenicolasius) est originaire d’Asie orientale. Une fois introduit comme reproducteur des framboisiers, il est devenu envahissant dans une grande partie de l’est des États-Unis et du nord de l’Europe.
En plus d’être incroyablement délicieuses, les baies de ronces offrent de nombreux avantages pour la santé. Les fibres, les antioxydants, la vitamine C et la pectine, bonne pour le cœur, font de ces baies un choix judicieux pour une alimentation saine. Les mûres sont même appréciées en médecine comme remède contre la fièvre, le rhume, la toux et la grippe.
Les baies de ronces abondent en été. Si vous habitez un peu en dehors de la ville, vous devriez trouver des framboises, des mûres et différentes baies le long des routes, dans les zones ensoleillées des parcs et à l’orée des zones boisées.
Assurez-vous de vérifier le dessous des baies, où peuvent se cacher des larves de mouches à fruits. Si les pépins semblent aqueux, un regard plus attentif révélera probablement un asticot miniature se tortillant à l’intérieur. Il est préférable de jeter ces baies à moins de les consommer une fois l’asticot enlevé, pour éviter de ramener des mouches à fruits à la maison.
La chanterelle : un champignon savoureux
Bien que la cueillette des champignons sauvages puisse s’avérer risquée pour les amateurs, la chanterelle fait partie des champignons les plus faciles à identifier. De couleur brillante, avec un parfum fruité puissant, elle est difficile à confondre. En moyenne, la chanterelle atteint une hauteur de 10 à 15 cm, mais elle peut être beaucoup plus grande. Les branchies ou rides situées sur la surface inférieure du chapeau de ce champignon sont inhabituelles, car elles forment une fourche qui s’étend sur une partie du pied. Elle pousse en groupes ou isolée.
Il faut se méfier de deux sosies de la Chanterelle. La pleurote de l’olivier (Omphalotus olearius), un champignon de la famille des clitocybes, est similaire en forme et en couleur, mais elle pousse en touffes, les tiges étant reliées à la base. Elle n’a pas d’arôme et ses branchies ne sont pas fourchues. Bien qu’elle ne soit pas mortelle, elle peut vous rendre très malade. La fausse chanterelle ou fausse girolle, elle aussi, ressemble beaucoup à la chanterelle comestible, mais elle présente de subtiles différences de couleur et une saveur un peu amère.
La chanterelle pousse lentement et nécessite un temps chaud et beaucoup de pluie. Lorsque vous cueillez des champignons, il est recommandé d’en laisser quelques-uns mûrir et se reproduire. Ainsi, vous pourrez en récolter pendant de nombreuses années. Que vous les cueilliez à l’aide d’un couteau ou que vous les arrachiez du sol, le mycélium souterrain continuera à travailler en symbiose avec les racines des arbres environnants et à produire lorsque les conditions seront favorables.
Comme la plupart des champignons, les chanterelles sont principalement composées d’eau, mais elles sont également riches en fer et en cuivre, et fournissent des quantités importantes de vitamines B2, B3, B5, D2 et D3. Riches en composés phytochimiques et en antioxydants, elles peuvent également protéger contre le vieillissement.
Bien que le pourpier et la ronce se trouvent en plus grande quantité que la chanterelle, si vous avez la chance d’en trouver, vos efforts seront récompensés. Et comme il s’agit d’une agréable promenade dans les bois, vous n’aurez pas à le regretter.
Rédacteur Fetty Adler
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