Le calendula, aussi appelé souci des jardins est un trésor connu depuis l’antiquité. Ils étaient utilisés dans la cuisine, pour colorer les plats et leur apporter une saveur douce dans la Grèce antique et dans l’empire romain. Il était aussi employé pour soigner en Inde et en Égypte mais c’est Sainte Hildegarde qui révèle ses qualités thérapeutiques. Elles ont pris une grande importance dans la pharmacopée européenne.
Il est dit que trois nymphes qui servaient Artémis, déesse de la nature sauvage, étaient tombées amoureuses d’Apollon. Elles restaient en admiration devant ce dieu et ne remplissaient plus leurs tâches. Artémis les a transformées en fleurs d’un blanc insipide. Apollon, attristé, leur a donné des couleurs passant du jaune à l’orange foncé en utilisant les rayons de l’astre solaire. C’est pourquoi les calendulas sont si lumineux et ne s’ouvrent que lorsque le soleil est présent. Son nom latin est Calendula officinalis. Il s’appelait aussi Solsequia, de « sol » (soleil) et « sequor » (suivre). Avec le temps, son nom s’est transformé en souci.
Le calendula au jardin
C’est une plante facile à cultiver. Ces drôles de graines, qui ressemblent à des chenilles se ressèment d’elle-même. Pour créer une platebande, les graines sont plantées à deux ou trois centimètres de profondeur dès le mois de mars pour les régions tempérées et avril pour les régions au climat plus rude. Lorsque les calendulas ont levé et font quelques feuilles, il convient de les éclaircir en ne laissant que la plante la plus vigoureuse, espacée de vingt-cinq centimètres sur vingt-cinq les unes des autres.
Le calendula a besoin d’une terre bien drainée mais humide. Il a besoin de soleil mais ne doit pas être exposé à un soleil trop chaud, comme une terrasse bétonnée plein sud. En fin d’été, laisser quelques fleurs arriver à maturité pour que ses graines se ressèment dans le jardin.
Son odeur chasse les pucerons et les mouches blanches mais attire les papillons et autres insectes pollinisateurs. C’est pourquoi les jardiniers les plantent souvent entre les légumes. Dès fin mai jusqu’aux gelées, le calendula fleurit. Couper les fleurs fanées et quelques fleurs qui seront utiles à la cuisine, en cosmétique, en médecine et comme décoration.
Le calendula en cuisine et en cosmétique
Les pétales sont utilisés pour décorer une salade ou un plat. Ils peuvent aussi être cuits avec du riz ou du lait et donnent une couleur proche du safran. Pour en avoir toute l’année, les pétales sont séchés à l’abri de la lumière pour qu’ils ne perdent pas leur couleur et sont conservés dans un sachet de papier à l’abri de l’humidité et de la lumière.
Le calendula est une plante antibactérienne, antifongique et anti-inflammatoire. C’est la plante idéale pour faire des huiles, des crèmes, des baumes pour les peaux sensibles, enflammées, contre l’eczéma et autres maladies de la peau. Il stimule la régénération cellulaire. Sainte Hildegarde préconise l’utilisation de saindoux (gras du porc) fondu. Les fleurs sont coupées avec leur corolle car celle-ci contient beaucoup d’éléments utiles. Aujourd’hui, on utilise de la glycérine ou de l’huile. L’huile d’olive pour la conserver liquide et pour créer un baume, l’huile d’olive et l’huile de coco mélangées, moitié-moitié.
Le calendula en médecine
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), reconnaît le Calendula officinalis comme « un traitement externe des plaies superficielles, des inflammations modérées de la peau et de la muqueuse buccale, des blessures et des ulcères veineux ».
Le baume de calendula est aussi utilisé pour soigner les brûlures au premier degré, des coupures et des petits bobos.
Le calendula est utilisé en infusion comme compresses sur les coups de soleil et les plaies. En effet, l’huile empêche la cicatrisation des plaies. L’infusion est aussi utilisée pour baigner les bébés qui ont la peau très sèche ou des croûtes de lait ainsi que comme lotion buccale et pour des gargarismes en cas d’inflammations de la bouche ou de la gorge.
Recette de l’infusion : verser un quart d’eau bouillante sur 1 cuillère à café de fleurs séchées ou 2 à 3 cuillerées à café de fleurs fraîches, laisser infuser pendant 10 minutes, filtrer.
La teinture de calendula peut remplacer l’infusion de calendula. Elle est diluée à raison d’un quart de teinture et trois quarts d’eau en compresse sur une plaie. Vingt gouttes dans un peu d’eau en gargarisme contre la gingivite et trente gouttes dans un verre d’eau contre l’inflammation de l’œsophage et de l’estomac.
Voici la recette : cueillir les fleurs avec leur corolle verte qui contient une grande partie des propriétés du calendula. Mettre les fleurs dans un bocal et recouvrir d’alcool à 65 % ou de rhum à 55 %. Laisser macérer au moins deux semaines dans l’obscurité puis filtrer et conserver la teinture dans une bouteille en verre de couleur car il faut éviter la lumière qui lui ferait perdre certaines propriétés.
Selon Luke Hughes, herboriste basé à Sydney, en Australie, la tisane de calendula contient également une quantité élevée de carotène qui, pris à haute dose peut affecter le foie, la vésicule biliaire et le pancréas. C’est la raison pour laquelle, elle est utilisée en interne après recommandation médicale. La plante contient aussi une quantité élevée de potassium, de calcium et de soufre, qui, ensemble, ont un effet tonique sur le foie, les reins, les muscles et le cœur. Consommée à la juste dose, elle est très bénéfique.
Soutenez notre média par un don ! Dès 1€ via Paypal ou carte bancaire.