Et s’il y avait une autre manière de se baigner ? Nager au cœur de la nature, dans le respect de l’écologique. Ce retour aux sources est possible avec la piscine naturelle. Respectueuse de l’environnement, elle reste belle en toute saison et demande peu d’entretien. Sa conception ouvre la porte à toutes les libertés.
Une piscine naturelle demande un peu plus d’espace, car une partie de la surface est dédiée aux plantes filtrantes. Celles-ci sont séparées du bassin dédié à la baignade. Les plantes utilisées pour purifier l’eau sont variées, certaines sont immergées et d’autres ont les pieds dans l’eau. D’autres plantes aquatiques, comme le lotus ou le papyrus, peuvent être ajoutées pour embellir la partie végétale du bassin.
Il est déconseillé d’ajouter des poissons qui produisent des déjections et détruisent certaines plantes. Par contre, tout un monde de micro-organismes et une microfaune vont s’installer progressivement. Deux à trois ans sont nécessaires pour que le biotope soit bien établi.Si le bassin est en campagne, les grenouilles vont s’inviter. Par contre, la circulation constante de l’eau ne permet pas aux moustiques de s’installer.
Avantages et inconvénients d’une piscine naturelle
La construction d’un bassin coûte environ 20 % de plus qu’une piscine ordinaire. Sur le long terme, une économie, faite sur les produits chimiques et l’eau, finit par limiter le surcoût.
L’eau est douce, sans produit toxique, il n’est pas nécessaire de se doucher en sortant et les yeux ne piquent pas.
La conception de la piscine s’adapte au terrain et au goût des propriétaires, que ce soit la forme, la profondeur et les matériaux utilisés. La partie végétale se situe proche du bassin ou éloignée, selon les besoins. Si le jardin est petit, il est tout de même possible d’avoir une piscine avec une surface de 100 m². Les plantes demandent un petit entretien et un peu de connaissance.
Comment installer une piscine naturelle
Après excavation, la terre sert à rehausser le bassin. Pour assurer l’étanchéité, plusieurs matériaux peuvent être utilisés. Il y a la bentonite qui est une argile volcanique, ayant la particularité de gonfler avec l’eau pour former un sol complètement étanche. Plus économique et facile à installer, quoi que très lourde, la membrane EPDM est résistante au UV et se répare facilement. Comme la bentonite, elle s’adapte à toutes les formes. Mais elle est presque indestructible, c’est un problème pour son élimination. Le béton coulé est celui qui est le plus utilisé. Il est intéressant de savoir qu’une piscine traditionnelle peut être transformée en piscine naturelle.
Une circulation d’eau doit se faire entre le bassin de natation et le bassin de filtration. Des skimmers , ou écumeurs de surface, filtrent les plus gros morceaux, comme les feuilles mortes. Puis une pompe fait passer l’eau dans un filtre de sable ou de terre volcanique pour retirer les particules avant d’être purifiée par les plantes. Le retour de l’eau dans le bassin de natation peut se faire par une cascade, ce qui augmente l’oxygénation.
Les plantes utilisées sont principalement, les élodées, les joncs, les phragmites, les iris, les pesses d’eau et les renoncules de marais pour la purification de l’eau et d’autres plantes comme les nénuphars, les papyrus ou les lotus pour la décoration. Plus il y a de variétés de plantes et différents micro-organismes et microfaunes, plus la piscine naturelle se portera bien.
Il est possible de chauffer la piscine, grâce à une pompe à chaleur qui est un peu bruyante, ou avec des capteurs solaires : ce sont des tuyaux que le soleil réchauffe et non des panneaux solaires, des piscines publiques utilisent ce modèle pour chauffer l’eau des douches.
Pour respecter le décret n° 2003-1389 du 31 décembre 2003, relatif à la sécurité des piscines, différentes approches sont proposées. Les volets électriques qui se déroulent quand la piscine n’est pas utilisée et s’enroulent au moment de la baignade. Il y a également des abris télescopiques qui peuvent être assez hauts pour se baigner quand il y a du vent ou que les jours se refroidissent.
Le concept élodée se distingue par le fait que le bassin de filtration est enterré. Comme il n’a pas de plante, il y a moins d’entretien. L’autre particularité est que le sol est mobile, il remonte à la surface quand le bassin n’est pas utilisé.
Entretien d’une piscine naturelle
Il n’est pas utile de vider la piscine en hiver, C’est plusieurs milliers de litres d’eau économisés par an.
Par contre, dans le bassin de baignade, pour éviter les petites algues, un robot de nettoyage sera passé chaque semaine en été et une fois par mois en hiver. Par la même occasion, les skimmers et le filtre de la pompe seront également nettoyés. Le décanteur se vide tous les trois à cinq ans.
La végétation aquatique se taille régulièrement lorsqu’elle commence à envahir le biotope. Les déchets sont évacués très régulièrement.
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