Les plantes possèdent-elles un cerveau ? Eh bien, pas dans le sens où nous l’entendons, mais il semblerait qu’elles aient la capacité de penser. En fait, les plantes communiquent et certaines sont même capables de compter !
Les plantes ont-elles la faculté de bouger ? Quiconque a déjà possédé une plante répondra probablement par l’affirmative. Les plantes sont capables de s’orienter vers la lumière dans le cadre d’un phénomène appelé phototropisme. Ce mouvement est généralement lent et parfois imperceptible par rapport au mouvement dynamique qui caractérise les animaux. Il existe cependant un petit groupe de plantes capables de se mouvoir rapidement. Cette action est réversible et se produit sur un court laps de temps, généralement en moins d’une seconde.
C’est le cas de la plante sensible Mimosa pudica, dont les feuilles se referment instantanément lorsqu’on les touche, et de la Venus flytrap, une espèce carnivore qui se referme brusquement lorsque ses poils internes perçoivent un mouvement. En réponse à des stimuli externes, les plantes à mouvement rapide peuvent utiliser différents mécanismes, comme la modification de la pression d’eau dans leurs tissus, l’augmentation de la pression interne par déshydratation ou la libération d’énergie élastique, pour produire un mouvement sous forme de flexion, de torsion et d’allongement.
Alors que le Mimosa pudica utilise sa capacité à se mouvoir rapidement comme un mécanisme de défense, en se rouvrant quelques minutes plus tard, la Dionée attrape-mouches, Dionaea muscipula, ne peut pas se permettre de dépenser de l’énergie fortuitement. Pour cette plante carnivore, refermer son piège est un gros investissement, car le rouvrir prend entre vingt-quatre et quarante-huit heures.
Comme le piège ne peut s’ouvrir et se refermer qu’un nombre limité de fois, la plante doit d’abord s’assurer que le mouvement détecté correspond bien à un repas qui compensera cet effort. Mais comment peut-elle savoir si le mouvement perçu correspond bien à un repas digne du temps et de l’énergie qu’elle va devoir lui consacrer ? Comment s’assurer que le mouvement perçu par les poils du piège n’est pas celui d’un simple débris en suspension dans l’air ? La Vénus attrape-mouche (Venus flytrap) comptabilise les mouvements.
En fait, la Vénus attrape-mouche ne se referme jamais à la première perception d’un stimulus. Lorsque ses poils déclencheurs détectent le mouvement pour la première fois, la plante reçoit des informations la préparant à se refermer. Qu’est-ce qui détermine la réaction finale ? Si, dans les vingt secondes environ suivant le premier stimulus, les poils perçoivent un autre contact, le piège se referme instantanément. Toutefois, cela ne signifie pas que la plante a pris un engagement définitif. Avant de commencer la digestion, elle attend cinq autres stimulus pour s’assurer que sa proie est un insecte digne d’être consommé.
L’exactitude et la précision de ce mécanisme de comptage ont étonné la communauté scientifique, soulevant des questions sur le degré d’évolution de ces organismes. Bien que les plantes ne possèdent pas de cerveau, elles sont dotées de capacités avancées que les scientifiques considèrent comme un sujet d’étude fascinant. Les travaux du neuroscientifique Greg Gage dans ce domaine sont particulièrement notoires. Dans une expérience, Greg Gage a démontré que les plantes utilisent des signaux électriques pour transmettre des informations et provoquer des mouvements, de la même manière que le cerveau humain utilise l’électricité pour transmettre des messages aux muscles qui se contractent, entraînant les mouvements.
Ces dernières années, la découverte des capacités extraordinaires des plantes a laissé les scientifiques perplexes. Le mode d’adaptation et d’interaction de ces organismes à leur environnement ont conduit les scientifiques à soupçonner que derrière leur apparente simplicité structurelle et fonctionnelle, se cache peut-être un monde complexe restant encore à découvrir.
Rédacteur Fetty Adler
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