Il y a cent vingt ans, le botaniste et biologiste Jagadish Chandra Bose a prouvé que les plantes ont une vie. Grâce à une série d’expériences, il a montré que ces organismes ont un cycle de vie défini, un système de reproduction et qu’ils sont conscients de leur environnement.
Depuis lors, la communauté scientifique a réalisé de nombreuses études botaniques pour déterminer à quel point les formes de vies végétales sont évoluées par rapport aux êtres humains. Qui pourrait croire, par exemple que les plantes communiquent à travers la musique ?
Il est communément admis que les plantes ne perçoivent pas l’environnement de la même manière que les humains. En fait, les plantes sont dotées de mécanismes sensoriels rudimentaires qui leur permettent de percevoir les changements de lumière, de gravité, de température et le contact physique. Cependant, de nombreux scientifiques refusent de croire que les plantes ne sont qu’un amas de récepteurs et d’effecteurs. C’est le cas de la Fédération de Damanhur, une communauté à vocation culturelle de renommée mondiale qui se consacre à la lecture des vibrations électromagnétiques des plantes, les transposant en mélodies.
Au cours des dernières décennies, de multiples expériences ont été menées pour découvrir les compétences cognitives chez les plantes et étudier leur capacité à interagir avec les humains. Depuis 1970, le fondateur de Damanhur et ses collègues chercheurs ont analysé les processus bioélectriques des plantes, des arbres et des fleurs. Ils ont découvert que la conductivité « est un indicateur essentiel de la force vitale des plantes, générant différents cheminements pour l’eau, les minéraux et autres nutriments au sein des arbres et des fleurs. »
Dans le but de comprendre la dynamique de la nature en tant que force intelligente, l’équipe de Damanhur a mené plusieurs expériences, dont la plus célèbre est « La plante conduisant un petit chariot ». Pour cette expérience, une plante a été connectée à un robot jouet fabriqué à partir d’un kit, en remplaçant l’un des capteurs afin de créer un moyen pour la plante de communiquer avec le robot. La plante a ensuite été connectée à un dispositif de biofeedback afin de pouvoir contrôler le chariot, qui était déplacé dans toutes les directions par la plante.
Après avoir été témoin de cette connexion sans précédent établie avec les plantes, l’équipe de recherche a décidé de concentrer ses efforts sur la traduction des variations électromagnétiques de la surface des feuilles des plantes en un langage compris par tous : la musique. Ainsi, grâce à une interface MIDI, les plantes produisent des mélodies uniques qui deviennent ce que l’équipe de recherche appelle « la signature sonore biologique de la plante ».
D’autres travaux réalisés par l’équipe de Damanhur sont allés jusqu’à suggérer que les plantes fonctionnent avec une intelligence et une logique innées différentes des nôtres. Lors d’expériences ultérieures, il a été remarqué que les plantes semblaient se rendre compte que les sons émis par les dispositifs d’interface étaient causés par elles-mêmes et, par conséquent, tentaient de modifier leur impédance pour changer les sons.
Des études ont suggéré que les plantes ayant participé à l’expérimentation étaient capables de moduler les sons qui servent à communiquer avec les humains, en particulier avec des musiciens, et qu’elles agissent également comme des mentors pour apprendre aux autres plantes comment utiliser le dispositif pour communiquer.
Ce n’est cependant pas la première fois que l’on découvre que les plantes possèdent des capacités avancées.
Dès 1902, le physicien et botaniste Jagadish Chandra Bose a non seulement prouvé que les plantes étaient vivantes, mais il a également découvert que jouer certains types de musique dans une zone où poussaient des plantes les faisait pousser plus vite. Dans le cadre de ses études, Jagadish Chandra Bose a mis au point un appareil appelé « crescographe » permettant de mesurer la variation du potentiel de la membrane cellulaire des plantes dans différentes circonstances. Sur la base de ses découvertes, il a émis l’hypothèse que les plantes pouvaient « ressentir la douleur, comprendre l’affection, etc. » et a écrit deux livres à ce sujet en 1902 et 1926.
Dans les années 1960, Cleve Backster, spécialiste des interrogatoires travaillant pour la Central Intelligence Agency (CIA), a affirmé que les plantes ressentaient la douleur et avaient une perception extrasensorielle. À l’aide d’un détecteur de mensonges, Cleve Backster a enregistré les réponses des plantes à des stimuli directs tels que l’arrosage et les dommages causés à leurs feuilles. Il a remarqué que la lecture de l’appareil montrait des réactions semblables à celles d’un être humain. Mais ce qui a ébranlé la communauté scientifique, ce sont ses découvertes concernant la réponse des plantes à aux activités de la pensée.
Il a rapporté qu’une plante a enregistré une réponse de stress à ses pensées de lui faire du mal, tandis qu’une autre plante a réagi à la mort d’une crevette dans une autre pièce. Il en a conclu que les plantes perçoivent les intentions humaines. Il a également indiqué avoir constaté que d’autres pensées et émotions humaines provoquaient des réactions chez les plantes. Il a appelé cette sensibilité des plantes aux pensées « Perception primaire » et a publié les résultats de ses expériences dans l’International Journal of Parapsychology en 1968.
Bien que la théorie de Cleve Backster n’ait pas été acceptée car elle ne suivait pas de méthode scientifique, ses recherches ont attiré l’attention du public. Lorsque les acteurs de la série télévisée MythBusters de Discovery Channel ont vérifié les faits en faisant à leur tour des expériences sur les plantes, elles ont réagi à la fois à des dommages réels et à des pensées de dommages. Cependant, d’autres affirmations faites par Cleve Backster dans son enquête n’ont pu être vérifiées.
Des botanistes du monde entier ont entrepris des recherches dans ce domaine et de nombreuses idées ne sont plus considérées comme des pseudo-sciences. Il reste à prouver que les plantes sont dotées d’une conscience télépathique. La question est de savoir si les plantes sont réellement aussi peu évoluées que certains le pensent ou si c’est notre science qui doit se développer davantage pour comprendre la complexité de ces organismes.
Rédacteur Fetty Adler
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