Dans le quartier de Walthamstow à Londres, les résidents avaient remarqué depuis peu que quelqu’un écrivait à la craie le nom des espèces des arbres sur le trottoir. Les gens se sont mis à en parler sur Twitter et suite à leurs recherches, l’auteur des faits a été rapidement identifié : il s’agissait de Rachel Summers, qui dirige une école forestière locale appelée « Curious Wilds ».
Connection avec les arbres
Après le début du confinement dû au coronavirus, Rachel a eu l’idée d’écrire les noms des arbres sur les trottoirs. Elle avait la nostalgie des bois qu’elle avait l’habitude de traverser tous les jours. Cependant, elle a continué à faire ses promenades quotidiennes dans le quartier. Une fois au cours d’une promenade, les arbres situés près de la rue ont attiré son attention.
« Je pensais beaucoup à toutes ces familles avec lesquelles je travaillais, elles étaient la plupart du temps confinées en appartement. Elles n’avaient pas de jardin. On a beaucoup parlé de la façon dont les gens ont accès aux espaces verts, et surtout des personnes qui ont le privilège d’avoir un jardin ensoleillé. Je me demandais comment il serait possible de partager la rue avec mon entourage, la rue, ce dernier espace libre d’accès », a-t-elle déclaré d’après Time Out.
Rachel a commencé à se munir de craie lors de ses promenades quotidiennes. Lorsqu’elle remarquait un arbre, elle notait le nom de lvespèce en ajoutant une brève description. Par exemple, elle a décrit le sycomore en ces termes : « un vrai survivant qui pousse n’importe où ». Les gens sur Twitter ont apparemment beaucoup apprécié les efforts de Rachel. Les photos d’arbres accompagnées d’une légende ont été partagées plus de 100 000 fois.
Rachel a commencé à se munir de craies lors de ses promenades quotidiennes pour noter le nom des arbres et un petit détail les concernant sur le trottoir. (Image : Facebook)
En tant qu’enseignante dans une école forestière, s’engager dans de telles activités d’éducation environnementale n’est pas chose nouvelle pour Rachel. Les écoles forestières donnent lieu essentiellement à des activités d’apprentissage spécialisées en plein air qui complètent l’enseignement scolaire ordinaire. Elle pense que permettre aux enfants de travailler en plein air est un excellent moyen de stimuler leur processus d'apprentissage. Les sessions dans les écoles forestières s'adressent aux enfants âgés de 4 à 11 ans. L’idée d’une école forestières est née lorsque Rachel emmenait ses enfants à St. James’ Park. Avec un tel environnement, le parc serait le lieu d’appprentissage idéal, elle l’avait bien compris.
Rachel a immédiatement pris la décision d’ouvrir une école forestière à Walthamstow.
Cependant, cela s’est avéré plus facile à dire qu’à faire. Rachel a dû se mettre en rapport avec le Conseil forestier de Waltham et obtenir les autorisations nécessaires pour organiser des sessions de formation et effectuer les paiements pour l’utilisation des terres. Finalement, les efforts de Rachel ont porté leurs fruits et l’école forestière de Curious Wilds a ouvert ses portes. En plus des sessions pour enfants, Curious Wilds organise également des séances familiales un samedi par mois.
La couverture végétale du Royaume-Uni
Au cours du XVIIe siècle, la surface boisée du Royaume-Uni a atteint un niveau record. L’utilisation du bois pour la construction de bateaux et pour d’autres besoins a entraîné une forte diminution des forêts. Au XXe siècle, la surface boisée du Royaume-Uni a atteint 13 %. Un rapport publié en 2018 par le Comité statutaire indépendant sur le changement climatique a plaidé en faveur d’une augmentation du nombre d’arbres dans le pays, visant à porter la surface boisée du Royaume-Uni à 19 % d’ici 2050. Bien que cela puisse sembler positif, ce chiffre est en fait dérisoire par rapport à d’autres pays européens.
Au XXe siècle, la couverture végétale au Royaume-Uni a atteint 13 %. (Image : Capture d’écran / YouTube)
La couverture végétale dans l’UE est en moyenne d’environ 38 %, soit trois fois la surface boisée du Royaume-Uni. L’Allemagne, la France et l’Italie ont respectivement une surface boisée supérieure à 30 %. La nécessité de limiter les effets de la pollution et du changement climatique explique l’intérêt pour l’augmentation de la couverture végétale, car il est généralement admis qu’une augmentation du nombre d’arbres est synonyme d’air plus pur et de meilleure santé. Selon une estimation, chaque euro dépensé pour les arbres permet d'économiser 7, 80 euros en termes d’énergie, de soins de santé et de coûts environnementaux.
Rédacteur Marlène Deloumeaux
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