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Nature. Un engagement intemporel en faveur des arbres et de l’environnement, héritage d’amour et de durabilité

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Une histoire remarquable se déroule au cœur de Taïwan, témoignant d’un dévouement inébranlable, d’une bonne gestion de l’environnement et d’une vision qui transcende les générations. C’est l’histoire de M. Lai Beiyuan, affectueusement connu sous le nom de Lai-San, le « roi des arbres ». Son parcours ne se limite pas à la plantation d’arbres, il s’agit de préserver un héritage qui perdurera pendant des millénaires.

Un rêve prend racine

Chaque matin à 5 heures, Lai-San entreprend un trajet de 40 minutes en voiture depuis Taichung jusqu’à la chaîne de montagnes de Daxueshan. Depuis plus de 40 ans, il a investi plus de 2 milliards de dinards taïwanais (environ 57 000 000 Euros), achetant plus de 130 hectares de terrain et plantant près de 400 000 arbres indigènes. Grâce à ses efforts incessants, les vergers autrefois chargés de pesticides sont devenus des forêts prospères. Sa passion a inspiré 30 entrepreneurs qui l’ont rejoint dans cette mission.

La passion de Lai-San pour les montagnes remonte à sa jeunesse. Il rêvait d’être un agriculteur de montagne, cherchant souvent un paradis idéal dans le centre de Taïwan. Au début, il n’avait qu’une conscience limitée de l’environnement, il a même envisagé de cultiver des légumes sur les pentes des montagnes. Cependant, les effets dévastateurs d’un développement inapproprié, tels que les glissements de terrain et le déclin de la faune et de la flore, l’ont amené à prendre conscience de la situation. L’écosystème fragile de Taïwan ne pouvait plus supporter une telle exploitation. En 1985, il a lancé un plan extraordinaire : récupérer et restaurer les terres jugées impropres à la culture.

Un engagement intemporel en faveur des arbres et de l’environnement, héritage d’amour et de durabilité
Depuis plus de 40 ans, il a investi plus de 2 milliards de dinards taïwanais, achetant plus de 130 hectares de terres et plantant près de 400 000 arbres indigènes. (Image : wikimedia / lienyuan lee / CC BY 3.0)

Ses défis et ses succès

Le parcours de Lai-San a été semé d’embûches. Il a acheté de grands vergers endommagés par les pesticides, détruit les arbres fruitiers existants et replanté des espèces indigènes comme le cèdre à encens de Taiwan, le camphre, le cèdre, le pin et le cerisier à fleurs. Certains l’ont traité de fou pour avoir transformé sa richesse en dette pour le bien des arbres. Mais Lai-San voyait les choses différemment. « Chaque arbre que je plante m’apporte une joie immense », a-t-il dit. « Les humains peuvent vivre un siècle, mais les arbres peuvent vivre des milliers d’années. Ils deviendront des arbres sacrés. »

Au début, la famille de Lai-San n’a pas compris son action. Il a fait face à leurs critiques en silence, poursuivant son travail avec une détermination inébranlable. Au fil du temps, à mesure que les arbres grandissaient et que la faune revenait, leur attitude est passée de l’opposition au soutien. Ses enfants, autrefois sceptiques, l’ont désormais rejoint dans sa mission, comprenant l’impact profond de son travail. Pour Lai-San : « L’amour personnel est peu de chose, converser avec la nature et la Terre est la réalité ».

Les fruits de son travail

Lai Jianzhong, le fils aîné de Lai-San, a aussi commencé à cultiver des caféiers. Il a voyagé en Europe et aux États-Unis pour apprendre les techniques de torréfaction du café, et a fini par obtenir une certification internationale de maître. En 2003, il a créé la marque Yun Dao Coffee, promouvant le concept « Vous buvez du café, je plante des arbres ». Les bénéfices de cette entreprise de café biologique soutiennent le projet de foresterie durable. Au fur et à mesure que la forêt se densifiera, elle sera ouverte au public pour des « bains de forêt », les droits d’entrée contribuant à son entretien.

Lai-San s’est fixé des principes pour sa forêt : pas d’abattage d’arbres, pas de vente, pas de transmission aux descendants. Il sait qu’il travaille sur un projet millénaire. « Donner sans attendre en retour apporte le bonheur », a-t-il déclaré. « Le ciel me permet de rechercher la valeur, et non le prix, car la valeur est éternelle, alors que le prix ne dure que 30 ou 50 ans ». Son objectif est de laisser derrière lui une armée forestière vivante de 500 000 arbres avant de retourner à la nature.

L’importance de la durabilité et de la gestion de l’environnement

L’histoire de Lai-San nous rappelle avec force l’importance de la durabilité et de la gestion de l’environnement. Son engagement en faveur de la nature est porteur d’espoir dans un monde confronté au changement climatique et à la dégradation de l’environnement. Ses actions nous enseignent que la véritable richesse ne réside pas dans les possessions matérielles, mais dans l’héritage que nous laissons aux générations futures.

Un engagement intemporel en faveur des arbres et de l’environnement, héritage d’amour et de durabilité
Lai Jianzhong, le fils aîné de Lai-San, a commencé à cultiver des caféiers. (Image : wikimedia / DXLINH / CC BY-SA 3.0)

Conclusion

L’histoire de Lai-San ne se résume pas à planter des arbres : elle est aussi celle de l’espoir, de l’amour et de la vision d’un avenir meilleur. Son héritage continuera à nous inspirer et à nous rappeler l’impact profond qu’une personne peut avoir sur le monde. Au cours de notre voyage, inspirons-nous de l’engagement inébranlable de Lai-San envers la nature et efforçons-nous de laisser une empreinte durable sur le monde.

Rédaction Fetty Adler
Collaboration Jo Ann

Source : The Timeless Commitment to Trees: A Legacy of Love and Sustainability
www.nspirement.com

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