La peinture réaliste a une histoire longue et vénérée qui remonte aux anciens Grecs. Tout comme l’art grec et romain classique s’est efforcé de représenter la forme parfaite, les artistes de la haute Renaissance ont ravivé le classicisme en peignant la beauté de façon réaliste dans l’art classique.
Le classicisme met l’accent sur l’harmonie des proportions, la simplicité de la structure et la symétrie. Le résultat est une beauté naturelle qui est noble, digne et paisible. L’art classique n’est pas seulement une représentation réaliste d’objets naturels, il s'agit de présenter une forme et une perfection idéales, c’est-à-dire un art qui représente un esprit éternel et des valeurs nobles.
Pour les peintres de style classique, la forme parfaite incarne le calme, la retenue et l’élégance
Inspirés par les sculptures anciennes et les artefacts découverts à l’époque, les artistes de la Renaissance ont su dépeindre à la fois la beauté idéale et le réalisme. Ils ont incorporé cette compréhension dans leur travail et ont créé des œuvres d’art qui ont établi la norme pour les générations de peintres à venir.
Le Christ à la colonne d’Antonello da Messina.
(Image : Rodney / flickr / CC BY 2.0 )
Les peintres italiens de la Renaissance ont placé la barre très haut pour les artistes de toute l’Europe venus en Italie pour étudier les découvertes archéologiques, ainsi que les nouvelles techniques et connaissances. Cela a donné naissance à des académies d’art qui ont nourri les artistes et transmis les techniques et les connaissances artistiques de l’art classique.
Influencé par la peinture flamande, Antonello da Messina (Antonello di Giovanni di Antonio) (v. 1430-1479), fut le premier peintre à introduire la peinture à l’huile à Venise. La popularité de cette technique s’est ensuite répandue dans toute l’Italie.
La nouvelle peinture à l’huile a aussi encouragé de nouvelles techniques
Désormais, grâce à un médium amélioré pour la peinture à l’huile, les peintres italiens, connus pour leurs techniques réalistes, ont pu faire de grands progrès dans le perfectionnement de leurs œuvres. La nouvelle peinture à l’huile a aussi encouragé de nouvelles techniques. Les peintres vénitiens appliquaient normalement une sous-couche de peinture pour conditionner la toile, et créaient des scènes animées du style fresque.
La Petite Madone Cowper de Raphael Sanzio.
Image : Sharon Mollerus / flickr / CC BY 2.0 )
Cependant, cette approche a obscurci le résultat. Avec l’aide de la peinture à l’huile, Léonard de Vinci a utilisé son effet clair-obscur unique pour obtenir du volume dans la modélisation d’objets tridimensionnels, tels que le corps humain, et a créé un effet tendre, apaisant et inspiré.
Comme le montre L’École d’Athènes, le peintre de fresques Raphaël Sanzio a appris des maîtres précédents. Puis, dans sa Petite Madone Cowper, Raphaël dépeint l’image la plus pure et la plus belle de Sainte Marie. Sa Madone et son Enfant Jésus sont nobles et élégants. Les vêtements et les accessoires de la Madone sont très vivants et raffinés. Dans le tableau La Transfiguration, peint dans ses dernières années, Raphaël a ingénieusement fusionné deux scènes différentes sur une même toile. Elles se font écho. Les expressions faciales vives et le langage corporel des personnages attirent l’attention du spectateur. Avec ce tableau, Raphaël a porté la peinture à l’huile de la Renaissance et l'art classique à un autre niveau.
De riches marchands ont commandé des peintures murales à des artistes de la Renaissance. De grandes toiles ont remplacé les panneaux, créant des peintures à l’huile d’une grande proportion. Ce canevas a popularisé la peinture sur toile dans toute l’Europe et la peinture à l’huile est devenue le médium dominant en raison de sa commodité et de sa large gamme d’expression.
Le peintre officiel de la cour de Napoléon, Jacques-Louis David, a privilégié les sujets mythologiques aussi bien que les événements contemporains pour épouser l’approche classique.
La mort de Socrate de Jacques-Louis David. (Image : Rodney / flickr / CC BY 2.0 )
L’art classique, un art académique
En 1562, Giorgio Vasari a établi à Florence la première académie d’art au monde - l’Accademia dell’Arte del Disegno. C’est là que des élèves ont appris les techniques de la peinture, ou « arti del disegno », ainsi que l’anatomie et la géométrie. Dix ans plus tard, Rome a établi l’Accademia di San Luca, qui mettait davantage l’accent sur les théories et l’éducation artistiques.
En 1648, Louis XIV a réorganisé l’Académie royale de peinture et de sculpture sur le modèle de celle de Rome. L’Académie française enseignait que le dessin devait faire appel à l’esprit et à l’intellect plutôt qu’aux émotions. Les élèves ont appris à représenter les objets avec précision. La formation de base comprenait la perspective, les proportions de la figure humaine, la composition géométrique et le contraste des couleurs.
D’autres académies, comme la Royal Academy d’Angleterre, ont suivi le modèle français. Ces écoles ont rendu possible le développement systématique et continu des théories et de la formation en art et ont propulsé l’art classique occidental à son apogée.
Achille et les filles de Lycomède de Nicolas Poussin. (Image : cea / flickr / CC BY 2.0 )
« Un dessin doit avoir la plus grande signification morale, qui est présenté avec une structure intelligente », a remarqué Nicolas Poussin, peintre français du XVIIe siècle et fondateur de la tradition classique française. Le commentaire de Poussin reflète la charpente des enseignements de l’art académique. Il ne s’agit pas seulement d’utiliser des techniques pour reproduire le monde de façon réaliste sur une surface plane. L’art représente l’esprit classique et sert d’exemple positif pour la société.
Au milieu du XVIIIe siècle, la découverte de Pompéi et de sa ville jumelle Herculanum a suscité un nouvel intérêt pour l’art classique. Les artefacts, les peintures et les bâtiments mis au jour ont permis aux gens d’étudier directement les arts classiques grecs et romains.
Au début du XIXe siècle, Napoléon adopte pleinement le style connu sous le nom de néoclassicisme. Admirant le style majestueux et les idéaux spirituels représentés dans l’art antique, Napoléon a conduit les savants à étudier et à collectionner des objets classiques. Plus qu’une simple imitation de l’art grec et romain, le style néoclassique fait revivre l’esthétique classique et embrasse les valeurs morales et les poursuites spirituelles.
Détail du Couronnement de Napoléon de Jacques-Louis David. (Image : bongo vongo / flickr / CC BY-SA 2.0)
Le peintre officiel de la cour de Napoléon, Jacques-Louis David, a privilégié les sujets mythologiques, ainsi que les événements contemporains, pour épouser l’approche classique. Il a présenté des thèmes nobles et moraux d’une manière théâtrale. David a habilement mis l’accent sur la représentation linéaire logique, et est admiré pour sa composition sans faille inspirée des dessins de la Renaissance. Il s’est distingué par des éléments classiques, tels que des contours linéaires, un éclairage uniforme, des couleurs pures et des détails réalistes.
Le Concours international chinois de peinture de figures fait partie d’une série d’événements culturels et artistiques mondiaux parrainés par la New Tang Dynasty Television (NTDTV). Le concours récompense des peintures de figures qui expriment les vertus et les valeurs traditionnelles chinoises en utilisant des techniques du réalisme occidental classique. NTDTV renouvelle le souhait sincère que les artistes avec leurs rêves et leurs visions utilisent le concours pour créer un grand art pour l’histoire.
Rédacteur Clément
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