L’erhu (prononcer « a-rou ») est l’un des instruments chinois les plus importants, avec une histoire de plus de quatre mille ans. Même s’il n’a que deux cordes, il est capable de transmettre un grand éventail d’émotions.
L’erhu est une sorte de vielle, à ne pas confondre avec le violon dont il se différencie sur plusieurs points. D’abord, il est tenu verticalement, en appui sur le genou du musicien. Le manche ne possède pas de touches et les doigts se déplacent le long des cordes souples qui ne doivent pas toucher le manche. L’archet de l’erhu est imbriqué entre les deux cordes, qui vibrent aux mouvements « tiré » ou « poussé » de l’archet. Le son se diffuse dans la caisse de résonance en bois, qui n’est autre qu’un amplificateur naturel. La justesse est l’un des défis les plus exigeants de cet instrument, car différentes positions et pressions des doigts sur ses cordes souples peuvent changer de manière radicale la hauteur d’une note.
Avec un registre équivalent à celui de l’alto, cet instrument nous livre aussi bien des mélodies douces que sonores. Dans son registre grave et moyen, l’expression sombre de l’erhu nous remue particulièrement, ce qui en fait un instrument tout à fait adapté pour traduire l’ampleur de l’histoire de la Chine et les émotions de son peuple.
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