Certaines histoires ne perdent jamais leur charme. La Belle et la Bête est l’une d’entre elles. Ce qui a commencé comme un vieux conte populaire français, dont la première version écrite serait due à une Française, Mme Gabrielle-Suzanne de Villeneuve (1685 (95) – 1755), a depuis évolué à travers d’innombrables formes : contes fantastiques, animations, films… . L’adaptation en film musical de 2017, Beauty and the Beast, est souvent considérée comme la version la plus touchante et la plus visuellement stupéfiante à ce jour.

Mais ce qui rend La Belle et la Bête intemporel, ce n’est pas seulement l’histoire d’amour. Au-delà de la surface se cache quelque chose de bien plus profond : des leçons sur la rédemption, la transformation de soi et le pouvoir de l’amour d’apporter la lumière même dans les endroits les plus sombres.
La chute d’une personne affecte tous ceux qui l’entourent
L’histoire commence avec un prince égoïste et arrogant qui est maudit et transformé en bête. Mais ce châtiment ne se limite pas à lui seul : tout son château, ses serviteurs et même l’environnement qui l’entoure sont touchés. Le palais, autrefois magnifique, devient sinistre et ses fidèles serviteurs sont transformés en théières, horloges, chandeliers, armoires et balais.

À première vue, la malédiction peut sembler injuste. Pourquoi les autres devraient-ils souffrir pour les erreurs d’un seul homme ? Pourtant, cette malédiction reflète une vérité universelle : personne n’existe en vase clos. Le déclin ou la rédemption d’une personne a un impact sur l’ensemble de l’écosystème qui l’entoure : la famille, la communauté et même l’environnement.
Les anciens empereurs chinois l’avaient bien compris. Lorsque des catastrophes naturelles ou des présages se produisaient, ils les considéraient souvent comme des signes d’échecs moraux personnels et présentaient des excuses publiques en réfléchissant à leurs actions. Le message est clair : la vertu ou l’échec d’un individu se répercute sur le monde extérieur.
Dans La Belle et la Bête l’amour est l’essence de la vie

Dans l’aile interdite du château se trouve une rose enchantée. Au fur et à mesure que chaque pétale tombe silencieusement, la Bête et tous les autres habitants du château se rapprochent de leur destin. Lorsque le dernier pétale tombera, ils perdront toute trace d’humanité : devenant à jamais des objets sans vie.
Alors que le dernier pétale vacille, le film montre comment chaque personnage fait face à ses derniers instants, non pas avec peur, mais avec amour. Mme Potts se languit de son fils, lui demandant dans ses derniers mots où il se trouve avant de se transformer en une théière froide et inanimée. Son fils, Chip, saute d’une haute corniche pour être à ses côtés, prêt à se briser si cela signifie être avec sa mère. À la dernière seconde, une armoire transformée en porte-manteau l’attrape et le dépose délicatement à côté d’elle avant de perdre la vie.
Le chandelier Lumière s’incline gracieusement lorsque sa flamme s’éteint, gardant sa dignité même face à la mort. Le dernier acte de chaque personnage est empreint d’amour et d’intérêt pour les autres, et non pour eux-mêmes.
C’est dans ces moments que l’histoire nous rappelle qu’une vie qui a du sens est une vie qui transforme les autres. Autrement dit, une vie qui a du sens est une vie qui transforme l’égoïsme en amour. C’est le véritable chemin de la rédemption.
Ce n’est que lorsque nous lâchons prise que nous vivons vraiment

Une idée forte de la philosophie chinoise : Ce n’est qu’en affrontant la mort que l’on trouve la vie, traverse cette histoire. Enracinée dans l’ancienne stratégie militaire, elle signifie que lorsque quelqu’un est contraint à une situation désespérée, de vie ou de mort, il découvre souvent une force et un but cachés. L’histoire de La Belle et la Bête illustre ce concept non pas une, mais deux fois.
La première fois, la Bête emprisonne Belle dans l’espoir qu’elle brise la malédiction. Bien que les serviteurs du château soient gentils avec elle, ils placent discrètement leurs espoirs de redevenir humains dans sa présence. Mais tout change lorsque la Bête laisse Belle partir pour sauver son père. Ce faisant, il renonce volontairement à sa seule chance de rédemption. Cet acte désintéressé marque sa transformation et montre qu’il ne s’accroche plus à la vie par peur ou par égoïsme.
Le deuxième moment survient à l’apogée du film. Alors que le dernier pétale tombe et que les personnages se préparent à la fin, ils ne s’accrochent pas à la vie. Ils se concentrent sur l’amour, sur l’autre. Ils ne se rendent pas avec désespoir, mais avec dignité. Et c’est précisément à ce moment : lorsque tout semble perdu, que l’enchanteresse revient, fait renaître la rose et ramène tout le monde à la vie.
La rédemption n’est pas seulement un conte de fées, elle fait partie de la vie réelle

Comme tous les grands contes de fées, La Belle et la Bête se termine par une conclusion parfaite. Mais ce n’est pas la romance qui laisse l’impression la plus profonde : c’est le thème de la rédemption.
La rédemption est aussi ancienne que les contes de fées et aussi réelle que la vie de tous les jours. À différents moments, nous avons tous été la Bête, la Belle, la tasse de thé, l’armoire ou le balai. Nous avons tous eu besoin d’aide, l’avons rejetée ou l’avons offerte aux autres.
Ce qui rend cette histoire si émouvante, c’est qu’elle reflète tous les types de personnes et toutes les étapes de la vie.
En regardant cette histoire, nous ne nous contentons pas d’apprécier un conte de fées, nous y voyons le reflet de notre propre vie. C’est ce qui en fait la beauté.
Rédacteur Charlotte Clémence
Source : The Deeper Meanings of Beauty and the Beast: 4 Life Lessons From a Timeless Tale
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