Une histoire vraie sur le « trésor caché sous le prunier » circule dans le comté de Huating (aujourd’hui le district de Songjiang, à Shanghai). Cette histoire de recherche de trésor s’est déroulée à la fin de la dynastie Qing. Le protagoniste de cette histoire était un homme pauvre et humble que les gens appelaient Han Weng.
Han Weng avait bon caractère et travaillait dur, mais il ne poursuivait pas un mode de vie matérialiste. Il ne craignait pas les difficultés. Il possédait une petite boutique à l’ouest du pont Xiuye. C’était un petit commerce qui suffisait à faire vivre sa famille.
Un jour, à l’approche du Nouvel An, il pleuvait et neigeait abondamment. Après avoir terminé son travail, Han Weng s’apprêtait à aller se coucher. À ce moment-là, il entendit un bruit sourd à l’extérieur, comme si quelqu’un s’appuyait contre la porte. Il alluma une bougie et ouvrit la porte. Il fut surpris de trouver un homme assis sur le pas de sa porte, tremblant dans le froid et tenant un sac.
Han Weng demanda : « qui êtes-vous ? »
Le trésor de l’hospitalité
Le trésor de l’hospitalité. Le temps était froid et misérable, de fortes chutes de neige et de pluie s’abattaient sur l’étranger. (Image : Adam Grabek / pexels)
L’homme répondit : « je travaille pour une entreprise de Shanghai et je suis venu ici pour récupérer des factures. Il est trop tard pour prendre un bateau de retour, alors je dois passer la nuit sous l’avant-toit de votre porte, en attendant l’aube ».
Ma maison est peut-être simple mais elle peut vous protéger du vent et de la pluie Surpris, Han Weng dit à l’homme : « après avoir encaissé les factures, votre sac ne sera pas vide. Comment pouvez-vous dormir dans la rue ? Même si la rue est sûre, comment pouvez-vous supporter le froid à l’extérieur ? Ma maison est peut-être simple, mais elle peut vous protéger du vent et de la pluie ».
Sans hésiter, Han Weng invita l’homme à passer la nuit chez lui. Voyant que les vêtements et les chaussures de l’homme étaient mouillés, il sortit ses vêtements du Nouvel An pour que l’étranger puisse se changer. Pour réchauffer son invité, Han Weng lui prépara même du vin et de la nourriture.
Han Weng n’avait jamais rencontré cet homme auparavant. Cependant, lorsqu’il vit que l’homme avait faim et froid, il le traita chaleureusement et lui fournit même un lit et un édredon.
L’homme fut touché par l’enthousiasme et la gentillesse de Han Weng, et il se sentit reconnaissant, remerciant Han Weng à plusieurs reprises. L’aube arriva, mais le vent et la neige s’intensifiaient et aucun bateau ne naviguait. Han Weng, au grand cœur, invita son invité à rester jusqu’à ce que la tempête de neige cesse.
Le soir venu, l’homme dit à Han Weng : « merci pour votre chaleureuse hospitalité. Je n’ai rien à vous offrir en retour. J’ai entendu dire que le prix du riz dans le comté de Huating était très bas et que s’il était vendu à Shanghai, il pourrait rapporter beaucoup d’argent. J’ai de l’argent en trop et je vous prêterai trois cents taels d’argent pour votre affaire. Qu’en pensez-vous ? »
Un trésor caché sous le lit
Han Weng déclina l’offre et l’homme se contenta de hocher la tête.
Le lendemain, la tempête de neige avait cessé. Han Weng loua un bateau pour l’homme et l’accompagna personnellement à bord. Au moment où l’équipage détachait la ligne, l’homme dit à HanWeng : « les trois cents taels dont je vous ai parlé hier, je les ai placés sous votre lit. Retournez les chercher. L’année prochaine, à la fête des lanternes, je vous attendrai dans mon entreprise. »
Le trésor de l’argent et du temps
Le trésor de l’argent et du temps ! « Les trois cents taels dont je vous ai parlé hier, je les ai mis sous votre lit. Retournez les chercher. L’année prochaine, au festival des lanternes, je vous attendrai dans mon entreprise ». (Image : Pixabay / pexels)
Han Weng fut choqué. Il voulut apporter l’argent et le rendre à l’homme, mais le bateau était déjà parti.
Han Weng n’eut d’autre choix que d’utiliser tout l’argent pour acheter du riz et l’expédier à Shanghai comme l’avait demandé l’étranger.
Le trésor d’une personne digne de confiance
Un an plus tard, Han Weng se rendit à l’entreprise de l’homme à Shanghai. Lorsque l’homme vit Han Weng, il battit des mains et dit joyeusement : « oh, vous êtes une personne digne de confiance ! » « Oh, vous êtes une personne digne de confiance ! »
Han Weng dit à l’homme qu’il avait expédié le riz à Shanghai.
L’homme présenta Han Weng à son patron et lui dit : « c’est Han Weng que j’ai rencontré dans le comté de Huating l’année dernière. Il a expédié le riz ! »
Le patron remercia Han Weng et lui dit : « mon personnel a dormi dans la rue avec beaucoup d’argent. Sans votre aide, la suite aurait été imprévisible. Vous êtes ici maintenant comme prévu et vous ne voulez toujours pas accepter le bénéfice de la cargaison de riz. Il est rare de trouver une personne comme vous de nos jours ! »
Le trésor de la modestie
Le patron organisa un festin pour recevoir Han Weng et le traita comme un invité très important. Après le dîner, l’hôte demanda à son personnel d’emmener Han Weng visiter Shanghai. Lorsque Han Weng et l’homme revinrent, le patron insista pour que Han Weng reste quelques jours de plus.
Le lendemain matin, Han Weng remit le bon de livraison de la cargaison de riz à l’homme et lui demanda de récupérer rapidement le riz et de l’apporter à terre, car il devait retourner dans le comté de Huating.
L’homme répondit en souriant : « mon affaire est simple, la collecte du riz a déjà été organisée. Vous pouvez rester quelques jours de plus et visiter Shanghai. Il n’y a pas d’urgence à retourner dans votre ville natale. »
L’homme accompagna Han Weng tous les jours au cours de sa visite de Shanghai.
Le trésor d’être digne de confiance. « Nous avons vendu tout le riz que vous avez expédié et le bénéfice est très important. Maintenant, je veux vous prêter plus d’argent ». (Image : wikimedia / IRRI Images / CC BY 2.0)
Quelques jours plus tard, le patron organisa à nouveau une fête pour Han Weng. Il lui dit : « nous avons vendu tout le riz que vous avez expédié et le bénéfice est très lucratif. Maintenant, je veux vous prêter plus d’argent. J’espère que vous pourrez m’aider à expédier plus de riz et que les bénéfices seront partagés équitablement entre nous deux. »
Tout en parlant, il tendit à Han Weng un lourd lingot d’argent et lui dit : « c’est le profit que vous devriez obtenir en vendant le riz cette fois-ci. »
Han Weng refusa d’accepter l’argent, mais se laissa convaincre par le patron.
Han Weng dit au patron : « j’ai votre confiance, mais j’ai une demande et je ne sais pas si vous serez d’accord. »
Le patron dit à Han Weng : « je souhaite entendre votre demande. »
Han Weng dit : « On dit que faire de bonnes actions apporte la prospérité. Je veux utiliser une partie de l’argent des bénéfices pour les pauvres. Je suis né dans une famille pauvre et comme cet argent vient de vous, je dois vous demander la permission avant de pouvoir l’utiliser pour les pauvres. »
Le patron fut très ému. Il se dit : « ce compatriote ordinaire a un cœur très généreux et pense toujours aux autres. » Il accepta immédiatement et offrit 2 000 taels d’argent à Han Weng pour cette cause charitable.
Le trésor de la charité
Après cela, Han Weng devint plus prospère dans le domaine du transport maritime et plus engagé dans les bonnes actions. Étonnamment, ses affaires ne furent pas affectées, bien qu’il ait souvent contribué à aider les pauvres et que ses expéditions aient toujours été rentables.
Quelques années plus tard, la famille Han Weng devint riche. Han Weng acheta une maison près du pont Xiuye. Un jour, alors qu’il nettoyait la maison et se préparait à emménager, il vit beaucoup de vieux papiers sur la table.
Alors qu’il ramassait les papiers pour les brûler, il vit un carnet sur lequel était écrit : « si vous avez besoin d’argent, vous pouvez vous adresser à moi » : « si vous avez besoin d’argent, vous le trouverez sous le prunier. » Han Weng fut surpris. Il fit le tour de la cour mais ne vit pas de prunier. Il pensa alors qu’il s’agissait d’une plaisanterie et ne prêta pas attention à la note.
La maison était vieille. L’escalier en bois s’était décomposé et il fallait le démolir et le remplacer. Alors que Han Weng nettoyait le dessous de l’escalier, il trouva un prunier peint sur le côté du mur. La peinture et la couleur des fleurs de prunier donnaient l’impression qu’elles se balançaient au gré du vent.
Trésor sous le prunier
Han Weng se souvint soudain de la note qu’il avait trouvée et pensa qu’il devait y avoir une cave en dessous. À la nuit tombée, lui et sa famille ouvrirent les dalles de pierre situées sous l’image du prunier. Ils éclairèrent la cave et, à leur grande surprise, ils trouvèrent quatre grandes urnes côte à côte remplies d’or et d’argent.
Le trésor de la charité, un vaste trésor sous le prunier. (Image : wikimedia / Jiří Sedláček / CC BY-SA 4.0)
Après que la famille Han fut dotée d’une telle fortune, Han Weng devint plus diligent et s’engagea à aider les pauvres. Lorsque le fils de Han Weng hérita de la fortune de son père, il suivit la devise de la famille, à savoir « faire de bonnes actions ».
Le petit-fils et les descendants de Han Weng firent de même et accomplirent de grandes réalisations. De génération en génération, les descendants de Han Weng récoltèrent d’innombrables bénédictions grâce aux vertus accumulées par leurs ancêtres.
Ce récit légendaire nous montre qu’un trésor abondant attend d’être trouvé en chacun de nous, en toute chose, partout et à tout moment. Cette histoire est une métaphore de la vie. Lorsque nous regardons la vie un peu plus profondément et différemment, nous trouvons des trésors cachés tout autour de nous et dans toutes les choses. Si nous avons beaucoup de chance, le trésor que nous trouvons peut-être de nature spirituelle et peut même se traduire par des bénédictions matérielles.
