Noël est l’occasion de se rappeler son origine et sa raison d’être, pour comprendre son importance qui date d’avant l’ère chrétienne. De nos jours, Noël est une fête commerciale, pourtant elle reste une fête importante à laquelle les gens sont attachés.
Noël est une fête chrétienne qui célèbre la naissance de Jésus-Christ. Elle est devenue une fête familiale qui réunit tous les membres de la famille. Dans la religion chrétienne, le principal message est d’aimer son prochain, de pardonner et de vivre simplement. La prière de Saint François d’assise résume bien la mise en pratique de son enseignement. La compassion est un sentiment très important pour l’équilibre émotionnel et les relations humaines.
Dans la culture chinoise bouddhiste, cette notion de bienveillance s’appelle Shan. Ce concept signifie gentillesse, bienveillance, compassion, miséricorde, absence de préjugés. En tant qu’être humain, pouvoir vivre de cette façon peut paraître difficile, mais dans la religion bouddhiste, il est précisé que lorsqu’une personne agit selon Shan, une sensation de plénitude emplit son cœur et lui permet de transcender ses émotions humaines.
Des études scientifiques ont mis en évidence que lorsqu’une personne vit ces valeurs, sa santé et son moral s’améliorent. Parmi ces recherches, une étude menée par des chercheurs en neuro-cardiologie de l’école de médecine de Harvard, constate des « conversations » chimiques entre le cœur et le cerveau qui impliquent les deux organes. Ils ont constaté que les émotions négatives créent une désynchronisation entre le schéma des ondes cérébrales et le rythme cardiaque pouvant entraîner de l’hypertension et de l’artériosclérose. Alors que les émotions positives harmonisent et sont capables de synchroniser le rythme cardiaque et le schéma des ondes cérébrales.
C’est sans doute la raison pour laquelle, lorsqu’une personne pense aux autres, offre un cadeau ou fait quelque chose de positif pour les autres, elle éprouve de la satisfaction et en est heureuse.
Le sapin de Noel a une origine celtique. (Image : Ragy Sabry / Pixabay)
D’où viennent les traditions de Noël
Avant l’ère chrétienne, il existait différentes religions et coutumes qui célébraient le solstice d’hiver, symbole de la renaissance à la vie : puisque les jours s’allongent à nouveau. Dès la fin du deuxième millénaire av. J.-C. jusqu’à la christianisation des Celtes et des Germains au Ve siècle ap. J.-C., la culture de ces peuples était similaire. Ils vivaient principalement dans le nord de l’Europe. Durant Yule, la fête du solstice d’hiver, ils allumaient une bûche qui devait brûler toute la nuit pour fêter la renaissance du soleil. Les Germains décoraient un arbre avec des fruits, afin que les dieux puissent accorder un été fructueux. Un festin rituel suivait, au cours duquel, du chevreuil, de l’oie, du gâteau aux fruits, des gâteaux, des noix, du vin épicé et du cidre chaud étaient servis. Des prières et des méditations avaient aussi lieu.
Afin d’asseoir son autorité, l’église catholique a choisi cette date pour célébrer la naissance de Jésus-Christ, qui est pour les Chrétiens la « Lumière du Monde ». Dès le Ve siècle, la fête de la Nativité prend une telle importance dans le monde de la chrétienté qu’elle marque le début de l’année liturgique. Puis au XIe siècle, la période de l’Avent est ajoutée au cycle de Noël et le premier dimanche de l’Avent inaugure dès lors la nouvelle année liturgique qui détermine les dates de toutes les fêtes chrétiennes.
Le 24 décembre avait lieu la traditionnelle messe de minuit qui réunissait toute la communauté. De nos jours, les églises sont encore très fréquentées cette nuit-là.
Les crèches miniatures datent du XVIème siècle. (Image : Jose Conejo Saenz / Pixabay)
Si dans les régions germaniques et nordiques le sapin a gardé une place importante à Noël, autour du bassin méditerranéen, c’est la crèche qui représente l’histoire de la naissance de Jésus-Christ. Dès le IIIe siècle, des représentations de la crèche apparaissent dans l’empire romain. Selon la légende, la crèche vivante serait apparue au XIIIe grâce à Saint François d’Assise. Les premières crèches miniatures datent du XVIe siècle, notamment à Prague en 1562. Pour respecter l’histoire de la naissance de Jésus-Christ à Bethléem, la crèche est installée dans un décor représentant une étable et des personnages humbles ainsi que des bergers sont placés en premier. Puis viennent Marie et Joseph et dans la nuit du 24 au 25 décembre, l’enfant Jésus. Le 6 janvier arrivent les Rois Mages.
Dans certains pays du bassin méditerranéen, les enfants reçoivent encore leurs cadeaux à la fête des Rois : en souvenir des Rois Mages qui ont offert de la myrrhe, de l’encens et de l’or à l’enfant Jésus. Dans les pays orthodoxes, les fêtes sont décalées de 15 jours, de manière à respecter le calendrier liturgique orthodoxe.
Pourquoi le Père Noël
Le Père Noël viendrait de la tradition de la saint Nicolas. Saint Nicolas est un évêque qui a vécu en Turquie au IIIe siècle. Il protégeait les enfants et les navigateurs. Sa fête est célébrée le 6 décembre et c’est à cette date que les enfants des pays nordiques recevaient habituellement un cadeau s’ils avaient été sages. Avec la réforme protestante, le saint disparaît. Mais, au XIXe siècle il revient en tant que Père noël accompagné de lutins et des rennes. Il s’habillait en vert ou en bleu et en Russie portait du blanc.
En 1931, la marque Coca Cola a utilisé le père Noël pour sa publicité et ses habits ont alors pris les couleurs de la marque, soit le rouge. En quelques dizaines d’années, ce père Noël a conquis le monde entier. Depuis, il a remplacé progressivement la naissance de Jésus-Christ. La réunion familiale qui célébrait le plaisir d’être ensemble se réduit souvent à une distribution de cadeaux. Ainsi, de nos jours, nombreux sont les enfants qui ne connaissent plus l’histoire de Noël.
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