Michel-Ange (1475 – 1564) a joué un rôle majeur dans l’art de la Renaissance. Les croyances d’un artiste ont souvent un impact significatif sur l’art qu’il crée. C’est pourquoi de nombreuses personnes s’interrogent sur les croyances de Michel-Ange et sur l’influence de sa spiritualité sur son art.
Bien qu’il soit difficile de connaître honnêtement ses croyances, certains récits et œuvres peuvent expliquer sa vie spirituelle. Si vous souhaitez en savoir plus sur la vie spirituelle de Michel-Ange, lisez ce qui suit pour avoir un aperçu des croyances de l’un des plus grands Maîtres de la Renaissance.
Mais, avant d’en savoir plus sur les croyances de Michel-Ange, quelques mots sur ce grand Maître de la Renaissance.
Qui était Michel-Ange ?
Le nom complet du célèbre Michel-Ange était Michelangelo di Lodovico Buonarroti Simoni. C’était un artiste aux multiples talents. Il excellait dans divers domaines artistiques, notamment la sculpture, l’architecture, la peinture et la poésie.
Toutefois, ses œuvres les plus célèbres sont son David et La création d’Adam, qui fait partie du plafond de la chapelle Sixtine. Parmi ses œuvres architecturales, on peut citer entre autres, la basilique Saint-Pierre.
La vie spirituelle de Michel-Ange
La plupart des gens pensent qu’il était un fervent chrétien en raison de ses œuvres réalisées dans des chapelles et d’autres sites religieux importants. Sa relation à la religion est décrite en ces termes sur le site Benoît-et-moi : « C’est une relation qui embrasse la vie entière de l’artiste: ayant grandi dans la Florence de Marsilio Ficino ( Ficin (1433-1499), philosophe platonicien, humaniste et théologien italien de la Renaissance, célèbre pour ses commentaires de Platon …) et de Savonarole, depuis l’adolescence, Michel-Ange avait connu l’attrait du nouvel humanisme chrétien autant que l’appel de la tradition pénitentielle populaire ».
Mais c’est : « une foi nourrie de la connaissance de l’Écriture : les études de Rab Hatfield confirment la dépendance directe de nombreuses scènes de la voûte sixtine des xylographies de la Bible illustrée publiée par Niccolò Malerbi à Venise dans plusieurs éditions à partir de 1490 ».
Pour autant, certains parlent aussi d’une attirance pour le spiritisme. Le pape Paul IV (1476 – 1559) a même condamné son changement de croyance. Ainsi, l’artiste pensait que le spiritisme était le chemin vers Dieu et que l’on pouvait trouver Dieu même sans l’aide de l’Église catholique. Il croyait également à la communication directe entre l’homme et Dieu.
Il croyait que les humains n’avaient pas besoin de passer par l’église pour atteindre Dieu. Alors qu’il était mourant, il aurait demandé à ne pas être enterré sur le sol du Vatican, mais à Florence.
Comprendre Michel-Ange
Il existe de nombreux faits intéressants sur Michel-Ange en tant qu’artiste, mais aussi en tant qu’être humain. Voici quelques éléments que l’on peut essayer d’analyser pour mieux comprendre l’artiste.
Ses oeuvres inachevées
Le grand artiste était un grand travailleur. Mais, il meurt en laissant quelques œuvres inachevées pour de nombreuses raisons. La chapelle des Médicis et le tombeau du pape Jules II sont deux des œuvres les plus populaires qui n’ont pas été achevées avant sa mort.
Selon le site Accademia Gallery : « Les sculptures incomplètes de Michel-Ange ne sont pas le fruit de la paresse ou d’un manque d’effort. Non, elles témoignent de sa quête incessante de l’excellence. Michel-Ange était célèbre pour son attention affûtée et son amour des grandes entreprises. Il repoussait toujours ses limites ».
« Il a laissé des sculptures inachevées, principalement en raison de son orientation en constante évolution. Il se lance souvent dans une nouvelle tâche avant d’avoir terminé la précédente. Sa force motrice ? Une vision artistique changeante. Les œuvres inachevées de Michel-Ange sont également le résultat de facteurs extérieurs qu’il n’a pas su gérer. »
« Des projets interrompus brutalement en raison de bouleversements politiques, de changements de sponsors ou de la détérioration de la santé de l’artiste. Quelle qu’en soit la cause, les chefs-d’œuvre inachevés de Michel-Ange nous montrent son incroyable génie. Chacun d’entre eux témoigne de son engagement indéfectible envers l’excellence et de son dévouement constant à son art. »
Sa rivalité avec Léonard de Vinci
Si certains connaissent Michelangelo comme l’une des tortues Ninja, dont le frère s’appelle Leonardo dans le dessin animé du même nom, leurs homologues dans la vie réelle étaient loin d’être des amis. Léonard de Vinci et Michel-Ange étaient des rivaux artistiques avec des croyances et des approches différentes de l’art. Mais ils partageaient une profonde compréhension de l’anatomie.
Michel-Ange et la politique
Bien qu’il n’ait pas occupé de postes au sein du gouvernement, Michel-Ange a participé à différents projets et s’est impliqué dans les affaires politiques. Il a également servi en tant qu’ingénieur militaire et a même travaillé comme diplomate.
Mais c’était un artiste tourmenté par les luttes de pouvoir, comme l’écrit Matthieu Henry dans sa présentation du livre de Florian Métral : Michel-Ange – Ténèbres et Lumières : « Artiste clairement tourmenté personnellement et plongé dans les luttes de pouvoir italienne et européenne, dans des contextes religieux et géopolitique difficiles, Michel-Ange a aussi servi d’instrument de propagande, notamment dans cet art de la Contre-réforme utilisé par Rome dans sa lutte face aux protestantismes ».
La lutte contre la dépression
Michel-Ange est l’un des premiers artistes à avoir parlé ouvertement de sa dépression, ce qui n’était pas attendu à l’époque. Ses sentiments et ses luttes ont été exprimés dans ses poèmes et ses écrits.
« Ni la peinture ni la sculpture ne pourront plus calmer mon âme, maintenant tournée vers cet amour divin qui a ouvert ses bras sur la croix pour nous prendre dedans », a-t-il écrit dans l’un de ses écrits.
L’apprentissage tout au long de la vie
« Michel-Ange n’était pas un artiste ordinaire. C’était un titan, un génie qui sculptait le marbre comme s’il s’agissait d’argile. Il peignait des plafonds comme s’il s’agissait de toiles et concevait des bâtiments comme s’il s’agissait de poèmes », précise le site Accademia Gallery.
Cependant, Michel-Ange est resté un étudiant dans l’âme. Ainsi, tout au long de sa vie il a continué à étudier l’anatomie. Il a même disséqué des cadavres pour bien comprendre le fonctionnement et les différents aspects du corps humain.
La longévité de sa carrière
Michel-Ange a vécu jusqu’à 88 ans, ce qui, à l’époque de la Renaissance, était considéré comme impressionnant puisque l’espérance de vie de la plupart des élites européennes n’était que de 54 ans au XVe siècle. Même âgé, l’artiste a continué à travailler sur des projets artistiques jusqu’à sa mort.
Michel-Ange est l’un des Maîtres de la Renaissance. Il a contribué de manière significative à cette période. Il a influencé le style et son œuvre est restée ancrée dans les mémoires pendant de nombreux siècles. Aujourd’hui, plusieurs siècles plus tard, de nombreuses personnes le reconnaissent pour son œuvre et sa contribution non seulement à l’art, mais aussi à l’Église catholique.
Rédacteur Charlotte Clémence
Source : Michelangelo and His Beliefs: How Spirituality Influenced His Art
www.nspirement.com
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