La Corée possède un riche patrimoine musical et ses flûtes constituent l’une des parties importantes de son héritage culturel musical. Les Coréens ont développé un certain nombre de flûtes, pouvant être classées en flûtes traversières et en flûtes à bec.
Flûtes traversières
Les flûtes traversières sont tenues horizontalement lorsqu’elles sont jouées. Elles présentent une embouchure dotée d’une ouverture latérale dans le tube. Voici quelques-unes des flûtes traversières les plus utilisées en Corée.
Daegeum : Cette flûte en bambou possède une membrane bourdonnante qui donne à l’instrument un timbre particulier. En 1971, lors des performances en solo de daegeum sanjo (mélodies éparses), l’administration du patrimoine culturel de Corée du Sud l’a qualifiée d’un des biens culturels immatériels importants de Corée. Un mythe associé au daegeum affirme qu’il a été créé par un roi selon les instructions d’un dragon, pour assurer la paix dans son pays.
Le daegeum a un timbre unique. (Image : Stephano Labarca / wikimedia / CC BY-SA 4.0)
Sogeum : Cet instrument est similaire au daegeum, sauf qu’il est dépourvu de membrane bourdonnante. En théorie, l’instrument serait capable de produire les 12 notes, mais en pratique, seules 8 notes sont utilisées. Les 4 notes restantes ne sont pas jouées en raison de différentes raisons. Le sogeum est rarement utilisé comme instrument soliste.
Ji : Le Ji est une flûte dont le trou d’embouchure porte une petite encoche. L’instrument possède cinq trous pour les doigts, dont quatre sont situés à l’avant et un à l’arrière. Le nom Ji est dérivé du mot chinois « chi ». Il est surtout utilisé dans la musique de cour coréenne ou dans la musique rituelle confucéenne.
Dangjeok : Cet instrument est en fait d’origine chinoise, provenant de la dynastie des Tang. Le nom dangjeok se traduit approximativement par « flûte traversière en bambou Tang ». Classé comme instrument à vent, le dangjeok produit un son clair et lumineux lorsque l’air est soufflé. L’instrument possède sept trous pour régler la hauteur des sons et un seul trou par lequel de l’air est insufflé. De tous les instruments traditionnels coréens, le dangjeok peut se glorifier d’avoir la plus haute tonalité. L’instrument est souvent joué accompagné d’un xylophone et d’un luth coréen.
Flûtes à bec
Dans le cas des flûtes à bec, c’est le joueur qui doit, avec ses lèvres, former le conduit qui permettra à l’air de venir buter de manière correcte contre le biseau de la flûte. le kaval est complètement ouvert à ses deux extrémités, et est joué en soufflant sur le bord tranchant d’une extrémité.
Danso : Les flûtes Danso étaient autrefois fabriquées exclusivement à partir de bambou. Importées de Chine au XIXe siècle, ces flûtes sont aujourd’hui en plastique. Le danso est dérivé d’une flûte chinoise appelée « xiao » et est souvent utilisé comme outil pédagogique dans les écoles primaires. Il comporte cinq trous au total, un trou pour le pouce à l’arrière et quatre trous pour les doigts. Le danso a une étendue de jeu de deux octaves, allant du sol aigu au sol grave.
Le danso est la version coréenne d’un instrument chinois. (Image : wikimedia / GNU FDL)
Tungso : C’est une sorte de version plus grande du danso. Cependant, il possède une membrane bourdonnante comme celles des flûtes Daegeum. L’instrument est généralement joué en accompagnement de danses coréennes comme le « Bukcheong ». Le danso est un instrument épais, généralement fait de bambou vieilli.
Hun : Le hun se distingue des autres flûtes par le fait qu’il n’est généralement pas en bambou. Le hun est plutôt fait de céramique ou d’argile cuite. Il est de forme ovoïde, avec de nombreux trous pour les doigts et un trou de soufflage à son embouchure. Au Japon, il existe un instrument similaire appelé « tsuchibue », qui se traduit approximativement par « flûte en argile ».
Rédacteur Swanne Vi
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