Grâce à leur haut niveau de compétence, les classiques de l’opéra italien sont connus pour leur splendeur et leur profondeur émotionnelle. Le mot « opéra » vient du mot « travail », ce qui montre à quel point chaque représentation combine le chant et la musique orchestrale.
Les compositeurs italiens ont créé des chefs-d’œuvre intemporels reflétant l’histoire culturelle du pays, depuis le révolutionnaire Dafne de Jacopo Peri, jusqu’à Verdi et Puccini. Cet article traite des classiques incontournables de l’opéra italien et de ce que les amateurs de musique et d’histoire peuvent en apprendre.
Origine et évolution de l’opéra italien
L’opéra italien a vu le jour à Florence en 1597 avec Dafne de Jacopo Peri, une œuvre importante qui a marqué le début de l’opéra. Le travail de Jacopo Peri, avec le groupe de la Camerata fiorentina, consistait principalement à redonner vie au théâtre grec antique par le biais de représentations chantées, posant ainsi les jalons de la longue histoire de l’opéra.
En 1637, le Teatro San Cassiano, le premier opéra public de Venise, a ouvert ses portes. Il s’agissait d’un grand pas en avant, car il rendait l’opéra accessible à tous, et non pas seulement aux riches. Cette décision de rendre le théâtre plus ouvert au public, avec 400 places, a façonné l’essor de l’opéra et établi un modèle pour le théâtre d’entreprise.
Pendant la période baroque, Venise et Florence sont devenues d’importants centres d’opéra, propageant l’influence de l’opéra italien dans toute l’Europe. Les groupes d’opéra se sont lancés dans de nombreuses tournées, présentant des œuvres italiennes dans différents contextes culturels. Le soutien de riches mécènes appelés « impresarios » était essentiel pour les artistes et la diffusion de l’opéra en Europe.
Les opéras italiens incontournables : les classiques à voir et à entendre
L’Orfeo de Claudio Monteverdi
Claudio Monteverdi, souvent considéré comme le « père de l’opéra », a été un pionnier dans les premiers temps de cette forme d’art. Né à Crémone, dans le nord de l’Italie, Claudio Monteverdi a exercé ses talents en tant que violoniste, chef de chœur et prêtre. Son répertoire comprend de la musique sacrée et profane, et trois opéras marquant la transition entre les styles Renaissance et baroque.
L’Orfeo, le premier opéra italien de Claudio Monteverdi, raconte le mythe poignant d’Orphée tentant de sauver de l’enfer Euridice, victime de la morsure fatale d’un serpent. Cette œuvre chargée d’émotion illustre l’approche novatrice de Claudio Monteverdi, notamment l’indication d’instruments spécifiques dans la partition musicale, une pratique révolutionnaire à l’époque. Cette technique, appelée « dramma per musica », marque un tournant vers la tragédie musicale.
L’opéra a été créé à la cour du duc de Mantoue, captivant le public et consolidant la réputation de Claudio Monteverdi en tant que compositeur novateur.
Madame Butterfly de Giacomo Puccini
Giacomo Puccini a écrit ce célèbre opéra à Milan en 1904. Il s’est inspiré d’une pièce de théâtre qu’il avait vue à Londres quatre ans auparavant.
L’histoire est celle de Cio-Cio, une belle geisha de 15 ans de Nagasaki, au Japon, qui tombe profondément amoureuse d’un capitaine de marine américain du nom de Benjamin Pinkerton. Bien que les parents ne l’apprécient pas, le couple se marie et, peu après, Cio-Cio tombe enceinte.
Benjamin Pinkerton part pour les États-Unis et Cio-Cio a hâte qu’il revienne. Mais trois ans plus tard, Benjamin Pinkerton revient avec une nouvelle épouse américaine, une terrible épreuve pour Cio-Cio. Dans la fin émouvante de l’opéra, Cio-Cio met fin à ses jours.
Des morceaux célèbres de Madame Butterfly, tels que One Fine Day et le Humming Chorus, montrent le talent de Giacomo Puccini et la manière dont l’opéra fait encore vibrer les gens.
La Bohème de Giacomo Puccini
La Bohème, que Giacomo Puccini a écrite à Turin en 1896, est l’un de ses opéras les plus appréciés. L’opéra, basé sur le livre d’Henry Murger et se déroulant à Paris dans les années 1830, montre comment les artistes et les étudiants luttent pour joindre les deux bouts tout en faisant face au froid et au paiement de leur loyer.
Mimi, une fleuriste et couturière bohémienne qui trouve l’amour et le réconfort auprès de l’artiste Rodolfo, est au cœur de l’histoire. Leur relation est bouleversée par la maladie cachée de Mimi, la tuberculose, qui finira par l’emporter. Malgré leur rupture, Mimi revient mourir dans les bras de Rodolfo, entourée de leur groupe de bohémiens.
Les sopranos du monde entier veulent chanter les célèbres arias Che gelida manina, Mi chiamano Mimì et Quando m’en vò, qui sont associées au rôle de Mimi et connues pour leur profondeur émotionnelle. En particulier, Maria Callas a donné une interprétation inoubliable qui a fait de La Bohème un standard de l’opéra italien qui ne se démode jamais.
La Traviata de Giuseppe Verdi
Giuseppe Verdi, réputé pour son génie musical, a composé La Traviata deux ans seulement après avoir achevé Rigoletto. Écrit à Venise, cet opéra italien est devenu l’opéra le plus joué dans le monde, apprécié pour sa musique simple mais captivante.
Située à Paris, La Traviata raconte l’histoire de Violetta Valery, une belle héroïne qualifiée de « traviata » ou « femme égarée ». L’opéra s’intéresse à ses tribulations amoureuses et aux préoccupations de son père au sein de la vibrante scène mondaine parisienne.
Au premier acte, des airs remarquables comme Libiamo et Sempre Libera, ainsi que l’air emblématique de Violetta, Amami Alfredo, soulignent la richesse musicale de l’opéra. L’hymne Libiamo est particulièrement apprécié, souvent interprété par des solistes et des chœurs en bis, ce qui contribue à la popularité durable de l’opéra.
Rigoletto de Giuseppe Verdi
Giuseppe Verdi a écrit Rigoletto à Venise en 1851. Il s’agit d’un opéra en trois actes, court mais puissant, basé sur la pièce de Victor Hugo : Le roi s’amuse, de 1832. À l’origine, l’opéra s’appelait La Maledizione (La Malédiction). Ce terme provient de la malédiction qu’un courtisan, le Comte de Monterone, jette sur le duc de Mantoue pour avoir déshonoré sa fille. Rigoletto, le bouffon bossu du Duc, se moque publiquement du Comte Monterone qui jette alors une malédiction sur lui. Or, c’est au tour de Gilda, fille du bossu, d’être séduite par le Duc.
Rigoletto découvre la terrible vérité lorsque Gilda est conduite dans la chambre du duc après l’église. Il ne savait pas que le duc s’intéressait à sa fille, Gilda. Au fil de l’histoire, Rigoletto apprend la trahison, mais ignorait que sa fille aimait le duc.
Lorsque Gilda abandonne sa vie pour protéger le duc d’un tueur engagé par son père, la malédiction prend une tournure terrible. L’histoire s’achève sur une conclusion bouleversante et émouvante.
La trame de l’opéra italien se dévoile
L’exploration des principaux opéras italiens révèle un riche mélange de musique, de culture et d’histoires intemporelles. Ces œuvres plongent au cœur des émotions, de la société et de l’histoire, de Monteverdi jusqu’à Verdi en passant par Puccini. Chaque classique offre une expérience unique et inoubliable, captivant les amateurs d’opéra avec des mélodies, des histoires et une empreinte durable dans les arts.
Rédaction Fetty Adler
Collaboration Jo Ann
Source : Italian Opera: Must-See Classics for Enthusiasts
www.nspirement.com
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