Tout au long de l’histoire, l’humour a été un outil important dans l’arsenal des dirigeants, des penseurs et des innovateurs. Il n’est pas seulement une source d’amusement, mais aussi un pont entre des idées divergentes, un remède aux blessures personnelles et sociétales : un témoignage de la pérennité de l’esprit humain.
Les anecdotes qui suivent illustrent les diverses façons dont des personnalités emblématiques ont exploité le pouvoir de l’esprit, soulignant la vérité intemporelle selon laquelle le rire est en effet l’un des plus grands remèdes de la vie.
Quand Théodore Roosevelt a été victime d’un cambriolage
Avant que Theodore Roosevelt (1858-1919) ne devienne président des États-Unis, sa maison a été cambriolée. Dans une lettre de consolation, un ami lui a tendu la main. M. Roosevelt lui a répondu avec finesse en ces termes : « Merci pour votre lettre. Je trouve du réconfort dans ce qui suit :
-Le voleur n’a pris que mes biens, pas ma vie.
-Seule une partie a été volée, pas tout.
-Et le plus heureux, c’est que le voleur, c’est lui, ce n’est pas moi ».
Le pouvoir d’un mot d’humour
Lorsque le président Reagan (1911-2004) a été blessé au début de son mandat, la balle lui a transpercé la poitrine. À un moment critique, face à sa femme qui lui rendait visite, il s’est servi de l’humour pour dédramatiser la situation et lui a dit : « Chérie, j’ai oublié de me baisser ». Le public américain, en apprenant que leur président blessé conservait son sens de l’humour, a cru que son rétablissement était imminent. Cela a permis d’atténuer les turbulences politiques qui auraient pu découler de sa blessure.
Quand la perception façonne la réalité
Au cours d’un de ses discours, le Premier ministre britannique Wilson (1916-1995) a été interrompu par un chahuteur qui a crié ces mots : « C’est absurde ! Absurde ! C’est de l’ordure ! » Sans perdre de temps et tout en gardant son flegme britannique, le président Wilson a répliqué : « Monsieur, soyez patient. Je vais bientôt répondre à vos préoccupations environnementales ». Le public a applaudi sa vivacité d’esprit.
Maîtriser ses émotions et désamorcer les tensions
Un jour, lors d’un discours public, Winston Churchill (1874 – 1965) a reçu une note d’un spectateur sur laquelle était écrit simplement le mot : « Idiot ». Reconnaissant qu’il s’agissait d’une tentative d’intimidation, Winston Churchill a réagi avec aisance en déclarant : « Je viens de recevoir une lettre. Il semble que l’auteur se soit souvenu de la signer, mais qu’il ait oublié d’écrire le message ».
L’approche humoristique de M. Churchill illustre sa brillante capacité à désamorcer les tensions.
L’essence de la règle d’or
Le général Dwight D. Eisenhower (1890-1969), 34e président des États-Unis et éminent chef militaire, a incarné l’essence de la règle d’or « Fais aux autres ce que tu voudrais qu’ils te fassent », non seulement par des manœuvres militaires stratégiques, mais aussi par des gestes simples et humains.
Lors d’un banquet particulier, le général Eisenhower devait être le cinquième et dernier orateur après quatre personnes qui avaient privilégié de longs discours. Conscient de la lassitude du public au fur et à mesure que la soirée avançait, il a fait preuve d’un sens exceptionnel de l’empathie. Au lieu d’imposer aux participants un autre long discours, il a opté pour une déclaration succincte : « Chaque discours a un temps de pause. Je servirai de pause pour les discours de ce soir ». Il s’est incliné et s’est retiré.
Quand l’humour révèle la sagesse du cœur
Lors d’une visite à Taïwan, le Dalaï-lama, connu pour son humour et sa légèreté, s’est vu demander si le bouddhisme avait pour règle de ne pas manger, après midi. Il a répondu par l’affirmative. Lorsqu’on lui a demandé ce qu’il fallait faire si l’on avait faim après cette heure, il a fait une remarque amusante : « Se faufiler dans la cuisine et manger un morceau ! ». Voilà qui témoigne de la nécessité de conserver une joie de vivre enfantine.
Des maîtres de l’esprit et de l’humour
Alors qu’il marchait dans la rue, le dramaturge George Bernard Shaw a été renversé par un cycliste imprudent. Après que ce dernier l’a aidé à se relever, il dit en plaisantant au cycliste qui s’excusait : « Vous n’avez pas de chance, monsieur. Si vous m’aviez tué, vous seriez célèbre dans le monde entier ».
Le célèbre écrivain américain Mark Twain, un jour irrité par une décision du Congrès, a publié cette annonce dans un journal : « La moitié des membres du Congrès sont des idiots ». Après une vague de plaintes de la part des membres du Congrès, M. Twain a publié un rectificatif à son annonce qui précisait : « J’avais tort. La moitié des membres du Congrès ne sont pas des idiots ».
La victoire sur la lenteur d’esprit
Le talentueux Charlie Chaplin a un jour été menacé d’une arme par un voleur. M. Chaplin, comprenant qu’il était désavantagé, a rapidement donné son portefeuille. Cependant, il a pris le temps de plaider en précisant : « Cet argent n’est pas à moi, mais à mon patron. Si vous le prenez, il pensera que je l’ai détourné. Pourriez-vous tirer deux fois sur mon chapeau pour prouver que j’ai été volé ? » Le voleur, ne voyant pas d’inconvénient à gaspiller quelques balles, s’est exécuté. Charlie Chaplin a alors demandé : « Pourriez-vous tirer deux fois de plus dans mon manteau et dans mon pantalon, pour qu’il soit bien convaincu ? » Le voleur n’y voyant pas de malice s’est exécuté, vidant complètement le pistolet de ses six balles. Saisissant l’occasion, Chaplin l’a assommé, récupéré son portefeuille et s’en est allé en riant.
Enseigner avec humour
Le premier jour où il a enseigné l’anglais à l’université, M. Lin Yutang ( 1895 – 1976) est entré dans la salle de classe avec un grand sac. Les étudiants pensaient qu’il était rempli de manuels. À leur grande surprise, lorsque M. Lin a ouvert le sac, celui-ci était rempli de cacahuètes non décortiquées. Plutôt que de se lancer dans un cours traditionnel, M. Lin a commencé à discuter en anglais de l’art de manger des cacahuètes.
« Manger des cacahuètes », commença-t-il, « doit se faire avec la coque. C’est en les décortiquant que l’on obtient toute leur saveur et tout le plaisir qu’elles procurent. Plus vous travaillez dur pour décortiquer, plus la cacahuète à l’intérieur est savoureuse ». Établissant un parallèle, il a ajouté : « De même, plus vous ferez d’efforts dans mes cours, plus vous obtiendrez des informations précieuses ».
Il a également expliqué que les cacahuètes sont également connues sous le nom de « fruit de la longévité ». « En ce premier jour de cours, acceptez mes cacahuètes en guise de vœu pour votre longue vie. Après avoir mangé des cacahuètes, j’espère que vous aurez la patience d’assister à tous mes cours, de n’en sauter aucun et, comme pour ces cacahuètes, de travailler dur pour en tirer le meilleur parti ! », a-t-il avancé à la fin de son discours d’introduction.
Ses paroles ont provoqué des sourires et des rires dans toute la classe. À partir de ce jour, chaque fois que M. Lin donnait une conférence, il n’y avait pas un seul siège vide.
Ainsi, l’humour n’est pas seulement une question d’esprit ou d’expression, c’est le reflet d’une approche joyeuse et mature de la vie. Savoir le maîtriser revient à saisir l’essence de la sagesse et à trouver la fontaine du bonheur.
Rédacteur Charlotte Clémence
Source : Wisdom Wrapped in Humor: Inspiring Tales From Icons of History
www.nspirement.com
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