Hippocrate, ou Hippocrate de Cos, (460-377 av. J.-C.) était un médecin de la Grèce antique qui a vécu du Ve au IVe siècle av. J.- C. Il possédait d’excellentes compétences médicales et une éthique médicale noble. Il est considéré comme le fondateur des règles éthiques de la médecine occidentale. En 1804, l’École de médecine de Montpellier a utilisé pour la première fois le texte intégral du Serment d’Hippocrate comme serment des diplômés.
À ce jour, de nombreux collèges et universités, dans le monde occidental, utilisent le Serment d’Hippocrate lors de la cérémonie de remise des diplômes de doctorat.
La connotation du Serment d’Hippocrate est très vaste, même les personnes qui ne sont pas dans le domaine médical pourraient le lire et en tirer des enseignements.
Texte originel du Serment d’Hippocrate
« Je jure par Apollon, médecin, par Asclépios, par Hygie et Panacée : par tous les dieux et toutes les déesses du Ciel et de la Terre, les prenant à témoin, que je remplirai, suivant mes forces et ma capacité, le serment et l’engagement suivants :
- Je mettrai mon maître de médecine au même rang que les auteurs de mes jours, je partagerai avec lui mon savoir et, le cas échéant, je pourvoirai à ses besoins, je tiendrai ses enfants pour des frères, et, s’ils désirent apprendre la médecine, je la leur enseignerai sans salaire ni engagement. Je ferai part de mes préceptes, des leçons orales et du reste de l’enseignement à mes fils, à ceux de mon maître et aux disciples liés par engagement et un serment suivant la loi médicale, mais à nul autre.
- Je dirigerai le régime des malades à leur avantage, suivant mes forces et mon jugement, et je m’abstiendrai de tout mal et de toute injustice. Je ne remettrai à personne du poison, si on m’en demande, ni ne prendrai l’initiative d’une pareille suggestion. Semblablement, je ne remettrai à aucune femme un pessaire abortif. Je passerai ma vie et j’exercerai mon art dans l’innocence et la pureté.
- Je ne pratiquerai pas l’opération de la taille, je la laisserai aux gens qui s’en occupent.
- Dans quelque maison que j’entre, j’y entrerai pour l’utilité des malades, me préservant de tout méfait volontaire et corrupteur, et surtout de la séduction des femmes et des garçons, libres ou esclaves.
- Quoi que je voie ou entende dans la société pendant, ou même hors de l’exercice de ma profession, je tairai ce qui n’a jamais besoin d’être divulgué, regardant la discrétion comme un devoir en pareil cas.
Si je remplis ce serment sans l’enfreindre, je demande aux Dieux et Déesses qu’il me soit donné de jouir heureusement de la vie et de ma profession, honoré à jamais des hommes. Si je le viole et que je me parjure, puissé-je avoir un sort contraire ! Je serai mis à mort par les Dieux du Ciel et de la Terre »
Ce serment n’est pas très long, mais il est très profond et met en relief les trois points suivants
Le Serment d’Hippocrate précise qu’un médecin doit avoir une foi juste en Dieu
Pour tous les croyants, Dieu a créé l’homme afin de permettre à l’humanité de survivre et de se reproduire, et en même temps d’enrichir la vie de l’homme. Il existe différentes professions, parmi lesquelles la profession médicale qui a ses caractéristiques particulières. Car l’homme souffre de maladies et ce n’est qu’avec un corps sain qu’il peut se concentrer sur d’autres activités sociales normales. Ainsi, les médecins ont toujours été considérés comme une profession noble.
Selon le Serment d’Hippocrate, ce n’est qu’en ayant une véritable foi en Dieu que le médecin peut vraiment respecter la vie, développer de la compassion pour les patients et étudier l’art de la médecine de tout son cœur. De sorte que, dans le processus de traitement des personnes, il puisse être soutenu et habilité par Dieu et permettre au patient de se rétablir le plus rapidement possible.
En d’autres termes, dans l’Antiquité, les véritables grands praticiens de la médecine, tant en Orient qu’en Occident, étaient des monastiques. La pratique de la médecine n’était qu’un moyen de leur formation, dont la base était une foi correcte en Dieu. Hippocrate lui-même a accompli de nombreux miracles au cours de ses guérisons, tout comme Hua Tuo et Bian Que.
Ce serment régit la conduite des médecins dans l’exercice de la médecine
Ce serment, bien qu’exprimé par la bouche d’Hippocrate, contient une origine divine. Il a été transmis depuis des milliers d’années.
Il en ressort que les exigences de Dieu concernant le cœur ou le caractère moral de ceux qui exercent cette profession sont très élevées, contrairement aux autres professions ordinaires.
Il est possible de mettre en avant que ce vœu a été fait dans les temps anciens, lorsque la foi en Dieu était forte tant en Orient qu’en Occident.
Ainsi, à la fin du Serment d’Hippocrate, il est dit : « Si je remplis ce serment sans l’enfreindre, je demande aux Dieux et Déesses qu’il me soit donné de jouir heureusement de la vie et de ma profession, honoré à jamais des hommes. Si je le viole et que je me parjure, puissé-je avoir un sort contraire ! Je serai mis à mort par les Dieux du Ciel et de la Terre ».
Les croyants en Dieu savent que les vœux ne sont pas à prendre à la légère. Ils les prennent avec beaucoup de solennité et de sérieux, sachant qu’ils vont vraiment se réaliser.
Il affirme que la voie est aussi simple que facile
Le Serment d’Hippocrate est en fait très simple. Alors que de nos jours les diverses normes et systèmes, et même les lois, tant en Orient qu’en Occident, deviennent compliqués et s’alourdissent au niveau légal pour les médecins dans les écoles de médecine et les hôpitaux.
Ainsi, il y a de nombreux accidents médicaux et de litiges entre médecins et patients, beaucoup plus que dans le passé. Pourquoi ? Peut-être parce qu’avec le développement de la société humaine, la foi de l’homme en Dieu est devenue de plus en plus faible, au point d’être presque inexistante.
Aujourd’hui, de nombreuses écoles de médecine tentent de remplacer le Serment d’Hippocrate par d’autres textes qui semblent plus adaptés à la situation actuelle, tels que la Déclaration de Genève.
« En qualité de membre de la profession médicale
Je prends l’engagement solennel de consacrer ma vie au service de l’humanité,
Je considérerai la santé et le bien-être de mon patient comme ma priorité,
Je respecterai l’autonomie et la dignité de mon patient,
Je veillerai au plus grand respect de la vie humaine,
Je ne permettrai pas que des considérations d’âge, de maladie ou d’infirmité, de croyance, d’origine ethnique, de genre, de nationalité, d’affiliation politique, de race, d’orientation sexuelle, de statut social ou tout autre facteur s’interposent entre mon devoir et mon patient,
Je respecterai les secrets qui me seront confiés, même après la mort de mon patient,
J’exercerai ma profession avec conscience et dignité, dans le respect des bonnes pratiques médicales,
Je perpétuerai l’honneur et les nobles traditions de la profession médicale,
Je témoignerai à mes professeurs, à mes collègues et à mes étudiants le respect et la reconnaissance qui leur sont dus,
Je partagerai mes connaissances médicales au bénéfice du patient et pour les progrès des soins de santé,
Je veillerai à ma propre santé, à mon bien-être et au maintien de ma formation afin de prodiguer des soins irréprochables,
Je n’utiliserai pas mes connaissances médicales pour enfreindre les droits humains et les libertés civiques, même sous la contrainte,
Je fais ces promesses sur mon honneur, solennellement, librement. »
Un tel serment peut sembler similaire au serment prononcé à l’époque par Hippocrate. Mais l’un des aspects les plus cruciaux est la suppression de la mention selon laquelle il s’agit d’un serment à Dieu et de la volonté d’accepter une punition divine en cas de violation. Il semble s’apparenter davantage à un simple code moral. C’est comme un édifice magnifique qui a des fondations très superficielles et qui s’effondrerait au moindre vent.
En fait, tant qu’il existe une foi juste en Dieu dans le cœur humain, il ne semble pas nécessaire de recourir à trop de règles et de règlements. Ainsi, ce n’est pas seulement pour la profession médicale que cet enseignement pourrait être incontournable, car il peut être appliqué à d’autres professions.
Dans le contexte moderne d’aujourd’hui, où règles et lois semblent se multiplier autour de la réglementation liée à l’exercice médical et aux droits à la santé pour tous, revenir à la foi juste en Dieu, pourrait être une voie à ne pas négliger !
Rédacteur Charlotte Clémence
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