C’est un public chaleureux et enthousiaste qui a pris place dans la salle de spectacle du Palais des Congrès, à Paris ce samedi 7 mai, pour la troisième journée de représentation du spectacle de la Compagnie Shen Yun. Parmi ce public, Diane Verrièle, résidant à Lyon, et sa famille, avaient fait le déplacement.
Directrice dans le secteur du textile, Diane Verrièle a révélé qu’elle avait eu connaissance de l’existence du spectacle Shen Yun par une « publication sur Facebook ». « Je l’ai vu une fois. Les images étaient assez époustouflantes. Le montage m’avait attirée. J’ai été attirée, parce que visuellement c’est coloré : il y a plein de mouvements. J’ai regardé pour réserver des places. Il n’y avait pas de spectacle à Lyon. Alors j’ai réservé ces places à Paris ».
« Ce n’est pas simplement de la danse, il y a une histoire qui est racontée »
Diane Verrièle a été particulièrement sensible à l’approche artistique qui donne l’impression d’une histoire racontée. « C’est ce que j’ai aimé. L’histoire est contée, certes par la danse. Les présentateurs nous expliquent avant et cela nous permet de mieux comprendre. Mais l’on voit tout le déroulé des sentiments, l’expression : tous les jeux, aussi bien que l’aspect humoristique ».
« Ce n’est pas simplement de la danse, il y a une histoire qui est racontée. Il y a aussi souvent une morale : c’est peut-être le côté asiatique, mais je trouve qu’il y a une belle leçon de morale. Des histoires aussi de cœur, de couples et d’entraide : je trouve que c’est chouette ! ». Par ces propos, elle a traduit les caractéristiques de la classique chinoise telle que présentées par le site officiel de la Compagnie Shen Yun : « Les mouvements dans la danse classique chinoise sont riches dans leur capacité à exprimer la variété des sentiments, que ce soit le bonheur, la tristesse, la joie, la colère, le chagrin, la félicité, (…), tout cela c’est pour dépeindre les caractères des personnages et les intrigues des histoires ».
« Nous ne savions pas qu’il y avait cette culture, vieille de 5 000 ans »
« Nous ne savions pas qu’il y avait cette culture, vieille de 5 000 ans, et en plus le fait que cela soit interdit. J’ai été surprise quand la présentatrice a dit qu’une représentation comme cela n’était pas possible en Chine. De nos jours, c’est incroyable d’entendre cela. C’est hallucinant ! C’est cela qui touche, c’est choquant. On va dire parmi les pays les plus peuplés au monde, avoir cette ouverture économique et culturelle et en même temps ce côté complètement fermé. En plus dans notre contexte actuel c’est très particulier », a précisé Diane Verrièle.
« Je trouve que cela va loin dans la réflexion, ce n’est pas juste un spectacle esthétique de danse et d’acrobaties. Il y a des messages qui sont portés et je trouve que c’est bien. » a-t-elle affirmé en abordant les tableaux plus modernes présentés dans le spectacle.
« De façon globale, ce qui m’a étonnée, en fait, est que je ne pensais pas à tout cela, après avoir vu la petite parution sur Facebook. Ce qui m’a étonnée c’est la diversité ». « C’est visuel, mais c’est musical. Je ne savais pas qu’un ténor allait chanter. L’instrument à deux cordes dont je n’ai pas retenu le nom, je ne savais pas qu’il allait y avoir cela. Je ne savais pas non plus que l’on allait apprendre cette histoire de la danse classique chinoise et de Shen Yun de manière globale ». Elle a abordé la diversité des tableaux qui reposent sur la danse, mais aussi le chant avec le Bel Canto, la musique avec un orchestre en live mais aussi le solo de erhu, cet instrument chinois à deux cordes qui libère une multitude de sons très expressifs.
« Ce n’est pas juste un joli spectacle de danse »
« Ce n’est pas juste un joli spectacle de danse. On ressort de là avec plein d’idées et de cultures différentes. Des choses qui nous sont contées et que l’on ne connaissait pas. Et c’est génial. C’est comme un voyage dans la Chine ancienne ».
« Y-a-t-il des danseurs qui ne sont pas asiatiques, car à l’extrême droite, on aperçoit une danseuse qui ne semble pas asiatique ? », a demandé le mari de Diane Verrièle, qui a bien observé l’ensemble des tableaux et des danseurs. À cette question, le site officiel de la Compagnie précise que : « Les caractéristiques des mouvements du corps, exprimés à travers la façon dont bouge une personne d’un groupe ethnique, ont naturellement une touche de la nation chinoise. Mais les études et pratiques actuelles ont montré que, grâce à un entraînement spécifique au " maintien " et à la " forme ", les gens des autres nations peuvent également acquérir cette touche ».
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