Dans le monde occidental, la philosophie est souvent considérée comme « l'étude des études » : une boussole qui éclaire le chemin dans la mer vaste et incertaine de la vie. Socrate (469-399 av. J.-C.), le grand philosophe, penseur et éducateur de la Grèce antique, a consacré sa vie à la recherche de la vérité et à guider l'humanité vers la sagesse.
Vénéré comme le « maître de l'humanité » et le « Confucius de l'Occident », son influence perdure depuis des millénaires. Ainsi, Steve Jobs a dit un jour : « J'échangerais toute ma technologie contre un après-midi avec Socrate ».
Socrate, son élève Platon et l'élève de Platon, Aristote, sont collectivement connus comme les « trois grands philosophes de la Grèce ». Contrairement à ses successeurs, Socrate n'a pas laissé d'œuvres écrites. Ce sont ses élèves et ses disciples qui ont consigné ses pensées et ses enseignements, laissant derrière eux un trésor de sagesse intemporelle.

La sagesse de Socrate : « Je sais que je ne sais rien »
Né dans une famille modeste, le père de Socrate était tailleur de pierre et sa mère sage-femme. Malgré son éducation modeste, il a développé un amour profond pour la lecture et la pensée critique, devenant finalement un érudit autodidacte et un professeur estimé.
Sa femme, Xanthippe, était connue pour son tempérament fougueux, et une anecdote bien connue sur leur mariage a été largement diffusée. Un jour, elle le gronde devant ses étudiants, puis, toujours en colère, lui jette un seau d'eau sur la tête. S'attendant à ce que leur professeur s'indigne, les étudiants sont stupéfaits lorsque Socrate remarque calmement : « Je savais qu'après le tonnerre, il y aurait la pluie ».

Lorsqu'on lui demande pourquoi il a épousé une femme aussi obstinée, Socrate répond avec humour : « Un bon cavalier choisit toujours le cheval le plus fougueux. Si vous pouvez maîtriser un cheval sauvage, vous pouvez maîtriser n'importe quel autre. Si je peux tolérer une femme avec un tel tempérament, alors personne d'autre ne sera jamais difficile à vivre ».
Le dialogue socratique : La recherche de la vérité par le questionnement
Les Grecs de l'Antiquité pensaient que la sagesse était divine, qu'elle n'appartenait qu'aux dieux, tandis que les humains ne pouvaient qu'aimer et rechercher la sagesse. Socrate passait une grande partie de son temps à converser avec les gens dans la rue, discutant de concepts tels que le courage, la justice, la vertu et la bonté. Par le biais d'un questionnement progressif - aujourd'hui connu sous le nom de méthode socratique - il amenait ses interlocuteurs à examiner leurs propres croyances de manière critique.

En disséquant les idées couche par couche, il mettait souvent en évidence les contradictions dans les arguments des gens, les laissant à court de mots. Socrate encourageait les autres à rechercher la vérité en remettant en question les hypothèses, en affinant leur compréhension et en s'efforçant d'acquérir des connaissances à la fois fiables et significatives.
L'érudit romain Cicéron a ensuite fait l'éloge de Socrate en disant qu'il avait « fait descendre la philosophie du Ciel sur la Terre », en déplaçant son centre d'intérêt de la spéculation abstraite vers les préoccupations éthiques et pratiques.
Un philosophe en procès : Une position ferme face à l'injustice
La quête incessante de la vérité par Socrate lui a valu de nombreux ennemis, en particulier au sein de l'élite puissante d'Athènes. Il se comparait lui-même à une mouche du coche envoyée par les dieux pour réveiller l'État de sa complaisance, déclarant : « Le divin m'ordonne de remplir la mission d'un philosophe, de m'examiner moi-même et d'examiner les autres ». Il refusait d'abandonner son devoir, même lorsque sa vie était menacée, estimant que céder à la peur était aussi déshonorant qu'un soldat abandonnant son poste au combat.

En 399 av. J.-C., à l'âge de 70 ans, Socrate est accusé de « corrompre la jeunesse » et de « manquer de respect aux dieux d'Athènes ». Le tribunal le déclare coupable et le condamne à mort. Deux options s'offrent à lui : boire du poison et mourir, ou renoncer à ses convictions et s'exiler.
Socrate choisit d'affronter la mort plutôt que de trahir ses principes. Il est resté fidèle à son devoir divin, déclarant : « Athéniens, je vous respecte et je vous aime, mais j'obéirai au divin plutôt qu'à vous. Tant que j'aurai le souffle et la force, je ne cesserai pas de pratiquer et d'enseigner la philosophie ».

Avec une détermination inébranlable, il a bu calmement la coupe de ciguë, mettant fin à sa vie mais laissant derrière lui un héritage qui continue d'inspirer les chercheurs de sagesse à travers les générations.
Rédacteur Charlotte Clémence
Source : Socrates: The Philosopher Who Enlightened the World
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