Le bouddhisme possède différentes écoles. Elles ne célèbrent pas la naissance de Bouddha le même jour et le nom de Bouddha peut varier d'un pays à l'autre.
Ainsi les Tibétains ont choisi le 15e jour du 5e mois lunaire, à la pleine lune. Les Japonais l'ont fixée d'après le calendrier occidental, soit le 8 avril. Dans la majorité des pays, cette année, la célébration a eu lieu le 7 mai. Pour beaucoup de ces écoles, ce jour correspond à la naissance, à l'illumination et à la mort du bouddha Shakyamuni.
Remontons le temps. Il y a plus de 2500 ans, à Kapilavastu, village situé sur les contreforts de l’Himalaya, vivaient le roi Shouddhodana et la reine Mayadévi. On raconte qu’une nuit, la reine rêva qu'un éléphant blanc descendait du paradis et entrait dans son ventre. Elle sut qu'un être céleste pur et puissant l'avait choisie pour mère.
La légende dit qu’elle donna naissance à son enfant, sans douleur, dans les jardins de Lumbini, sous une nuée de pétales de fleurs. Ce furent les dieux Indra et Brahmâ qui sortirent l'enfant du sein de sa mère. Neuf rois Naga (dragons d’eau) apparurent dans le ciel et versèrent de l'eau pour le rituel du bain. A peine né, le petit prince se tint debout et se tourna vers les quatre directions, symbole de l'univers.
Fier et heureux d'avoir un fils, son père le nomma Siddhârta Gautama. L’histoire dit qu’un esthète prophétisa qu'il ne serait pas roi mais bouddha. Son père aurait refusé cette prédiction et protégé le prince, l'entourant de merveilles et de bonheur. Malgré cela, un jour, Siddhârta sortit du palais et vit la misère et la mort. Il fut profondément choqué et chercha un moyen de supprimer la souffrance des hommes. Avant de quitter le palais, il se maria et eut un fils pour répondre au souhait de son père.
Puis, vers la trentaine, il décida de chercher la voie et s'assit en méditation durant six ans sous un arbre pour connaître la vérité profonde de la vie. Il reçut l’illumination et devint Bouddha. Alors il prêcha et instruisit beaucoup de disciples avant d’abandonner son corps et d’atteindre le Nirvana.
De nos jours, dans les monastères, les moines se concentrent sur la lecture des sermons de Bouddhas, récitent des formules sacrées et méditent.
Cérémonie du bain de Bouddha ou « laver la poussière du monde »
Le Festival du bain de Bouddha est le plus important festival de l’ethnie Dai (peuple de la région du sud du Yunnan (Chine), de la Thaïlande, du Laos, de la Birmanie...). La légende dit que Bouddha fut lavé dans une eau parfumée sortant de dragons. Au départ, on verse sur la statue de Bouddha de l'eau qui coule d'un dragon en bois, puis, comme le veut la coutume, les gens s'arrosent généreusement pour se souhaiter bonheur et prospérité.
D'autres rites y sont associés telles que des danses pour exorciser les démons. On mange des plats végétariens et on récite des soutras en hommage à Bouddha.
À Hong Kong les célébrations les plus importantes ont lieu au monastère Po Lin, sur l'île de Lantau, et au temple des 10 000 Bouddhas dans les Nouveaux Territoires.
Selon le site de l’office du tourisme de Hong Kong, la coutume veut que les participants mangent des biscuits amers, symbolisant la nécessité de passer par des moments difficiles pour bénéficier du meilleur par la suite.
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