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Opinion. L’athlète Sydney Mclaughlin-Levrone, qui a remporté deux médailles d’or lors des derniers Jeux olympiques de Paris, en quête de rédemption

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Sydney McLaughlin-Levrone, une jeune athlète douée qui a remporté deux médailles d’or lors des derniers Jeux olympiques de Paris, est une fervente chrétienne qui trouve dans sa foi la confiance et l’épanouissement personnel en tant qu’athlète d’élite.

Selon ses dires, ses convictions religieuses ont non seulement amélioré ses performances sportives, mais elles ont également renforcé sa volonté et sa détermination, l’ont aidée à surmonter les épreuves les plus difficiles et, en fin de compte, à trouver un but plus important dans la vie.

Bien qu’elle se soit montrée prometteuse en course à pied dès son plus jeune âge (en particulier dans sa spécialité, le 400 mètres haies) et qu’elle ait par la suite remporté des succès, la jeune athlète est convaincue que ses performances n’ont vraiment décollé qu’après son mariage avec l’ancien joueur de la NFL Andre Levrone Jr. en 2017 et qu’elle a vraiment accueilli Dieu dans son cœur.

Sydney McLaughlin-Levrone est « la plus rapide »

Ses parents, qui étaient également des athlètes de renom, ont inculqué l’amour de la course à tous leurs enfants, mais il est apparu très tôt que Sydney était un cas unique.

Lorsqu’elle avait 14 ans, son père a déclaré : « Tous nos enfants sont assez doués, mais elle (Sydney) est un peu spéciale. Nous l’avons vu venir. Ce n’était qu’une question de temps. » C’est pourquoi ils l’appelaient « la rapide ».

Outre ses exploits sportifs exceptionnels, ce qui distingue Sydney McLaughlin-Levrone de nombreux autres athlètes, c’est qu’elle poursuit des aspirations plus élevées, à savoir la rédemption spirituelle, un sujet qu’elle aborde ouvertement sur les médias sociaux, et qui est au cœur de sa récente autobiographie.

Son livre Far Beyond Gold : Running from Fear to Faith, paru en janvier, retrace son parcours, depuis son entrée aux Jeux olympiques à l’âge de 16 ans jusqu’à sa victoire aux championnats du monde et aux Jeux olympiques de Tokyo.

En repensant aux premières années de sa carrière, Sydney McLaughlin-Levrone a réalisé qu’elle avait trop misé sur la victoire. « Je me suis convaincue que j’étais sur cette terre pour gagner », a-t-elle écrit. « Alors pour recevoir l’amour et le respect des autres, je devais finir première. Si je ne le faisais pas, à quoi cela servait-il ? ».

Mais son esprit combatif ne lui conférait pas la stabilité mentale nécessaire à une performance immuable. Parfois, la peur et l’anxiété prenaient le dessus.

« Vous connaissez peut-être ce genre de peur : celle qui vous paralyse, vous stoppe dans votre élan et vous fait oublier tout ce pour quoi vous avez travaillé et tout ce que vous désirez. C’est comme une malédiction, qui échappe totalement à votre contrôle ».

De temps à autre, sa détermination vacille. Dans son livre, elle raconte son expérience lors de la demi-finale du 400 mètres haies aux Jeux olympiques de Rio en 2016.

« À mi-course, je courais bien, à deux doigts de la finale. Mais à un moment donné (…), je me suis soudain retrouvée sans le besoin, ni même l’envie, de gagner. (…) Et j’ai ainsi perdu la course. »

« C’est une chose à laquelle je pense encore tous les jours », a-t-elle écrit. « À quel point j’avais peur de la prochaine course et à la façon dont j’aurais pu la gérer différemment aujourd’hui ».

Elle a découvert à ses dépens que le véritable triomphe passe par la conquête de soi, la recherche intérieure de ses propres défauts et par l’amélioration de son cœur et de son esprit. C’est seulement à ce moment-là que l’on peut atteindre le statut de véritable champion. Elle attribue ses accomplissements à Dieu

Gloire à Dieu

L’athlète Sydney Mclaughlin-Levrone, qui a remporté deux médailles d’or lors des derniers Jeux olympiques de Paris, en quête de rédemption
Sydney Mclaughlin-Levrone, médaillée d’or aux États-Unis, remercie le Créateur pour ses exploits. (Image : wikimedia / Bob Ramsak / CC BY-SA 4.0)

« J’ai eu l’impression d’avoir délaissé Dieu pendant des années. C’est à ce moment-là que je me suis dit : Dieu, je t’ai abandonné. Je ne sais pas à quoi cela ressemble. Je ne sais pas ce que cela signifie. Montre-moi ce que tu essaies de me montrer », a-t-elle déclaré à Today en janvier.

À l’instar des grands artistes d’autrefois, dont les œuvres étaient à la fois inspirées et dédiées au Créateur, la performance de Sydney McLaughlin-Levrone s’est révélée plus grande lorsqu’elle a reconnu que son talent était un don de Dieu.

Des compositeurs renommés de l’ère baroque, comme Johan Sebastian Bach et George Frideric Handel, ont étayé leurs œuvres par la phrase « Soli Deo Gloria » (À Dieu seul la gloire), suggérant que l’homme n’est qu’un instrument de Dieu et que le plus grand accomplissement que l’homme puisse atteindre est de se fondre à nouveau avec Dieu.

Pour exprimer sa propre dévotion, Sydney McLaughlin-Levrone a cité un verset de la Bible : « Seigneur, ce n’est pas à nous, ce n’est pas à nous, qu’il faut donner la gloire, mais c’est à toi, pour ton amour et ta fidélité ».

Elle a expliqué : « cela signifie être dans la parole, être dans la prière, garder cela au premier plan et permettre à cela d’être ce qui centre mon esprit et non les voix extérieures du monde ».

Avec un engagement plus profond envers le christianisme, Sydney McLaughlin-Levrone a dû apprendre à concilier son statut de compétitrice féroce et celui de « chrétienne douce et gentille, comme je l’avais lu dans la Bible ».

« Ma vie ne se résumait pas à moi », a réalisé Sydney McLaughlin-Levrone. « Il s’agissait de montrer au monde la puissance, la sagesse, la bonté, l’amour et le pardon de Dieu ».

« Quel honneur, quelle bénédiction et quel privilège. Je ne veux jamais prendre ces moments pour acquis », a-t-elle écrit, faisant référence à sa médaille d’or et au record du monde qu’elle avait établi. « Au cours d’une semaine où ma foi a été mise à l’épreuve, où ma paix a vacillé et où le poids du monde a commencé à s’abattre, Dieu a été plus que miséricordieux ».

Sydney McLaughlin-Levrone n’est pas la seule idole sportive à avoir pleinement embrassé la spiritualité. Les exploits remarquables de nombreux autres athlètes ont été inspirés par des convictions spirituelles, notamment pour Beatie Deutsch (juive), Marwa Bouzayani (musulmane) et Vashti Cunningham (chrétienne).

« Aujourd’hui, les jeunes athlètes se tournent également vers la spiritualité pour trouver des conseils et de l’espoir, et je pense que c’est merveilleux pour eux », a déclaré Carl Lewis, le célèbre athlète neuf fois médaillé d’or aux Jeux olympiques, comme l’a noté l’Associated Press. Carl Lewis est un disciple du leader spirituel indien Sri Chinmoy, aujourd’hui décédé, dont les enseignements ont intégré l’idée que la course à pied et la spiritualité vont de pair.

À la recherche de l’or véritable

Selon la sagesse ancienne chinoise, le sport ne consiste pas à entraîner le corps, mais l’esprit. Les sports athlétiques se consacraient davantage sur le renforcement de la vertu : De (德 ) que sur la compétition et la victoire. Selon les anciens sages, cultiver l’abnégation, l’humilité et l’endurance était le travail de base pour ouvrir la voie à l’harmonie : He (和) et à l’or pur : Jin (金 ).

Lorsque les athlètes de haut niveau parviennent à accomplir l’impossible tout en restant humbles, ils nous montrent qu’avec la bonne attitude et le dévouement, tout est possible. Ils sont d’excellents modèles, car ils nous incitent à chasser les ombres et à faire ressortir le meilleur de nous-mêmes pour mener une vie pleine de sens et d’épanouissement.

Rédaction Fetty Adler
Collaboration Jo Ann

Source : Sydney Mclaughlin-Levrone – Running for Redemption

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