Opinion. Deuil national ou 70ème anniversaire du Parti ? Histoire de la souffrance du peuple chinois (4/6)

Le 1er octobre est un jour férié officiel en Chine. C’est le jour anniversaire de la création du Parti communiste chinois (PCC). Avec le Nouvel An chinois, il s’agit des deux plus longs jours fériés en Chine. Le peuple chinois, en profitant de ce long congé, peut parfois ne pas prêter attention à la signification de cette « semaine d’or » qui célèbre le fait que la « république populaire de Chine » a été établie en Chine. Souvent, il ignore qu’après l’émergence de la « république populaire de Chine » sur le sol chinois, celle-ci a apporté souffrances, désastres et privations au peuple chinois.

En effet, après la création du Parti communiste chinois, pas moins de 80 millions de Chinois sont morts de faim, de persécution et sous les tirs d’armes à feu, lors d’une période de paix, alors qu’il n’y avait aucune invasion étrangère. Cette estimation des chercheurs occidentaux a été confirmée ces dernières années par les recherches et les études de quelques courageux chercheurs en Chine.

Les informations et les chiffres suivants sont des extraits de la lecture de journaux. Ils ne sont que la partie émergée de l’iceberg du mal communiste.

5. À partir de 1989, la cinquième période du Parti communiste chinois

Le gouvernement chinois n’a pas encore annoncé combien de personnes ont été tuées lors du massacre du 4 juin. Le livre China Awakens, coécrit par Ji Sidao et Wu Jiefang, évoque le bilan des victimes du massacre du 4 juin.

Il n’existe pas de chiffres officiels pour le 4 juin 1989

Selon les informations fournies par certains médecins de Pékin, le nombre de victimes serait compris entre 400 et 800, avec plusieurs milliers de blessés. Même une estimation prudente de 400 serait supérieure au nombre total d’étudiants protestataires tués par le gouvernement chinois durant tout le XIXe siècle, a déploré Ji Sidao. Selon les chiffres du département d’État américain cités dans le livre de Guido, quelque 3 000 personnes ont été tuées lors des attaques du 4 juin.

Les chiffres du mémoire de Jan Wong, Red China Blues, publié en 1996 par le journaliste canadien du journal the Globe and Mail : « Le 8 juin, le lendemain du 4 juin, je suis entré dans l’hôpital des travailleurs de Pékin, où les médecins ont dit qu’au moins 100 corps étaient empilés dans la morgue et que l’hôpital avait ajouté d’autres congélateurs, chacun pouvant contenir 4 cadavres. Ils étaient tous pleins, mais ils n’étaient toujours pas suffisants ».

David Aikman, l’ancien du magazine Time, qui a témoigné lors de l’audition du Sénat américain sur le massacre de la place Tiananmen le 18 décembre 1996, a déclaré qu’un journaliste de Hopewell International avait appelé plusieurs hôpitaux de Pékin dans les trois jours qui ont suivi le 4 juin pour s’enquérir du nombre de morts, l’un d’entre eux ayant déclaré que 323 personnes au maximum étaient mortes.

En 2009, à la veille du 20ème anniversaire du 4 juin, Zhang Wanshu, ancien journaliste de l’agence de presse Xinhua du Parti communiste chinois, où il était directeur du département des informations nationales de l’agence pendant le 4 juin, a publié un livre à Hong Kong intitulé The Big Bang of History - A Panoramic Account of the June 4 Incident. Le livre cite Tan Yunhe, alors secrétaire du groupe du Parti de la Société de la Croix-Rouge de Chine, qui a déclaré que « le bilan de l’incident du 4 juin était de 727 morts, dont 713 morts parmi les étudiants et les masses et 14 morts parmi les militaires ». Ce chiffre était apparemment bien inférieur aux 2 700 enregistrés par la Croix-Rouge chinoise à l’époque.

Parmi les personnes exécutées se trouvent des pratiquants de Falun Gong et des chrétiens

Depuis plus de 20 ans : du massacre de la place Tiananmen en 1989 à aujourd’hui, la Chine est le pays qui compte le plus grand nombre d’exécutions de condamnés à mort au monde. China Death Penalty Watch, parrainé par des étudiants chinois, affirme que « la Chine exécute chaque année plus de prisonniers que le reste du monde réuni ». Parfois, elle atteint même quatre-vingt-dix pour cent des exécutions mondiales.

Parmi les personnes exécutées figurent entre autres des pratiquants de Falun Gong ainsi que des chrétiens. Selon les rapports de groupes de défense des droits de l’homme à l’étranger, « de 1999 à aujourd’hui (2013), au moins 6 000 pratiquants de Falun Gong ont été illégalement condamnés en Chine, plus de 100 000 ont été illégalement rééduqués par le travail, des milliers ont été envoyés de force dans des hôpitaux psychiatriques pour être soumis à des médicaments détruisant le système nerveux central, un grand nombre de pratiquants ont été enlevés et envoyés dans des classes de " lavage de cerveau " dans tout le pays pour y subir des tortures mentales et beaucoup d’autres ont été exécutés. »

Beaucoup d’autres ont subi des passages à tabac, des châtiments corporels et des extorsions financières de la part de soi-disant agents de la force publique. Selon les chiffres obtenus de sources privées, 3 697 pratiquants de Falun Gong ont été persécutés à mort à ce jour.

La répression des chrétiens a également été sévère. Le dernier rapport annuel de la China Aid Association, basée au Texas, annonce que le nombre d’incidents de persécution, d’arrestations, de condamnations et d’abus à l’encontre des églises et des croyants chrétiens en Chine l’année dernière (2012) a augmenté de 13,1 % par rapport à 2011 et de 61,1 % par rapport à 2010, avec une augmentation moyenne de 24,5 % au cours des sept dernières années. Le taux de croissance moyen au cours des sept dernières années est de 24,5 %.

En septembre de l’année dernière, pas moins de 1 600 membres de l’Église Watchtower de Pékin avaient été emmenés ou emprisonnés par la Sécurité d’État de Pékin pour avoir insisté sur les activités de prière religieuse en plein air et 60 personnes avaient été contraintes de déménager.

Rédacteur Jean-Baptiste Adrien-Clotaire

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