Alors que les médias du Parti communiste chinois (PCC) tournaient en dérision les inondations en Europe, une pluie violente a transformé le Henan et sa capitale Zhengzhou, en une vaste mer. Des voitures flottaient et s’écrasaient, des gens se débattaient, des corps flottaient à la surface et il y avait des appels à l’aide partout. Le métro a été piégé, les passagers ont lancé leurs derniers appels au secours. Des images comme celle-ci ont été largement diffusées sur les médias sociaux.
Mais les médias du Parti ont été étonnamment silencieux. Pas un seul mot n’a été écrit dans le Quotidien du Peuple ce jour-là. Non seulement l’animatrice de la télévision centrale de Chine (CCTV) ne s’est pas inquiétée pour sa ville natale, mais elle a même déclaré : « Je pense que la réaction, cette fois-ci, a été très bonne, faisant pleinement usage de méthodes scientifiques, complètes et systématiques, avec le département météorologique émettant des prévisions avant l’arrivée de la tempête de pluie, et les services de pompier et de secours faisant de leur mieux pour protéger la ville de la circulation aux routes. Certains endroits ont même introduit des horaires de travail flexibles. La combinaison de ces mesures s’est avérée très efficace pour minimiser les accidents, ce qui est la meilleure façon de faire face aux catastrophes climatiques ».
Au lieu de conseiller le public sur la manière de se préparer aux catastrophes, la plate-forme du service de prévention des catastrophes urbaines de Zhengzhou a déclaré : « Les habitants de Zhengzhou ne se plaignent pas de la météo et luttent activement contre les inondations. La ville sera plus propre après la pluie et l’herbe sera plus verte et plus vigoureuse ! » Ces remarques vides de sens reflètent l’impuissance des médias du PCC à faire face à l’incident avant de recevoir des instructions de leurs supérieurs. Le caractère éhonté de cette situation est depuis longtemps la norme dans les médias.
Le Parti a toujours eu pour habitude de dire « de nombreux désastres font prospérer le pays » après une catastrophe, et de traiter les funérailles comme un événement heureux. Mais cette fois, la différence est que tous les dirigeants et cadres sont « couchés » et restent inactifs. Ils étaient passifs, rapportant la situation vers le haut et attendant que les instructions soient transmises vers le bas.
Aucun fonctionnaire, à quelque niveau que ce soit, n’a eu le courage de donner des ordres pour sauver des vies.
Nous pouvons imaginer ce qu’il en sera lorsque la catastrophe sera signalée au gouvernement central, ou aux ministres proches de Xi Jinping, qui ne penseront pas au peuple, mais à leurs propres intérêts et à ce que pensent leurs supérieurs.
La Chine a une superficie de 9,6 millions de kilomètres carrés, et 1,4 milliard de personnes sont sous le commandement d’une seule personne.
Il y a deux ans, le comité municipal du Parti de Wuhan a signalé le Coronavirus, dans l’attente des instructions du gouvernement central, qui attendait les paroles de Xi Jinping, qui lui se préparait à célébrer la fête du printemps. Les inondations et l’épidémie étaient toutes deux des catastrophes qui ne pouvaient pas attendre. Chaque minute perdue ne peut que rendre la situation plus catastrophique.
Les inondations de Zhengzhou sont une répétition de la tragédie du virus de Wuhan. L’actuel modèle chinois de gouvernance, qui repose sur le principe « un homme, une nation », est devenu un désastre national et un tout petit désastre peut devenir un désastre géant.
Les prévisions météorologiques annonçant de fortes précipitations ont été émises le 17 juillet. Le Conseil d’État n’a activé le mécanisme d’urgence de niveau 3 de contrôle des inondations qu’à 20 heures le 20 juillet. Le réservoir de Changzhuang, situé à une dizaine de kilomètres de Zhengzhou, a été libéré le matin avant que l’inondation ne soit signalée tard dans la nuit.
C’est la supériorité du système dont se vante le Parti communiste chinois. Les inondations se produisent dans tous les pays, et il y a beaucoup de morts. Mais les autres pays ne sont pas comme la Chine communiste : les médias ne savent pas quoi dire et les fonctionnaires ne savent pas quoi faire. En un mot : la dictature du Parti unique fait des ravages partout.
Rédacteur Yi Ming
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