Cette histoire de papillon nous montre que parfois, le véritable sens de nos actes et leurs conséquences ne sont pas immédiatement apparents. Ce qui semble être une victoire peut être une profonde défaite.
Sauver un papillon
Par une fraîche journée d’été, un moine escaladait une montagne pour ramasser du bois. En redescendant, il rencontra un jeune garçon qui tenait dans sa main un papillon. Apercevant le moine, le garçon lui proposa : « Maître, pouvons-nous parier sur quelque chose ? » Lorsque le moine demanda en quoi consistait le pari, le garçon expliqua : « Pariez si le papillon que je tiens dans ma main est mort ou vivant. Si vous vous trompez, le fagot de bois que vous portez sur votre dos sera à moi ».
Le moine accepta et répondit : « Je pense que le papillon dans ta main est mort ». Le garçon éclata de rire, ouvrit sa main et laissa le papillon s’envoler. Satisfait de lui-même et heureux de sa bonne fortune, le garçon transporta joyeusement le bois de chauffage jusqu’à sa maison.
En arrivant à la maison, le père du garçon s’enquit de l’origine du bois de chauffage. Après avoir entendu l’histoire, le père, loin d’être satisfait, réprimanda sévèrement son fils : « Tu penses avoir gagné ? », lui dit-il. « Tu as perdu sur toute la ligne et tu ne t’en rends même pas compte » ! Il ordonna à son fils de rendre le bois au moine.
Le père et le fils se mirent en route pour retrouver le temple et le moine. Une fois arrivés, le père s’excusa sincèrement auprès du moine : « Maître, mon fils vous a offensé. Veuillez nous pardonner. » Le moine sourit sans dire un mot. Le garçon déposa le bois de chauffage et repartit avec son père.
Une leçon apprise
Sur le chemin du retour, le garçon, perplexe, exprima sa confusion : « Père, je ne comprends pas. Qu’est-ce que j’ai fait de mal ? » Le père soupira et expliqua : « Tu crois que le moine ne savait pas ce que tu faisais ? S’il avait dit que le papillon était vivant, pour gagner tu l’aurais écrasé. Comme il a dit qu’il était mort, tu l’as laissé s’envoler. Quoi qu’il en soit, tu allais gagner le bois de chauffage. Mais alors que ce moine a perdu un tas de bois, il a manifesté sa compassion et a sauvé une vie » !
« Mon fils », poursuivit le père, d’une voix douce mais ferme, « Parfois, la véritable signification de nos actes et de leurs conséquences n’est pas immédiatement apparente. La compassion du moine a transcendé le simple échange de bois de chauffage. En te permettant de garder le tas de bois, il a démontré le pouvoir de la gentillesse et de l’empathie ».
Le garçon fronça les sourcils, essayant de saisir la profondeur des paroles de son père. « Mais qu’en est-il du papillon » ? demanda-t-il, ses pensées revenant sur la délicate créature qui avait déclenché le pari.
« Ah, le papillon », murmura le père, les yeux pétillants de sagesse. « Sa beauté fragile recèle une profonde leçon. Tout comme le moine a sauvé sa vie en refusant d’entrer dans ton jeu, il nous a enseigné la valeur de chaque être vivant, aussi petit soit-il. »
Le garçon comprit enfin. Honteux, Il baissa la tête, éprouvant un profond remords.
« N’oublie pas, mon fils, murmura le père, que la compassion n’est pas seulement une vertu, c’est l’essence même de notre humanité. Dans un monde souvent aveuglé par l’ambition et la cupidité, cette lumière nous guide vers une plus grande compréhension et une plus grande empathie. »
Victoires et défaites
Dans notre vie quotidienne, notre cœur est souvent influencé par les victoires et les défaites. Parfois, ce que nous pensons être une victoire peut s’avérer être une perte plus importante. Dans leur quête de gloire, de fortune ou de pouvoir, certaines personnes n’hésitent pas à recourir à la tromperie et à la manipulation. En fin de compte, elles peuvent obtenir ce qu’elles désirent, mais à quel prix ? Elles peuvent perdre des relations, l’amour, la santé, voire la vie elle-même - n’est-ce pas là une perte trop importante ?
En fin de compte, ce n’était pas le bois de chauffage qui comptait, mais le voyage transformateur du cœur, un voyage guidé par la compassion, l’intégrité et l’interconnexion profonde de toute vie. C’est ainsi que l’histoire du moine, du garçon et du papillon est devenue non pas une simple histoire, mais une parabole intemporelle de l’esprit humain, démontrant le pouvoir de la gentillesse pour transcender les zones les plus sombres.
La nature du monde est temporaire, n’accordons pas trop d’importance à la victoire ou à la défaite. Au contraire, nous devrions vivre honorablement, sans perdre notre vraie nature pour le profit ni compromettre notre moralité pour le pouvoir. Efforçons-nous d’être magnanimes, de pouvoir nous tenir debout avec une conscience claire sous le ciel et sur la terre.
Rédaction Fetty Adler
Collaboration Jo Ann
Source : A Tale of Compassion: Losing Firewood to Save a Butterfly
www.nspirement.com
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