Opinion. Que répondre à la question : qu’est-ce qui fait se sentir vivant ?

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Vous êtes-vous déjà posé cette question ? Pas si facile d’y répondre, n’est-ce pas ? Se sentir vivant, cela veut dire quoi finalement ? C’est un sentiment propre à chacun. Il y a généralement un point commun à se sentir vivant : vivre intensément. Vivre sa passion à fond, mais aussi vivre des moments difficiles dans lesquels la situation nous demande toute notre attention, faisant monter l’adrénaline et le cortisol. En somme, c’est vivre en pleine conscience.

Laura, du site Madame Shiitake, a lancé ce défi à tous ses amis blogueurs. Elle encourage chacun à partager ce qui le rend vivant et à créer un carnaval qui pourrait vous inspirer.

Pour ma part, me sentir vivante c’est être dans l’action et accepter consciemment la vie comme elle se présente. Se laisser guider et découvrir de nouvelles choses, se dépasser. Il y a des moments qui permettent l’épanouissement et d’autres, l’introspection. Plusieurs choses font que je me sens vivante et heureuse.

Le jardinage pour se sentir vivant

Être au contact de la nature et travailler avec elle est vraiment quelque chose d’enrichissant. La neuroscience démontre de plus en plus finement, à l’aide de nombreuses études, l’interaction positive entre l’état physiologique, psychique et la seule contemplation de la nature. Je me sens vivante, responsable et protectrice de ces plantes que je fais grandir quand je suis dans mon jardin.

Selon le dicton, La terre est basse. La sueur et les tensions dans mon corps me rappellent aussi que je suis vivante. Mais l’important, c’est la symbiose qui se crée entre la terre, les plantes et soi, ce qui apporte une plénitude et de l’humilité. On apprend à connaître la terre que l’on cultive, car chaque terre est unique par sa structure, son emplacement et son évolution à la suite des apports et des cultures qu’elle reçoit.

Les plantes que l’on fait pousser demandent aussi de l’observation et de la patience. La nature a le dernier mot et elle est très souvent si généreuse : on ne peut que la remercier. Encore faut-il savoir lui donner ce dont elle a besoin. La théorie est importante, mais suivre son instinct l’est tout autant. Avez-vous déjà parlé à vos plantes ? Parfois, cette pensée traverse l’esprit. Une fois, j’avais semé un piment, je l’ai mis dehors et une semaine après, il me semblait qu’il appelait au secours. J’ai regardé, il était attaqué par des pucerons. Cette expérience m’a beaucoup touchée. Mais je ne suis pas la seule à me rendre compte que les plantes communiquent. Ainsi, certaines expériences démontrent que les plantes sont réceptives et communiquent.

Écrire, conter, créer des vidéos

Découvrir des personnes fantastiques qui partagent leur passion. Les comprendre, intégrer leurs messages, les développer, s’en inspirer pour pouvoir les transmettre le plus facilement possible tout en apportant une touche personnelle. Pour moi, c’est un challenge qui me demande de la réflexion, de l’analyse et me cause parfois des moments de doutes sur mes compétences. Je cherche toujours à mieux faire. Dans le même temps, je suis stimulée par le désir de transmettre des informations et des valeurs qui résonnent en moi et cela me fait me sentir vivante.

Cuisiner et partager un repas

Une nouvelle recherche de l’Université Edith Cowan (ECU) a révélé qu’être confiant dans la cuisine n’est pas seulement bon pour les papilles gustatives : c’est également bon pour la santé mentale. C’est encore plus vrai si nous sommes gourmands de nourriture et de contact avec les autres : ce sont des moments particulièrement agréables. Préparer un repas, c’est d’abord chercher un menu en tenant compte des goûts et besoins de chacun, faire le marché, parler avec le vendeur qui peut donner une recette, cuisiner les plats avec amour, dresser la table avec une pensée pour chacun, voir les convives se régaler, rire, partager un bon moment et faire la vaisselle ensemble. C’est une histoire d’amour qui met en vie tous les sens et le cœur et me fait me sentir vivante.

Écouter les autres avec empathie, rendre service

Il semble que beaucoup de gens ont besoin d’être écoutés avec empathie. Avoir de l’empathie est vraiment enrichissant. La psychologue Carmen Soliveres considère que l’empathie nous permet de renforcer notre estime de nous-mêmes. Je pense que c’est vrai, par exemple, une fois, mon fils m’a dit : « Maman, tu es la seule personne à qui je peux me plaindre sans me sentir jugé ou conseillé ». En entendant cela, de nombreuses émotions positives ont rempli mon cœur : je me suis sentie utile. Être utile, c’est aussi se sentir vivant. D’ailleurs, plusieurs études ont prouvé que les personnes âgées qui restaient utiles avaient une meilleure santé et étaient plus heureuses.

De même, aider quelqu’un est très valorisant. Le cœur s’allège. Faire des cadeaux en les choisissant avec soin, les offrir et voir les yeux de la personne s’illuminer, c’est un pur bonheur, pas besoin de retour, le retour est dans la joie que nous apportons En effet, le bonheur est contagieux et quand on est heureux, on se sent vivant.

Méditer, se ressourcer spirituellement

Chacun a ses croyances, quelles qu’elles soient. C’est un besoin humain d’avoir un idéal, quelque chose à quoi l’on peut se raccrocher, qui peut être un soutien. Ce peut être la famille, l’écologie, la religion, la foi dans le divin. Pour moi, c’est le Falun Dafa, une forme de qigong, de méditation, ainsi qu’un travail sur soi pour développer le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance. On a tous besoin de se retrouver avec soi-même, avec son être véritable. La méditation du Falun Dafa demande d’être présent sans s’attacher aux pensées qui vagabondent. C’est un moment de recueillement dans lequel on se retrouve face à soi, on sent son esprit et son corps se détendre, passer dans un niveau supérieur où la paix et l’harmonie règnent. Je pense que c’est le moment où je me sens la plus vivante. Se plonger dans les textes sacrés pour nourrir son être véritable, comme disait Lao Tseu, est une autre activité qui permet de s’élever et de se sentir vivant et serein.

Transcender la douleur

Parfois, la vie n’est pas facile avec son lot de souffrances, tant physiques que psychiques. Mais la souffrance fait partie de la vie, personne ne peut y échapper, bien que l’on essaie toujours de l’éviter. La souffrance transforme, sublime la personne qui l’accepte. Diverses religions soutiennent que la douleur et la souffrance sont essentielles à la croissance spirituelle. Comme l’a dit Lao Tseu : « Les nouveaux départs sont souvent déguisés en fins douloureuses ». C’est un guide qui permet de se métamorphoser. Lorsque la souffrance est passée, c’est une renaissance. Alors je me sens aussi vivante , bien que ce ne soit pas vraiment des moments agréables, tous mes sens sont en action.

Cette demande de Madame Shiitake m’a permis de me rendre compte à quel point je me sens vivante et j’espère que cela vous aura donné envie de répondre à cette question. Peut-être que cela va vous changer la vie ?

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